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14/10/2016
Tao of the devil
Brant BJORK
 
S'il y a bien une chose que j'admire chez Brant BJORK, c'est sa capacité de longue date à s'émanciper de son statut de co-fondateur de KYUSS et d'étiquette de parrain du Stoner Rock. Dès son premier album solo, Jalamanta (1999), l'ex-batteur de KYUSS s'émancipait des codes qu'il avait contribué à établir et proposait une musique plus groovy, plus laid back. Depuis, notre chevelu a mené son petit bonhomme de chemin discographique, s'imposant comme un compositeur, guitariste et chanteur adepte d'une musique simple, chaleureuse, à la fois puissante et feignante. Brant n'aime rien tant que mettre en avant son côté franc du collier, Punk en goguette dans le désert. Au fil de ses albums, on a effectivement l'impression d'une grosse boule d'énergie primale se ramollit sous un soleil de plomb.

Cela dit, ni le rappel des origines Stoner, des revendications Punk ne suffisent à écarter des références remontant à la première partie des années 70, ayant trait au Blues Rock dans son acception la plus brûlante. Au niveau rythmique, le bassiste acolyte de Brant semblent avoir préempté l'énorme son de basse saturé que produisait des cadors comme Tim BOGERT (VANILLA FUDGE, CACTUS, BBA), Dale PETERS (JAMES GANG), Felix PAPPALARDI (MOUNTAIN). Sur un matelas aussi épais, BJORK n'a plus qu'à poser des riffs gras et fuzzy, des solos bluesy grésillants, sans oublier de faire groover l'affaire, la batterie solide et laconique se chargeant de clouter le tout au sol. Ajoutez un chant sardonique et enfumé et vous obtiendrez une bien belle affaire de Blues Boogie Rock à la sauce enfumée.

Ajoutons une touche absolument savoureuse de psychédélisme et vous obtenez un merveilleux moment de défonce chaleureuse. Que demander de plus à l'approche de la mauvaise saison ?

Vidéo de Stackt : cliquez ici
Alain
Date de publication : vendredi 14 octobre 2016