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27/10/2016
Monolith wielder
MONOLITH WIELDER
 
Pittsburgh est une ville de Pennsylvanie qui fut longtemps un bastion de la sidérurgie et il semblerait bien que trois de ses rejetons aient décidé de perpétuer cette tradition industrielle sous l'appellation de MONOLITH WIELDER. Avec ce premier album en acier trempé, les bougres font honneur au passé de leur ville ! Les trois lascars fondent dans un même moule la pesanteur inexorable du Doom Metal traditionnel (SAINT VITUS, THE OBSESSED) avec l'épaisseur rebondie du Stoner Rock. Une fusion qui s'avère étonnamment vivace et dynamique puisque, en dépit de rythmiques particulièrement goudronneuses, le mixage confère à l'ensemble une grande clarté d'exécution et la section rythmique sait développer un groove paradoxal dans un contexte aussi pachydermique.

Si la batterie développe un son très sec, on ne peut en dire autant d'une basse au son absolument titanesque. Sur de telles bases, la guitare pose des riffs charbonneux que n'auraient pas renié la frange du Grunge la plus proche du Metal (ALICE IN CHAINS) et zèbre cet ensemble austère d'interventions solos concises mais incisives. Ajoutons à cela un chant médium rauque mais sans excès, conservant une capacité réelle et efficace de modulation et de variation des intonations. D'où un résultat forcément plus vivant que de simples grondements.

Outre la solidité fondamentale de son architecture sonore, l'intérêt de MONOLITH WIELDER réside assurément dans sa capacité à envoyer du lourd tout en introduisant suffisamment de nuances et de mouvement pour éviter l'écueil trop fréquent du pavé trop massif. Après un début aussi crédible et plaisant, on attend avec une impatience non feinte les développements discographiques futurs de MONOLITH WIELDER.
Alain
Date de publication : jeudi 27 octobre 2016