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16/11/2016
Alone in the crowd
WEDINGOTH
 
Auteur de 2 précédents albums, Candlelight en 2009 et The Other Side en 2012, WEDINGOTH nous présente sa nouvelle réalisation en cet automne 2016 : Alone In The Crowd. Sous une forme plus ou moins conceptuelle, il développe « les sentiments d’un être humain sous l’emprise d’un choc émotionnel dégradant son esprit et le coupant du monde qui l’entoure ». Ce 3ème album est mis en musique par Steve SEGARRA (guitares, claviers, chant (chœurs et grunts), auteur, compositeur), Manon FORTIN (basse), Cyril BROULT (batterie) et Maud HERNEQUET (chant). Ces 8 compositions sont autoproduites de façon correcte, le son manquant somme toute d’un peu de chaleur et de profondeur. L’artwork, ouvrage réalisé par Christophe et Steve SEGARRA, est réussi.
Si …---… ouvre l’album avec une courte introduction instrumentale électro., la première partie éponyme, Alone In The Crowd Part 1, nous cale instantanément dans le paysage sonore du quatuor : un heavy / metal progressif mélodique, aux atours symphoniques. Le chant de Maud, plein de caractère, délaisse les vocalises lyriques entendues avec CEPHEE LYRA. Les arrangements et les claviers sonnant 70-80’s sont discrets, laissant siéger les guitares et la rythmique. Quelques séquences techniques et mélodiques peuvent rappeler DREAM THEATER ainsi que l’univers de A.A. LUCASSEN à travers AYREON. Suit dans son sillage When The World Collapses, qui joue sur les contrastes, alternant découpages puissants, avec un chant typé death (grunts), rapides et passages aériens, où Steve nous offre un solo clair magnifique, gorgé de feeling, très PINK FLOYD dans l’esprit. Qu’il réitère avec finesse sur The Painter, certainement le titre le plus direct de l’album. Evolat contraste à nouveau tempo léger et tempo dynamique, flirtant avec un rock progressif plus ou moins teinté de mélancolie. Les 2 soli de guitares sont de nouveau imparables. Sing The Pain est la pause bucolique de l’album, débutant par une ambiance très BLACKMORE’S NIGHT, pour ensuite s’électriser. Puis enchaînent 2 épopées, longues respectivement de 11 et 12’30 minutes. Beyond Their Lies, un rien plus lourde, déploie agressivité et puissance comme sur le passage central « speedé », coloré d’une tonalité arabisante, et passage plus intimiste comme sur le final. L’intro. peut ramener à AYREON. Les chœurs et le chant masculin sont efficaces. Toutefois, cette composition me semble un tantinet brouillonne, trop d’intentions se télescopant. Si Alone In The Crowd Part 2 débute avec une guitare acoustique dans une atmosphère floydienne, elle s’emballe vite, revenant sur un long passage instrumental dans le giron metal progressif. La basse est ronflante, l’ensemble rappelle de nouveau DREAM THEATER et AYREON. Et clôt magistralement cet album. Cependant, comme déjà relevé sur Beyond Their Lies, l’ensemble foisonne d’idées, de développements et d’assemblages qui troublent quelque peu le déroulement harmonieux de l’album sur sa durée. Mais cela n’empêche aucunement d’apprécier, à sa juste valeur, le travail d’écriture et d’interprétations que propose et expose WEDINGOTH !

The Painter vidéo : cliquez ici

Alone In The Crowd :
01 : …---… - 02 : Alone In The Crowd Part 1 – 03 : When The World Collapses – 04 : The Painter – 05 : Evolat – 06 : Sing The Pain – 07 : Beyond Their Lies – 08 : Alone In The Crowd Part 2
Ben
Date de publication : mercredi 16 novembre 2016