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01/03/2017
Supersonic rock'n'roll
ZOMBIE MOTORS WRECKING YARD
 
Cela fait tout de même beaucoup, et personne ne fait rien, certains trouvent même cela normal !!! Mais quoi donc, vous étonnerez-vous ? Venons-en au fait, jeunes gens : 1° l'Australie se complaît dans la prolifération des mutants, 2° le reste du monde a l'air tout jouasse d'accueillir les dits mutants, pourvu qu'ils jouent du Rock à fort volume. Au fil des décennies, nous avions eu BUFFALO, ROSE TATTOO, AC/DC, THE ANGELS, CHOIRBOYS, AIRBOURNE, KORITNI et, plus récemment, GUZZLER, RAGDOLL, TRACER, DON FERNANDO, THE LAZYS, DESTROY SHE SAID, HANSEL, THE DEEP END (formations dont notre site a parlé) et d'autres encore : une véritable invasion ! Et voilà que ZOMBIE MOTORS WRECKING YARD déboule sur un label conséquent, après un premier album auto-produit en 2013.

Et, une fois de plus, les bonnes manières sont foulées au pied, la bienséance étant traînée par les motos trafiquées de ces brigands mal embouchés. ZOMBIE MOTORS WRECKING YARD s'est initialement trouvé apparenté au Stoner mais je pense que ce ne serait pas rendre service au groupe que de le cantonner à ce genre. Certes, ceux qui se délectent des rythmiques tendues et épaisses à la CLUTCH ne manqueront pas de trouver sur cet album leur lot de satisfaction. Les hommes velus adeptes de Hard Rock suintant l'huile de vidange, de Boogie atomique, ne pourront que succomber à ces riffs crépitants, à cette basse énorme et à ce chant guttural aux intonations vindicatives. Le tout asséné avec force et aplomb, parfois avec une grande simplicité (le riff de Galactic Motherfucker).

Par moments, ZOMBIE MOTORS WRECKING YARD se permet de montrer des facettes (un peu) moins frustes : le final électro malsain de Dead Smile, le Blues poisseux et rampant de Bad Boy Penny et Roll'n'Burn (un peu comme si ZZ TOP redevenait dangereux).

Dans tous les cas de figure, ZOMBIE MOTORS WRECKING YARD fait de la musique de voyou, en faisant appel au patrimoine le plus primitif du Rock australien, avec toutefois une approche moderne, symbolisée par un son absolument massif. Ce n'est pas révolutionnaire, c'est douloureux... mais cela fait toujours autant de bien d'accueillir des mecs qui mettent les pieds sur la table, qui rotent comme des kangourous atteints d'aérophagie, qui évitent de se savonner les aisselles. Rock'n'Roll quoi...

Vidéos de Dead Smile (version écourtée de son final électro) cliquez ici et de Supersonic Rock'n'Roll cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 1 mars 2017