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04/06/2017
Venus to volcanus
PURPENDICULAR
 
Composé de musiciens allemands et d'un chanteur irlandais, PURPENDICULAR se revendique comme un tribute-band de DEEP PURPLE, dont il emprunte le titre de l'album de 1996. Attention, ce second album de PURPENDICULAR ne comporte aucune reprise du Pourpre profond, le groupe revendiquant pour l'essentiel l'influence du géant du Hard Rock britannique. Il faut donc s'attendre à une musique à la manière de, le groupe revendiquant une écriture propre et un son moderne. Soit.

Effectivement, nous avons droit à un Hard Rock dominé par le son de l'orgue Hammond, par une guitare agile en solo, par un énorme son de basse et par un jeu de batterie lourd et sec. Bien évidemment, claviers et guitare ont tissé une complémentarité de chaque instant. Qu'en est-il du chant ? Robby Thomas WALSH maîtrise à merveille le chant un peu nasal, aux intonations nerveuses et crispées qui constitue la marque de Ian GILLAN ; pour autant, on n'a pas l'impression d'entendre une copie, WALSH possédant un timbre un peu plus grave.

Au niveau des compositions, PURPENDICULAR privilégie les tempos médium, le style d'écriture s'apparentant davantage à celui de DEEP PURPLE depuis 1984, évitant donc les débauches d'adrénaline, les démonstrations techniques et les prestations échevelées. On entend également quelques réminiscences de GILLAN, le groupe. Hormis quelques sonorités de claviers modernes, l'ensemble se laisse écouter agréablement, sans surprises, bonnes ou mauvaises.

A noter que le titre Wonderful bénéficie de la présence de Ian PAICE, batteur de DEEP PURPLE, qui a déjà donné des concerts avec PURPENDICULAR, et de Tony CAREY, claviériste de RAINBOW sur l'album studio Rising (1976) et sur le live On Stage (1977).

Si le concept du groupe peut paraître curieux, ce qui dessert au premier chef Venus To Volcanus est le son. Difficile d'incriminer le mixage ou le mastering, toujours est-il que le son de l'album s'avère étouffé, la puissance et l'ampleur qui siéraient bien aux compositions étant arasées. C'est vraiment rageant car on a la sensation de ne pas pouvoir profiter pleinement des titres et de leur interprétation. Dommage.
Alain
Date de publication : dimanche 4 juin 2017