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13/07/2017
The annihilation of bavaria
ATLANTEAN KODEX
 
Les enregistrements en public ont connu leur heure de gloire, avec comme point d'orgue le succès fulgurant du double album Frampton Comes Alive (sorti en 1976, vendu à plus de 16 millions d'exemplaires!) de Peter FRAMPTON. Du côté du Hard Rock et du Heavy Metal, de nombreuses formations durent leurs premiers succès patents à des albums live : KISS et Alive !, CHEAP TRICK et At Budokan, THIN LIZZY et Live And Dangerous, JUDAS PRIEST et Unleashed In The East, SCORPIONS et Tokyo Tapes. Sans parler des confirmations que représentèrent Made In Japan pour DEEP PURPLE ou encore Strangers In The Night pour UFO. Après quelques beaux monuments du genre dans les années 80, la vogue de l'album live semble avoir perdu de longue date tout intérêt.

Cependant, la formation allemande de Heavy Metal épique à tendance Doom ATLANTEAN KODEX n'a jamais caché son intérêt pour ce format. En dépit d'une carrière encore assez courte (un peu plus de dix années au compteur) et d'une discographie peu prolifique (un EP et deux albums studio), le groupe a d'ores et déjà publié trois enregistrements live. Le premier d'entre eux, The Annihilation Of Koenigshofen, est même paru en 2009, soit un an avant la sortie du premier album studio, The Golden Bough ! Après avoir annihilé Nuremberg en 2010, ATLANTEAN KODEX met en œuvre la disparition de la Bavière, avec cette captation datant de 2015, fruit d'un concert dans un cadre spécial (jugez plutôt : cliquez ici, en compagnie de DARK FOREST et LUNAR SHADOW.

Le groupe et son label ne se moquent du public puisque sont proposées une version double CD ou double vinyle, avec dans les deux cas un DVD bonus. Soit plus d'une heure et demi de Heavy Metal grandiose, parfois lent et lourd, toujours puissant, abondant en atmosphères épiques et majestueuses. La lourdeur rythmique s'équilibre fort à propos avec le chant clair et articulé et les nombreuses incises mélodiques, la clarté d'exposition demeurant une règle intangible.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce groupe on ne peut plus digne d'intérêt, qu'ils sachent que les formats longs (entre sept et treize minutes) sont majoritaires, quelques interludes plus concis s'intercalant entre ces monuments. Le répertoire fait la part belle au second album, The White Goddess (chronique ici : cliquez ici) puisqu'il est interprété en intégralité. Le reste du répertoire se répartit entre trois titres de The Golden Bough (chronique là : cliquez ici), deux du premier EP The Pnakotic Demos et l'inédit foudroyant Kodex Battalions.

Porté par un public totalement dévoué et très impliqué, le groupe conserve sa rigueur d'exécution, préserve la qualité des ambiances et apporte une vibration particulière à la scène. Cet album est à conseiller à tous ceux qui fantasment une alchimie entre MANOWAR, WARLORD, BATHORY (époque viking) et VIRGIN STEELE.
Alain
Date de publication : jeudi 13 juillet 2017