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15/08/2017
Sanctimonious
ATTIC
 
En 2012, je suis totalement passé à côté du premier album de ATTIC, The Invocation. Aussi, ai-je pu aborder Sanctimonious avec un esprit vierge de tout antécédent et de tout a priori. En gros, il peut y avoir deux attitudes bien spécifiques pour l'auditeur confronté à Sanctimonious.

La première consiste à bramer au plagiat de KING DIAMOND. Les points de concordances sont en effet frappants, à commencer par les vocaux oscillant entre les cris suraigus, les vocalises nasillardes et menaçantes, les passages de gorge, plus graves et fantomatiques. En la matière, Meister Cagliostro (pseudonyme du chanteur de ATTIC) s'impose comme un disciple zélé du célèbre chanteur danois !
Ajoutons que Sanctimonious est un album conceptuel lugubre, sur déroulant en milieu religieux, divisé en deux actes, avec quatre personnages principaux. Inévitablement, les ambiances s'avèrent gothiques (avec plusieurs arrangements d'orgue et de guitare acoustique) et les structures des compositions sont relativement complexes, riches en ruptures, agencées en séquences successives. Comme chez KING DIAMOND, la section rythmique repose sur une basse tendue et une batterie au rendu dense et sec, le tandem épousant sans coup férir les nombreux changements rythmiques. Héritées des meilleurs exercices en tandem du Heavy Metal européen (comprendre JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN mais aussi MERCYFUL FATE et KING DIAMOND), les guitares n'ont de cesse de créer des enjolivures mélodiques qui aèrent le propos général, les solos reposant autant sur la musicalité que sur la technicité.
La sanction finale de cette première approche consisterait à rejeter ATTIC au prétexte que tout ceci a déjà été réalisé il y a bien longtemps et que, de toute façon, pour tout amateur de Heavy Metal qui se respecte, l'achat de la discographie de MERCYFUL FATE et des premiers albums de KING DIAMOND s'impose sine qua non.

La seconde optique, que je vous propose d'adopter, consiste à certes admettre les influences flagrantes (comment faire autrement ?!) mais à savourer pleinement cet exercice de style parfaitement maîtrisé et crédible. Qui plus est, Sanctimonious nous permet de patienter dans l'attente d'un (hypothétique) nouvel album de KING DIAMOND, Give Me Your Soul... Please remontant déjà à 2007, soit une bonne décennie !

Pour vous aider à vous faire une opinion, frissonnez en découvrant les vidéos de The Hound Of Heaven (cliquez ici) et de Sanctimonious (cliquez ici).
Alain
Date de publication : mardi 15 août 2017