3 titres rock grunge mélodiques... et vivement la suite !
|
Quelque peu à l’image du mouvement punk, régulièrement enterré, au mieux qualifié d’agonisant mais finalement toujours aussi fertile (GBH, formé en 1978, sort son nouvel album Momentum cet automne !), la mouvance grunge, elle aussi habituellement annoncée moribonde, ou tout du moins sur la fin de son déclin, est tout aussi féconde, enfantant, génération après génération, de jeunes groupes prometteurs et talentueux. THE NIGHT SUNS, jeune quatuor anglais formé en 2016, fait indéniablement partie de cette école grunge - rock alternatif, style nommé génération X à sa naissance au milieu des 80’s – début 90’s. Radu CONSTANTIN (chant – guitares), Krystian TUREK (basse), Marky ZANNA (batterie) et Freddy CIOCOIU (synthés – FX) embrassent ici avec brio ce mouvement musical, dont ses aînés tutélaires sont NIRVANA, MUDHONEY, PEARL JAM, SOUNDGARDEN, ALICE IN CHAINS (la scène de Seattle), mais aussi SEETHER, SILVERCHAIR… Les influences avancées parlent aussi de QUEENS OF THE STONE AGE et NINE INCH NAILS. Human est précisément leur premier EP, ramassé autour de 3 titres. Minimum acceptable pour partager sa musique, tout juste ce qu’il faut pour se faire connaître, leur Human est, selon la formule consacrée, une première carte de visite alléchante. Les 12 minutes de cet EP sont chaudement autoproduites (enregistrées par Tom DONOVAN). 3 compositions donc : Smoke (cliquez ici) s’élève tutoyer les ambiances d’un NIRVANA, tout en apposant sa signature personnelle, entre autre en parcourant son rock grunge d’effets sonores électro. aériens. My Blood Is Cold joue sur les contrastes, alternant plages lascives au chant traînant et (presque) dépressif et coulées viriles et agitées flirtant avec l’urgence punk. Human est quant à elle une petite perle harmonique, mélancolique mais pas ténébreuse, aux allants plus ou moins power pop. La teneur du chant et la mélodie du refrain me ramènent fortement vers le récent et sublime album Memory des jeunes Français de ULSTER PAGE. Alors 3 titres, 12 minutes, c’est fugace. La qualité d’écriture et d’interprétation de ce premier EP appelle rapidement donc, oblige même, à une suite plus conséquente. Que nous attendrons patiemment !
|
|