17 / 20
16/02/2018
Déesses
FURIAPOLIS
 
L’ambition, inscrite blanc sur noir dans le livret, de FURIAPOLIS, groupe marseillais formé en 2009, semble être de prouver à John LENNON (qui sûrement écoute là-haut Déesses) qu’il avait tort lorsqu’il déclarait, avec cet humour anglais insondable, que « le rock français c’est comme le bon vin anglais... ». Pierre-Brice (guitare – chant), Simon (guitare), Robin (basse) et Nicolas (batterie) partent donc défier cette déclaration (usée et démodée!) en offrant au monde entier un album qui titille l’Olympe d’un rock anglo-saxon à la mode « frenchy ». Après 3 EPs parus entre 2010 et 2017, après de nombreuses prestations scéniques remarquées, FURIAPOLIS propose donc un nouvel enregistrement : Déesses. Les 13 compositions sont autoproduites de belle façon, le son mettant en relief l’alacrité et la force que dégage le groupe à travers sa musique.

Si quelques refrains et phrases isolées sont en anglais, les 4 musiciens ont choisi d’exprimer leurs idées, leurs valeurs en français. Un peu d’humour (la praline érotique et autres chocolateries de SNCT), de la réalité quotidienne à des textes plus engagées, les paroles sont intelligibles. De plus, elle sont portées par un chant juste et clair, excellent dans toutes les gammes que traverse Pierre-Brice. Et misent en valeur par des mélodies accrocheuses, rudement bien troussées. La rythmique est ronde, accueillante, dynamique mais jamais pataude. Les guitares s’enflamment ici et là sur des soli et des riffs, maintiennent une constante émulsion et une énergie communicative. Le groupe a acquis un savoir-faire indéniable pour transmettre sa vitalité et partager son enthousiasme et son univers festif.
Qu’il communique en mariant à son power rock mélodique des essences pop (Le Bruit Des Anges), hard rock (Or Not ?, qui s’ouvre avec Emigrate), metal (Freak Cell), voire stoner (L’Armée Des Rois, avec sa mélodie rappelant celles entendues sur Matière Noire de MASS HYSTERIA et son magistral final instrumental). Le groupe s’essaie même au reggae avec réussite (Walkaway), tout en se frottant aux ambiances sucrées d’un POLICE d’époque (The Rescue). Après la courte introduction instrumentale aux allures de bande originale de film (Emigrate), le groupe rend aussi hommage à James BOND (le bien nommé 007... en plage 7). FURIAPOLIS cite comme références BIFFY CLYRO, NICKELBACK, FOO FIGHTERS, BUKOWSKI… auxquelles il n’est pas interdit d’ajouter TELEPHONE, ou plus récemment DAISY DRIVER et son Nulle Part (Or Not ?, La Cause, Le Vent Nouveau), voire BEBLY ou NE SOUS X.
Efficace, généreux, taillé pour la scène, le rock mélodique français de FURIAPOLIS est pétillant, sincère et authentique. Déesses est tout simplement son sacre !

Wheel vidéo, issue de l’EP Karma White : cliquez ici

Déesses :
01 : Emigrate – 02 : Or Not ? - 03 : Ici et Ailleurs – 04 : Le Bruit Des Anges – 05 : De La Coco – 06 : Freak Cell – 07 : 007 – 08 : La Cause – 09 : SNCT – 10 : Walkaway – 11 : Le Vent Nouveau – 12 : The Rescue – 13 : L’Armée Des Rois
Ben
Date de publication : vendredi 16 février 2018