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07/04/2018
Vallmo
BESVÄRJELSEN
 
Le groupe suédois BESVÄRJELSEN est certes relativement récent, puisque formé en 2014 et puisque Vallmo est son tout premier album (après deux EPs et un single). Pour autant, les musiciens qui le composent ne sont pas nés de la dernière pluie puisqu'ils font ou ont fait partie de multiples formations, parmi lesquelles DOZER, GREENLEAF, OAK et THE MIST OF AVALON. Et le fait est que l'interprétation sur cet album s'avère tout à fait maîtrisée, au même titre que le son général et les compositions.

Les quatre musiciens et la chanteuse Lea Amling ALAZAM ont opté pour une mixture équilibrée entre Doom Rock et Stoner, avec de fortes senteurs psychédéliques qui nous ramènent à la charnière des décennies 60 et 70. Assez classiquement, la section rythmique se partage entre une batterie assez volubile et mobile, développant un gros volume de jeu, et une basse au son épais, un peu étouffé. Les riffs de guitares demeurent simples, granitiques, lugubres. Les tempos peuvent s'avérer lents et les rythmiques pesantes mais le groupe n'oublie jamais de varier en la matière, afin de conserver une bonne dynamique et ne pas sombrer dans la monotonie.

Les guitares solos, nettement plus mélodiques et lumineuses, contribuent fortement à aérer l'ensemble, au même titre que de discrets arrangements de claviers vintage qui apportent de discrètes touches de couleur. Le chant de Lea contribue fortement à l'identité du groupe. Dans un registre médium, la chanteuse propose des lignes vocales au débit très articulé, posé, refusant les envolées et les effets dramatiques par trop voyants. La chanteuse se trouve ponctuellement épaulée au micro par ses deux guitaristes, ce qui ajoute encore à la diversité. A noter que les textes sont majoritairement en suédois mais aussi, pour la première fois, en anglais.

Au total, on apprécie cette capacité à nuancer à la fois la noirceur et la lourdeur du côté Doom ainsi que l'épaisseur du versant Stoner. Au profit de passages plus mélodiques, voire de compositions plus aérées (comme Under En Svart Himmel). Sur le long titre conclusif (10'44 tout de même), Alone, BESVÄRJELSEN parvient à synthétiser l'ensemble de ses facettes au service d'une progression dramatique poignante ; voilà typiquement le genre de titres que l'on a envie de réentendre à l'avenir...

Trailer vidéo ici : cliquez ici
Alain
Date de publication : samedi 7 avril 2018