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30/05/2018
Stay steel
CRYING STEEL
 
Les Italiens de CRYING STEEL ne sont pas des nouveaux venus de la scène metal, puisque le groupe a démarré en 1982 et a sorti son 1er EP Crying Steel en 1985 puis son 1er album On The Prowl en 1987. A l’époque ils avaient déjà tourné avec MOTÖRHEAD et TWISTED SISTER et ils ont créé par cet album une sorte de New Wave Of Italian Heavy Metal (NWOIHM). Après beaucoup de changements de line-up et de concerts, CRYING STEEL revient à la charge en 2007 avec The Steel Is Back puis en 2013 avec Time Stands Steel, tout en continuant à tourner et en fêtant leur 30ème anniversaire en 2016 à Bologne, en live. C’est peu après que le groupe annonce la sortie de Stay Steel avec Tony MILLS (SHY, TNT) au chant, le line-up actuel étant constitué de Luca FERRI (batterie), Angelo FRANCHINI, membre originel (basse), Luigi FRATI (guitare), Franco NIPOTI (guitare) et Mirko BACCHILEGA (piano sur Born In The Fire).

Le ton est donné d’entrée sur ce Stay Steel, avec la voix plutôt dans les aigus de Tony MILLS, pour du speed mélodique plutôt racé, un peu délirant mais superbement interprété, avec le fougueux Hammerfall. Il est clair que l’enthousiasme du groupe pour ce style percutant et jouissif fait plaisir à entendre : pas de monotonie, les titres défilent tout feu tout flamme, et la voix de Tony MILLS se marie à merveille avec les compositions finement ciselées de l’album. Les brulôts que sont The Killer Inside, Speed Of Light donnent la patate, même si je peux noter un son un peu sourd mais çà passe ! Mais le groupe est capable de proposer autre chose que du speed, témoin le superbe mid tempo Born In The Fire où la voix de Tony MILLS adoucit le ton et où les guitares rageuses rythment la mélodie prenante de ce titre, un petit joyau de heavy metal version italienne bien sûr, un des sommets de l’album.

Blackout hausse le niveau de composition de CRYING STEEL avec la voix unique bien aigue mais impeccable de ce diable de vocaliste qu’est Tony MILLS, qui booste littéralement les envolées instrumentales du groupe : en un mot prestation monstrueuse, vraiment ! Un belle claque déjà à la moitié de l’album, tout en énergie et en réelle puissance de feu, du délire quoi ! Les guitaristes Luigi FRATI et Franco NIPOTI s’en donnent à cœur joie et rivalisent d’inventivité, comme sur Barricades, même si je dois le concéder, cela reste très classique, pas vraiment novateur, mais c’est bougrement bien envoyé !

Avec Raise Your Hell, plus hard rock que speed, CRYING STEEL lorgne vers les années 80, avec bonheur en plus. Malgré quelques passages plus passe-partout, Crank It Up par exemple plus technique qu’emballant ou Sail The Brave toujours dans le speed, la fin de l’album accentuera le côté speed mais mélodique néanmoins, que veut insuffler le groupe. Warriors tel un hymne va débouler avec ses riffs ravageurs et sa rythmique infernale, et Tony MILLS va faire en sorte de ne pas trop en rajouter, sans aller davantage dans les aigus. Cela prouve sa bonne tenue vocale et complète ainsi sa prestation de façon éclatante.

Excellent album ce Stay Steel qui revisite certes le passé mais propose une qualité musicale incontestable et propulse ainsi CRYING STEEL sur le devant de la scène, grâce aussi à ce terrible Tony MILLS, fer de lance et dynamiseur de la musique du groupe. Les nostalgiques du heavy des 80’s seront ravis et comme moi en redemanderont, j’en prends le pari : superbe tout simplement !!!
rebel51
Date de publication : mercredi 30 mai 2018