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28/06/2018
Guardian demons
KING HEAVY
 
A sa parution en 2015, le premier album sans titre de KING HEAVY constituait une belle réussite de Doom Metal tourmenté (relire ici : cliquez ici). Après avoir passé pas moins de deux bonnes années à composer un successeur, ce groupe chilien à chanteur belge présente un Guardian Demons qui confirme à la fois l'impression positive et la profondeur émotionnelle de ce Doom Metal aussi épique qu'existentiel.

On retrouve des compositions aux durées intermédiaires (entre cinq et sept minutes pour cinq d'entre elles), voire plus conséquente avec les dix minutes de Come My Disciples. Sans se prétendre particulièrement complexes, le style d'écriture développé par KING HEAVY repose sur un agencement de séquences successives qui alimentent les développement dramatiques, en dépit d'un tempo logiquement lent s'agissant de Doom Metal. Lenteur et lourdeur qui n'empêchent pas une animation rythmique permanente, avec notamment une grande complémentarité entre le tandem basse-batterie et les riffs.

Bien évidemment, le chant particulièrement expressif, varié et théâtral de Luther VELDMARK (alias Luce VEE, qui officie également chez HOODED PRIEST) contribue grandement à l'animation générale et à la personnalité du Doom Metal de KING HEAVY. Ses lignes de chant aux intonations versatiles ne sont pas toujours absolument parfaites mais elles s'avèrent vibrantes et vivantes, donnant l'impression que le bonhomme est possédé par on ne sait quel esprit malin. Ce type possède un talent inné par narrer des histoires macabres, c'est indéniable !

Sans toutefois révolutionner le Doom Metal, KING HEAVY parvient à se forger une empreinte qui lui est propre, notamment par le biais du chant et d'un sens affûté des ambiances troubles.

Vidéo de (Death Is An Extreme Form Of) Narcosis : cliquez ici
Alain
Date de publication : jeudi 28 juin 2018