17 / 20
18/07/2018
First blood
GLANVILLE
 
First Blood constitue le premier mini-album de ce quintette allemand, formé par des musiciens qui ont tous d'ores et déjà de multiples expériences musicales à faire valoir. En l'occurrence, la motivation derrière la formation de GLANVILLE réside dans une volonté farouche de revivifier le Hard Rock et le Heavy Metal tels qu'ils se pratiquèrent dans la première partie des années 80. Encore ! protesterez-vous sûrement. Effectivement, nous assistons depuis quelques années à une véritable épidémie qui voit des centaines de groupes reproduire à l'identique, avec plus ou moins de réussite et de talent, les formules en vogue de la fin des années 70 au mitan de la décennie suivante. Tuons le suspense, GLANVILLE remporte haut la main son pari et se distingue nettement de la masse de tâcherons.

En premier lieu, il faut saluer la prise de son et le mixage dont la qualité garantit un son vibrant et aéré, percutant et tranchant. GLANVILLE a su éviter les Charybde et Scylla que sont d'une part les productions aseptisées modernes, d'autre part les approches faiblardes et paupéristes de ceux qui pensent que les groupes des années 80 étaient contents de leur productions minables !
En second lieu, la formule du groupe se situe plutôt du côté d'un Hard Rock tout à la fois nerveux et élégant à la UFO, illuminé des plans de guitares jumelles qui rappellent immanquablement THIN LIZZY, voire les tout débuts de IRON MAIDEN. Pour en rester au niveau des guitares, on ne manquera pas de savourer le feeling qui se dégage des solos, orientés vers la mélodie plutôt que la démonstration. En effet, la qualité de l'interprétation constitue le troisième point fort de GLANVILLE.
Outre ces guitares étincelantes, il faut saluer le travail de la section rythmique qui, si elle sait se montrer cinglante, parvient à faire montre de souplesse quand cela est nécessaire. Surtout, GLANVILLE possède un superbe chanteur en la personne de René HOFMANN, qui possède un timbre légèrement rauque et sait merveilleusement moduler entre les registres médium assez chaleureux et éraillés plus hauts. Son style m'évoque une fusion entre Phil MOGG (UFO) et Danny BOWES (THUNDER), excusez du peu !

Dernier atout majeur, ô combien essentiel, GLANVILLE possède un vrai talent d'écriture, complété par un sens affûté pour les arrangements. C'est bien simple, tout semble pertinent, évident : les rythmiques accrochent et les mélodies vocales et instrumentales s'avèrent imparables. Même l'étonnant solo de flûte sur Time To Go semble couler de source et ne fait pas figure d'incongruité majeure.

Avec une telle carte de visite, GLANVILLE peut aisément prétendre se faire signer sur un label conséquent et délivrer un premier album de haute tenue.

Vidéo de God Is Dead : cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 18 juillet 2018