SILVER GRIME nous arrive de Suède avec son premier album et la ferme intention de défendre les sombres couleurs du Doom Metal, sur le base d'influences se partageant entre le Doom épique et le Doom classique (la biographie cite notamment SAINT VITUS et TROUBLE).

Le fait est que le groupe affectionne les structures à tiroirs, les ambiances hantées et dramatiques. Pour autant, SILVER GRIME ne verse pas dans les envolées lyriques typiques du Doom épique. Ainsi, plutôt que de prétendre rivaliser avec les gymnastes de la glotte, le chant demeure clair, posé, articulé et, histoire de ne pas être englouti sous les rythmiques de plomb, se trouve mixé en avant. Afin d'éviter toute linéarité, les compositions se trouvent truffées de breaks et recèlent suffisamment de plages atmosphériques et mélodiques pour créer de salutaires contrastes avec des rythmiques granitiques. De ce côté-là, il faut dire que les riffs de guitare sonnent de manière crépitante et que l'énorme son métallique de la basse apporte une épaisseur considérable. En contrepoint, les solos de guitare se font limpides, avant tout mélodiques et porteurs de feeling.

L'album est bref, affichant une durée analogue à celle des 33 tours d'antan ; cela permet au groupe de ne pas lasser, de ne pas avoir recours au remplissage. Et cela concentre l'attention de l'auditeur sur ces titres pas si évidents que cela à appréhender.

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Alain
Date de publication : mardi 20 novembre 2018