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27/02/2019
The wooden house session
SONS OF MORPHEUS
 
Ce trio helvétique est l'auteur d'un premier album sans titre paru en 2014, suivi en 2017 de Nemesis. Étiquetés Stoner Rock, les SONS OF MORPHEUS démontrent avec The Wooden House Session qu'ils excèdent amplement le champ de ce genre en allant s'abreuver aux sources Blues et psychédéliques.

C'est ainsi que le titre instrumental d'ouverture, Doomed Cowboy, porte merveilleusement bien son nom puisqu'il mélange des plans Boogie, une ambiance Western et des passages nettement plus lourds, pour ne pas dire Doom. Davantage porté sur un groove prodigué par une grosse basse sautillante, Loner se caractérise par des parties de guitare acides et psychédéliques, parfois additionnées de riffs massifs. Assuré et impérieux, le chant de Manuel BISSIG, par ailleurs guitariste, s'exerce dans un registre clair et modulé. Paranoid Reptiloid se veut nettement plus puissant, avec de grosses rythmiques, des guitares distordues, un chant filtré et un résultat dont l'intensité m'évoque SOUNDGARDEN. Référence que l'on peut en outre appliquer au long (dix minutes) Nowhere To Go, avec son chant lumineux et ses variations d'atmosphères. Du coup, le bref (quatre minutes) Sphere fait office de parenthèse lumineuse et irrésistible, avec son côté évident, tant rythmique que mélodique.

L'album se clôt sur Slave, copieux morceau qui existe en deux versions selon qu'il s'agisse du CD ou de l'album numérique. Dans le premier format, on a droit à treize minutes d'un Metal rampant et tortueux, pas éloigné du grunge le plus lourd, à ceci près qu'il est rehaussé de slide guitare, ce qui est peu courant. Dans le second format, il s'agit de presque trente-quatre minutes, la version CD étant prolongée par une copieuse jam psychédélique.

SONS OF MORPHEUS se distingue donc par une interprétation au cordeau, par une qualité d'écriture et d'arrangements qui évite que les morceaux ne sonnent de manière générique. C'est ce qui s'appelle avoir de la personnalité !

Vidéo de Nowhere To Go (version courte) cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 27 février 2019