Métal Intégral - Chronique / TEMPLE OF THE FUZZ WITCH

Débuts stoner doom encourageants

Ce trio originaire de Detroit n'a pas chômé depuis sa création en 2017 : un EP trois titres en 2017, un single l'année suivante et voilà déjà le premier album qui nous arrive ! Mariant la rondeur brumeuse du Stoner et la noire pesanteur du Doom Metal traditionnel, TEMPLE OF THE FUZZ WITCH se fait plaisir sur des tempos lents mais savamment animés.

Comme à l'accoutumée, le son de la basse s'avère incroyablement gras et énorme, les lignes étant mixés bien en avant de manière à créer une sorte de mur rythmique imposant par son ampleur mais relativement moelleux dans ses textures. Par contre, les riffs de guitare donnent fort classiquement dans le rugueux, sursaturés et âpres ; eux-mêmes gorgés d'une électricité crépitante, les solos s'avèrent moins hostiles et distillent même un parfum Bluesy de bon aloi. Le son de batterie cloute sévèrement le décor par un son sec mais le jeu assure suffisamment de mouvement et de variété pour que l'ensemble ne sombre pas dans le monolithisme.

Quant au chant, il se situe majoritairement au second plan, clair mais lourdement filtré, même s'il se trouve parfois dénudé pour un rendu sensible et fragile. Si TEMPLE OF THE FUZZ WITCH donne parfois l'impression de verser dans une pratique extrémiste de la lourdeur – sur le titre instrumental Death Hails notamment-, le groupe a l'intelligence de préserver des plages plus pondérées, plus aériennes et mélodiques, hantées par des volutes psychédéliques.

Avec ce premier album solide, équilibré et maîtrisé, TEMPLE OF THE FUZZ WITCH s'est donné les moyens de bâtir à l'avenir un répertoire plus personnel et exploratoire.

Vidéo de The Fuzz Witch cliquez ici

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Rémifm	Le mercredi 20 mars 2019
	Quel type de lunettes pour lire le nom sur la pochette ? Commentaire de Alain : Pas besoin de lunettes. Tu chausses des chaussures à bascule et tu te torches à la liqueur de génépi : roulis et tangage garantis ! Et un lettrage qui devient très facile à décrypter...