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30/05/2019
Dune sea
DUNE SEA
 
DUNE SEA aurait peut-être préféré voir le jour dans le désert de Mojave mais force est d'admettre que son origine géographique se situe à Trondheim, ville moyenne norvégienne. Cela dit, ce que la géographie ne permet pas, l'imagination peut largement y pourvoir. Idem pour l'inspiration musicale : de nos jours, les jeunes musiciens peuvent allègrement se plonger dans plusieurs décennies de Rock dans toutes ses déclinaisons proliférantes. Et je vous prie de croire que les trois trublions de DUNE SEA ne s'en privent pas, eux qui se proposent en quelque sorte d'assurer la synthèse du Space Rock et du Stoner Rock.

Au menu de ce bref album, neuf compositions dont la concision (entre deux et moins de cinq minutes) leur permet d'échapper à certains excès du Space Rock, à savoir les longues divagations instrumentales, planantes ou bruitistes. DUNE SEA incarne son goût du Space Rock dans des arrangements de synthétiseurs rétro, ou plus exactement qui auraient sonné de manière futuristes dans les années 70. Par ailleurs, dans un registre analogue, on retrouve ce type de chant, mixé un peu retrait, au phrasé laconique et détaché, avec un rendu lointain.

Pour la partie Stoner (genre qui s'inspire pour partie du Space Rock, histoire de rendre à HAWKWIND ce qui lui revient), il faut plutôt penser à la veine QUEENS OF THE STONE AGE, avec ses rythmiques raisonnablement rebondies (basse métallique, batterie sèche, riffs lapidaires), son approche Rock, et surtout ses mélodies accrocheuses.

En somme, DUNE SEA ne cherche ni à vous perdre dans l'espace infini, ni à vous ensevelir sous des tonnes de sable : le groupe vous attire avec ses rythmiques et ses mélodies addictives et vous propose un bon équilibre entre apesanteur contrôlée et pesanteur sans excès. Efficace...

Vidéo de Dune Sea : cliquez ici
Alain
Date de publication : jeudi 30 mai 2019