Metal, cuir et clous : la tradition, quoi !
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Un an après leur premier EP cinq titres (chroniqué ici : cliquez ici), les métalleux tout de cuir vêtus de Portland délivrent leur premier album. Les mois écoulés n'auront pas eu raison de leur fascination absolue pour le Heavy Metal des années 80, avec une référence absolue, tant sur le plan musical que concernant le look : JUDAS PRIEST. Plus précisément, LEATHÜRBITCH s'inscrit dans une démarche similaire à celle des groupes qui, innombrables au cours de la décennie 80, reprirent à leur compte le style et l'attirail du gang de Rob HALFORD. On pense notamment à LIZZY BORDEN, à MALICE, à BITCH et consorts.
Inévitablement, des riffs secs et teigneux se posent sur des rythmiques carrées, le tout propulsé à une allure plutôt enlevée, sans toutefois frôler le train échevelé caractéristique du Speed Metal ou du Power Metal. De temps à autre, le tempo se pose quelque peu et le Metal de LEATHÜRBITCH se fait plus accessible, finalement pas si loin des débuts de MÖTLEY CRÜE. Outre des solos ciselés, les deux guitaristes enjolivent leurs rythmiques de quelques piqués mélodiques en tandem. Bref, du côté instrumental, tout s'avère très classique, mais solide et maîtrisé. Par contre, le chant suscite davantage le débat. A la base, Joel STAIR opte pour un registre médium, au timbre un peu nasal, au phrasé articulé. Mais, à l'instar de quantité de ses prédécesseurs des années 80, il ponctue ses lignes de chant de nombreuses percées dans les aigus, avec une certaine efficacité, mais avec un systématisme qui s'avère quelque peu préjudiciable sur la longueur. Celles et ceux que se genre de cabrioles exaspèrent ne pourront pas forcément passer outre ; quant à moi, vétéran de ces années formatrices, j'y suis habitué, quand bien même plus de variété ne saurait nuire à LEATHÜRBITCH.
Correspondant à des formats très classiques, avant tout tournées vers l'efficacité, les compositions remplissent leur office, incitant au headbanging, avec des refrains souvent repris en choeur. Cela dit, il manque encore quelques titres qui sortiraient plus franchement du lot, avec des rythmiques, des riffs des refrains encore plus marquants. En somme, pour leurs débuts, les gars de LEATHÜRBITCH ont avant tout assuré leurs bases en collant littéralement à leurs sources d'inspiration ; la touche plus personnelle sera peut-être à découvrir dans un second album...
Vidéo de I Want What You Got : cliquez ici
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