ELECTRIC SHOCK - Trapped in the city
Style : Hard Rock
Support :
CD
- Année : 2019
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s) - 41minute(s)
Site(s) Internet :
ELECTRIC SHOCK BANDCAMP
Label(s) :
Grumpy Mood Records
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(18/20)
Date de publication : 30/12/2019
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Un mix savoureux de morceaux méchamment musclés et d'une ensorcelante mélodicité...
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Quelque part, à Paname, un lundi vers 10 heures. Deux ombres granguignolesques discutaient paisiblement autour d’un café à 666 € la tasse en or massif, le cul sur des fauteuils Louis Croix Vé Bâton, boiseries en acajou et coussins brodés par l’autrichienne sans-tête, aussi moelleux que les miches du boulanger d’un certain François H., adepte des escapades matinales inaperçues les fesses à l’air en scooter. Dégustant des croissants Coppé à 0,15 € pièce, ils échangeaient sur les nouvelles réformes qu’elles avaient adoptées et celles qui leur restait encore à mettre en place pour plumer les dindons de la farce qui avaient ou non votés pour elles deux printemps auparavant. Les deux interlocuteurs glissèrent peu à peu vers des sujets un peu plus brûlants et ce qui devait arriver arriva : une vive argumentation survint alors après ce qui fût pourtant un dialogue courtois sur les enjeux de la France au 21ème siècle, notamment l’accumulation non-maladive de richesses par leurs copains les oligarques milliardaires, entre autres thématiques plus ou moins scabreuses.
Au milieu du papotage présidentiel, l’un des deux, la grande perche mal rasée, se leva et proposa à l’autre, le bien sapé au menton aussi lisse que le séant de mamie Brigitte dans ses jeunes années, d’aller se dégourdir le vermicelle non loin d’un certain moulin vermillon. La tour Eiffel barbue en costard affirma à son cadet fan de cordon bleu qu’une certaine Charlotte officiait dans l’une des officines pour adultes en y prodiguant des soins alternatifs quelque peu particuliers. Le financier moyen lança vivement le fait qu’il n’avait pas l’autorisation de sa maman pour déambuler dans les allées de la capitale sans qu’elle lui tienne la main et surtout dans des endroits pas très catholiques pour un chanoine. Le navré havrais navrant avait vu la mine déconfite de son ingénu acolyte et lui suggéra d’agir en grand garçon qu’il était et que, de facto, il lui fallait affronter la réalité des gueux une bonne fois pour toutes sans toujours cyniquement les inviter à venir le chercher, tout en n’omettant, toutefois, pas naturellement de se protéger d’une quelconque jaunisse aigue qui pourrait l’assaillir à tout moment. Condomerta powaaaaa, en gros.
Sur les paroles sensées de son vizir, le calife prit, finalement, la décision surréaliste pour lui de suivre son dadet d’Eddiznogoud dans les quartiers malfamés de l’agglomération francilienne, non sans s’être d’abord affublé d’une perruque afro et d’un costume à paillettes, histoire de passer incognito dans les artères bouchées aux cons laids austères rôles. L’empire state building qui lui servait de bouc émissaire après avoir bossé chez A*biiiip*va lui avoua ses doutes quant à l’efficience de son apparat qui lui parût, sur le coup, superflu et totalement déplacé. D’autant que, même s’il y avait fort à parier qu’il y aurait, en principe, une fête d’enfer dans le calebar du tsar élyséen à la vue des nombreuses silhouettes féminines légèrement vêtues sur les trottoirs, les bonnet m et les fièvres du samedi soir étaient déjà un lointain souvenir depuis plus de trente piges. Conséquemment, il n’y eut aucun besoin pour le perfide roitelet de se la péter, sachant qu’en plus il n’avait ni la grâce ni le physique du jeune Tony Man(i)ero. Tout juste son apparence s’approchait péniblement de celle d’un Mister Bean un peu mieux habillé et paré d’un rictus relativement moins niais. Donc, pas de quoi affoler les pépées en mini-jupe et cuissardes qui étaient à l’affût du moindre client fortuné. Il n’y avait, à la rigueur, que la position sociale du politique de pacotille qui aurait pu les intéresser et les faire grimper au rideau. Et encore... Vu la réputation du gringalet, il n’aurait fallut pas plus d’un dixième de seconde pour que toutes les gonzesses se barrent en courant, hurlant à pleins poumons, ameutant les amoureux des ronds-points en gilets fluorescents qui viendraient le cueillir lui et toute sa cour par la peau de ses petites fesses délicates préalablement débarrassées de toutes leurs aspérités pileuses. Et oui, quand on est un cul-béni et qu’on aime se faire lécher le popotin par des gratte-papiers merdiques, il est forcément judicieux de leur éviter de se râper la langue pour qu’ils y reviennent encore et encore jusqu’à épuisement de leurs primes ou qu’ils bouffent les pissenlits par la racine sous leurs pierres tombales qu’ils se seront payés eux-mêmes, l’Etat trop radin pour leur offrir ce privilège, uniquement réservé aux vieilles badernes largement entamées par les asticots carnistes ayant déjà leur place pour le Panthéon. C’est pourquoi, le poteau télégraphique et son poseur optèrent pour une infiltration en catimini, voyageant ni vu ni connu du 8ème arrondissement aux boulevards de Clichy et Rochechouart, enfermés dans une Fiat Panda ayant visiblement pris un énorme coup de vieux depuis sa sortie au volant de Steve « Pain de Mie » HARRIS trois printemps auparavant. Lunettes noires sur leurs pifs respectifs, imperméables vieillots à la Columbo, pulls jacquard et pantalons de costume, ils étaient prêts à faire tomber les cœurs (mais surtout les porte-jarretelles) des filles qui les interpelleraient sans doute, pensèrent-ils dans leur pois chiches, sourires victorieux décoinçant leurs zygo(to)matiques. Roulant des mécaniques, comme s’ils furent aussi bien gaulés que Jensen Ackles ou Obélix...euh non, pas lui... Oups, désolée... Je la refais... Que Jensen Ackles et Casimir... Aaaargh, décidément !! Je coupe et je la refais encore... Que Jensen et Ackles... Voilààààààààà, ça y est, j’y suis arrivée !! Du moins, l’imaginèrent-ils dans leurs esprits dérangés... Car, ce ne fût pas du tout l’avis des passantes qui traversaient ces quartiers, ni même celui des résidentes qui, à des milliards d’années-lumière d’être séduites, rentrèrent illico presto dans leurs échoppes colorées, se précipitèrent dans les sanitaires et refirent aussitôt la décoration des waters, malades, complètement malades, suite à la vue malencontreuse de ces deux horreurs lobbyistes qu’elles eurent la malchance de croiser juste avant.
Quels gros râteaux pour ces deux infâmes personnages qui, dorénavant, furent cernés par une bande de loubards en perfecto, santiags et bandanas, leurs Harley en embuscade dans un renfoncement derrière eux, cran d’arrêt dans une main, CD ‘Amoureux de Paname’ de RENAUD dans une autre, pressés de défendre les demoiselles en détresse qui hurlèrent sempiternellement d’effroi et de dégoût. Les deux compères qui avaient perdu leurs paires de c*biiiiiiip*les face à ces Terminatitinators des bas-fonds parisiens, prirent aussi prestement qu’ils étaient arrivés leurs jambes à leur cou et détalèrent à la vitesse de la pensée évitant des bancs ici, des poubelles là, zigzaguant entre les poteaux et badauds qui assistèrent impuissamment à la scène. A l’angle des rues Pierre Fontaine et Jean-Baptiste Pigalle, nos deux intrus se firent flasher par une troupe de nippons suréquipés. Reflex Ni*biiiiip*n et smartphones Hua*biiiiiip*, ni une ni deux leurs portraits firent la une des timelines sur Face*biiiiiip*, lieu et horaire des rencontres incluses, ce qui ne tarda pas à venir au nez et à la barbe des syndicats et des Gi*biiiiiip* Jau*biiiiiip* qui, fissa, sautèrent dans le métro ou enjambèrent leur bicyclette pour se rendre en masse dans le quartier.
Après quelques prestes selfies et des autographes avec ces touristes tokyoïtes enthousiastes, histoire de se faire un peu de pub et de redorer leurs blasons aux yeux du monde pour gagner quelques points dans les sondages, et toujours les bikers au cul, le grand dadais et son kid de Billy reprirent leur course là où elle était, tentant vainement d’échapper à leurs assaillants en se dirigeant vers le 8ème arrondissement (musique de Benny Hill en fond sonore). Là encore, pas de (gui)bol(e) : un péage leur barra tellement la route qu’ils manquèrent de se péter quelques chicots. Après avoir vu quelques étoiles, le petit Joe, hargneux comme à son habitude avec ses subordonné(e)s, hurla après son Averell de premier sinistre. « Nom d’un Mélenchon en string léopard, qu’est-ce que c’est encore que cette merde ?! C’est encore une invention de ta part, les péages urbains, je parie !!? La limitation à 80 sur les routes qui n’en avaient pas besoin, ça t’a pas suffi, hein ??! Il fallait que tu en rajoutes une couche avec tes potes de chez Vinci et consorts !! Grrrr ! J’vais t’apprendre, moi, à t’occuper d’un pays correctement, espèce de fil de fer qui nage dans ses guêtres !! Et moi qui n’ai pas un rond sur moi, c’est malin !! On fait comment maintenant pour passer de l’autre côté et ne pas finir en pâte à tarte, grande gigue poilue ??!! Si tu ne nous trouves pas une solution, Chewbacca tiré à quatre épingles, c’est clair, je te remplace par Lucky Luke, lui au moins sait viser juste au bon moment !! » Ce sur quoi l’éolienne, n’osant plus brasser de vent, rétorqua qu’elle avait plus d’un tour dans son doggy bag et qu’il y avait, effectivement, une solution à ce fâcheux contretemps, qu’ils n’allaient plus être piégés dans la ville d’ici peu et qu’ils n’auraient aucunement l’obligation de céder ne serait-ce qu’une ssssseule piècccccce d’or, même pas à Smaug et encore moins à Thorin, le radin. Aussitôt dit, il plongea sa grosse patasse dans sa sale petite poche et en tira un Gé eSse éMeeeeuh dernier cri, tapa sur les cases du clavier vibromasseu...euh, non, vibrant, voilà voilà, pour composer un numéro dont il se souvint miraculeusement, le pèlerinage à Lourdes n’étant pas très loin, mit cette petite boîte sonore contre son esgourde, pourtant complètement sourdingue aux doléances des gueusailles de son pays, et papota un long quart d’heure, négociant désespérément une sortie de crise avec son interlocuteur, Jean-Michel de son pseudo, ATTIA de son patronyme, d’humeur exceptionnellement grumpy, Edouard Aux Mains Pleines d’Argent l’ayant dérangé en plein repressage des vinyles de sortilege et le repassage des t-shirts de Warning. Après un âpre dialogue, Jean-Mi, pour les intimes des réseaux sociaux, accepta de lui prêter main forte aux seules conditions que le bâton de berger ressuscite l’intégralité du fleuron du heavy metal gaulois des eighties et qu’il fasse jouer IRON MAIDEN au South Troopers Festival 2020. Le Predadator de la Saint-Sylvestre, sans le nœud pap’ mais avec la corde au cou, se plia au desideratas du CEO marseillais, té !! Sautillant de joie comme un cabri à l’autre bout du fil, JMA lui promit, outre une bouteille de pastaga, un vrai choc électrique puis raccrocha rapidement avant d’envoyer sa troupe de hardos satanistes faire chauffer ses spandex et s’arranger la permanente. Dès l’alerte donnée, les cinq grenoblois, gonflés à bloc, se mirent sur leur 31, embarquèrent dans une chevy fuchsia imbibée de nitro et filèrent sans GPS vers la cité des amoureux (qui ne se bécotent plus sur les bancs publics, pour info).
Après une pérégrination circonvolutesque de presque six fois soixante minutes et 300 balles dépensés rien qu’en « tickets tickets chics, tickets tickets chocs » selon la reum de votre narratrice déglinguée du casque, en supplément des 666 arrêts pipi dans les multiples aires jalonnant l’A6 (crévindiou, ça en fait des packs de binouzes avalées, ça !!), le club des cinq doigts de la main (ou pentagramme en démonologie pour les novices) arriva finalement à bonne destination, non sans se taper de satanés (héhé, elle est cornue celle-là !!) bouchons aux abords du périphérique. Ce ne sont encore que trois bonnes heures après à se traîner comme des limaces jusqu’à la Bourse depuis la Porte d’Italie en passant par le Bois de Vincennes, La Villette, la Porte de Saint-Ouen et la Place Clichy au travers d’un ahurissant détour en guise de visite éclair, que nos troubadours rejoignirent l’endroit exact où était bloqué le Beanôme, ne sachant pas comment passer par-dessus la barrière du péage.
Voyant ce duo d’educated fools se la jouer bad boys du dimanche en lançant des insultes joliment fleuries entre autres « saleté de poudre de perlimpinpin » ou « dans ce péage se croisent des caisses qui réussissent et des automates qui ne sont rien » devant les LEDs ébahis des machines aux bouches de récupération de la monnaie bées face à tant d’âpreté de langage venant de ces technocrates à 3000 euros les costumes qui n’incitent personne à travailler plus pour gagner plus pour ce payer ce genre de breloques de camarades bourgeois, le mini-escadron de la-musique-de-la-mort-qui-tue-les-dictateurs-fabriqués-en-Chine-tellement-ils-sont-cassables-comme-de-la-porcelaine-quand-ils-se-rompent-le-talon-d’Achille leur lança un « Oh, les fragiles, on arrive !! » et sortit prestement tout son attirail de guerre : un mur de baffles de 66,6 mètres de long, tout un tas d’instruments de torture diabolique, vestes à patches, jeans troués ou délavés et bottines, t-shirts à l’effigie de Snaggletooth et THIN LIZZY, tout un semi-remorque de caisses de blondes, brunes et rousses prêtes à mousser, lunettes noires pour se la jouer un max, crinières aux vents et ce fût parti mon kiki pour tout un set de folie qui fît s’effondrer, en premier lieu, tous les immeubles alentours.
Le concert vénère s’ouvrit, tout d’abord, par un medley de son debut-EP, Burn Out (2016), qui vit rejaillir la flamme du rock’n’roll dans le cœur des quidams qui traversèrent le quartier, avant de sombrer rapidement dans une orgie de riffs musclés et de mélodies endiablées, toutes présentes dans le dernier opus des isérois, l’excellent et justement nommé Trapped In The City. Le combo, toujours composé de Volhard au chant parfois haut perché, de la paire de fées aux menottes d’orfèvres Little ANGUS – Buk et de la solide section rythmique Dave THUNDERFUKK – MZX Warrior, se fût ici à nouveau amusé à nous pondre des titres méchamment puissants qui dézinguèrent tout sur leur passage.
Du brûlot Knife (In The Pocket) au bluesy Hard Night, les montagnards délivrèrent une prestation quasiment parfaite, naviguant dans les eaux tumultueuses du hard rock et du heavy metal, les deux styles de prédilection du quintet. En écoutant l’ensemble des morceaux, il fût possible d’apercevoir leurs influences, telles que IRON MAIDEN, ACCEPT, MOTÖRHEAD, THIN LIZZY, AC/DC, LED ZEPPELIN, SAXON, WHITESNAKE, BLACK SABBATH et tant d’autres qu’il serait trop long de les citer, les journées automnales (edit : ou hivernales) actuelles étant bien trop courtes et l’apéro n’attendant pas qu’on vienne le boire.
A l’écoute des huit compos, il apparût plus qu’évident que ces mecs avaient de la bouteille, non pas dans le nez (quoique...), et savaient y faire avec leur talent pas si caché que cela et leur matos de vrai(e)s rebelles. Et vas-y que j’te tape un riff bien gras, et zyva que j’t’envoie des grooves de ouf dans les dents. Cinq pistes vraiment hard, trois autres plus soft, le tout pas gentillet pour une noix de cajou. C’est le bordel de partout. Et ça JUMP devant la scène et ça ROCK HARD RIDE FREE en arrière-plan. Headbang et pogo de dingue en prévision. Micron et Philipps apprirent cela à leurs dépends. De même que les mamies du quatrième étage de l’immeuble attenant qui n’en revenaient pas leurs dentiers ni leurs sonotones.
Simple ou double étaient les pédales de MZX Warrior qui donnèrent le ton, alternant mid-tempo ou rythmiques plus enlevées, entraînant dans leur sillage le reste de la troupe qui ne demeura pas en reste, réussissant à voler la vedette au frappeur de fûts déjà bien vénère sur, notamment, Motörbreaker, ayant un jeu assez proche de celui de Mikkey DEE du trio naguère mené par le playboy Lemmy KILMISTER, mais aussi sur Knife (In The Pocket), Snake Boots, One Night Stand ou le titre éponyme plus simple dans son approche. Les gratteux/ses de quatre ou six-cordes redoublèrent d’effort pour donner une intensité plus poussée tant sur les structures classiques couplets/refrains que sur les soli magistraux du super bien nommé Little ANGUS et de son pair Buk.
Tout au long des titres, d’autres influences plus ou moins évidentes se firent plus prégnantes, à commencer par ARMORED SAINT, ROSE TATTOO, MALICE, TANK, MÖTLEY CRÜE ou LIZZY BORDEN. Cela dit, se fût sur la seconde partie du set que les choses les plus intéressantes apparurent, notamment dès la syncopée mais entraînante Rock’n’Roll Overdose qui ne provoqua pas d’overdose massive, puisque du rock’n’roll personne n’en a jamais assez tellement c’est bon. Très axée sur des figures du style telles que SKID ROW, GREAT WHITE, GOTTHARD, les KINKS ou STEEL PANTHER, cette première longue compo remit la troupe sur des chemins plus sinueux ancrés dans les seventies et les eighties, avant de verser dans le stupre et les bacchanales sauvages sur les lèvres collantes de la jeune et jolie hétaïre, chemisier au vent, sans dessus dessous sa jupe, qui fit ardemment frémir d’envie Volhard, le sex-symbol du groupe. Ceci dit, KISS à part, la meute de jeunes loups enragés ne se laissa pas tenter par cette sirène luxuriante et s’engagea rapidement dans une inhabituellement longue épopée de plus de huit minutes (rien que ça !!), orientée sur les guitares et soutenue par une section rythmique en mid-tempo, saupoudrée de nombreux soli fringants, avant de tomber dans un ralentissement plutôt planant juste avant la quatrième minute, où Buk et Little ANGUS expérimentèrent librement et se laissèrent complètement aller, sans pour autant perdre de vue leur objectif de proposer un pur condensé de heavy rock pour finir ce titre vraiment surprenant et tellement dingue de façon plus instrumentale, le frontman laissant place aux musiciens pour qu’ils se fassent plaisir comme jamais.
Quelle superbe façon de terminer un show d’une heure et demie entrecoupé de reprises personnelles de formations appréciées par les cinq lurons. Qui, d’ailleurs, permit à Micron et son acolyte de s’évader du quartier coquin sans un seul mot de gratitude envers leur gueusaille de sauveurs ni même un pourboire dès que le péage fût mis en pièces par l’ultime riff de gratte bien placé, l’ampli Murder One Bis tourné à fond, ce qui eût également pour conséquence, fâcheuse ou pas, de faire exploser, non seulement les soutifs de la mémé à MANAU qu’il ne fallait pas faire chier sur son balcon du quatrième, mais aussi et surtout les tympans des CRS recroquevillés dans leurs fourgons blindés, choqués par les déflagrations des bombes lacrymogènes de joie lancés par ces satanés trublions de saltimbanques de la métropole iséroise. Réaction peu commune des forces du désordre qui fit éclater la joie des CGTistes casse-machin-chouette qui sautillèrent sur place pour se réchauffer la cervelle à l’idée qu’ils eurent de se faire un barbeuk de saucicron, mais rien n’était jamais sûr avec l’adorateur des cordons-bleus, qui avait prévu un séjour au Cameroun partant depuis la France dans son minuscule jet privé Raide Force One qui fît tellement pitié au 747 Ed Force One de la VIERGE DE FER que celui-ci lui offrit un aller-simple pour Proxima de Centaure et une maquette Revell pour qu’il fasse joujou avec sous son sapin, enfin obtenu gain de cause avec l’âge pivot rétabli à 666 ans et le maintien de leurs régimes Comme J’aime spécial K, nom d’un Weight Watchers en culotte courte.
Grâce à son art hyper bien maîtrisé et sa volonté de poursuivre l’œuvre de ses aînés, l’escouade high-voltage provoqua un choc électrique aux alentours. Sans user de dynamite ou de TNT, sans gros flinguo et sans faire tinter la cloche infernale, sans même montrer les dents du grand blanc ou réveiller Smaug dans son repaire, le club des cinq fît réellement sensation et grâce à son deuxième opus s’assura enfin le soutien d’un large public qui, espérons-le, aura continué à le suivre depuis la sortie en avril dernier de son second effort, y compris sur les départementales pourries du pays. Passant un peu de temps à distribuer des goodies aux supporters de la première mais aussi de la dernière heure en les balançant depuis la scène et en serrant des paluches poilues ou pas, la joyeuse pas 7ème compagnie s’occupa ensuite à démonter son superbe backdrop aux couleurs de sa pochette made by David BERBEL, inspirée du Somewhere In Time du grandiose Derek RIGGS, lui aussi plein de détails en rapport ou pas avec les huit titres de MAIDEN. Enregistré et mixé aux Mederock studios, masterisé au Plastic Labster, Trapped In The City sonnait, certes, vintage, mais avec la puissance d’aujourd’hui. Avec des thèmes immémoriaux, affectionnés par les leaders du hard et du heavy, le sexe en tête (façon de dire), toutes époques confondues, ELECTRIC SHOCK séduisit à la fois par sa capacité à remettre au goût du jour ce mix savoureux et à proposer des morceaux méchamment musclés et pourtant d’une ensorcelante mélodicité. Membre émérite de la confrérie de la NWOTHM, le groupuscule démontra sur CD et sur scène tout son potentiel qui, pour votre emmerdeuse de narratrice, s’avéra illimité. Du moins, le pensait-elle.
Après plusieurs heures de bricolage pour défaire cette estrade qui fût faite, tubes en acier et spots aucunement publicitaires, planche de surf par plancher des vaches, vis (à-vis) après clou christique de chez Doux Jésus ou De Judas et sa techno hardcore à se cogner la tête contre les murs des lamentations, les grenoblois empaquetèrent leur matos et firent appel au Scoobydüber de service et sa Misstery Machine à Laver les slibards et quittèrent prestement l’agglomérée ration...euh, non... la glomère à scion... oups, crotte de bique... l’agglomération des bobos hideux algorythmiques... rhâââ, décidément... des boobs à l’île dal goal... nom du cri de la carotte bouffée par Peter Jackson... des bobos Hidalgo, et rallièrent le premier hôtel aux ibis rouges qu’ils croisèrent pour se refaire une santé et une beauté. Avant de s’embarquer dans une nouvelle odyssée aux mers hic... hips, odyssée Homer Simpsonic... youplaboum... odyssée homérique aux quatre coins de l’hexagone et de promouvoir sa muse hique... quoi encore, Hugo... Ah ouiiiiiii !! Parce que ça contient des graines de lin et de tournesol, alors content ?... reprise du programme dans un instant, le temps que les neurones de la chroniqueuses reviennent après une grève surprise devant la gare du Nord... Voilà, ça y est... et de promouvoir sa musique dans les tavernes régionales où la Kro coulait à flots, les fadas faisaient du pogo et les p’tits vieux un loto tout en rêvant d’une réunion du LED ZEP de la grande époque et en se consolant avec ce défibrillateur temporel venu de Rhône-Alpes pour faire un boucan d’enfer et réveiller tous les morts à coups de hits qui rappelèrent le bon vieux temps. Trapped In The City fût l’une de ces petites mais très agréables surprises qui ravissaient l’esprit une fois en passant. Arriver à un tel niveau d’interprétation et de qualité des morceaux était tout bonnement incroyable sur un second album. Pourtant, ELECTRIC SHOCK y parvint sans trop de mal. A croire que les mecs de MOTÖRHEAD et Bon SCOTT eurent pris possession des corps des membres du groupe histoire de s’éclater encore une fois depuis l’au-delà. Même Manu et Philou eurent un aperçu tellement tranchant du talent des rhodaniens que ce dernier fût, une fois n’était pas coutume, rasé de très près. Voilà une troupe à suivre dans l’avenir et qui méritait amplement de se faire connaître du grand public dans son pays et chez les états frontaliers. Et en cette période festive, une seule conclusion fût légitime sortant de la bouche de Charlize Theron, qui refit une deuxième prise pour son parfum aux effluves de bière, de musc et d’huile de moteur : « Electric Shockior, j’adooore ! ».
Line-up :
• Volhard (chant) • Little ANGUS (guitares, chœurs) • Buk (guitares, chœurs) • Dave THUNDERFUKK (basse) • MZX Warrior (batterie)
Equipe technique :
• ELECTRIC SHOCK (production, enregistrement, mixage, mastering) • David BERBEL (artwork) • Tristan DIAZ (design pochette)
Studios :
• Enregistré et mixé au sein des studios Mederock (France) • Masterisé au sein des studios Plastic Labster (France)
Crédits :
• Little ANGUS (paroles, musique) • Buk (musique)
Tracklist :
1) Knife (In The Pocket) 2) Snake Boots 3) Trapped In The City 4) One Night Stand 5) Motörbreaker 6) Rock’N’Roll Overdose 7) Sticky Lips 8) Hard Night
Durée totale : 41 minutes environs.
Discographie non-exhaustive :
• Burn Out [EP] (2016) • Wild Bastards [EP] (2018) • Trapped In The City (2019)
Date de sortie :
• Avril 2019
Trapped In The City (Extrait Audio) : cliquez ici
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