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21/01/2020
The origins
ULVÅND
 
Les trois membres de ULVÅND, Bérangère KETSCHKER (chant), Serge COURTIES (chant, basse, textes) et Wilfried RABIN (guitare, programmation, composition), oeuvrent de longue date côte à côte, d'abord au sein de IN LUPUS PACIS (un album en 1998), puis de LEIDEN (trois albums entre 2001 et 2005). Une nouvelle fois placé sous le signe du loup, leur nouveau projet commun ouvre son compteur discographique par une auto-production de six titres. D'entrée de jeu, on peut saluer la puissance du son, production et mixage ayant été réalisé par Wilfired RABIN en personne, le mastering ayant été pris en charge par Brett CALDAS LIMA, qui a déjà oeuvré pour des groupes internationaux (SEPTICFLESH, SACRED REICH, AYREON, CYNIC, Devin TOWNSEND PROJECT, PAIN OF SALVATION, CHIMAIRA, KILLSWITCH ENGAGE...) mais également pour des formations françaises (MANIGANCE, HEGEMON, KALISIA, ADAGIO). Résultat des courses : ça envoie du lourd !

Et cela tombe bien, car le Metal moderne développé par ULVÅND nécessite ce genre de traitement précis, tranchant et percutant. Du point de vue stylistique, le trio emprunte au Death Metal symphonique (on pense à SEPTICFLESH, en plus compact et moins orchestral), à SAMAEL (pour ces rythmiques martiales, fortement martelées par la grosse caisse), à FEAR FACTORY (pour ces violentes pulsations industrielles). La combinaison de grosses parties de batterie programmée, de lignes de basse épaisses et de riffs tranchants assurent un déblayage efficace. Ajoutons que les vocaux caverneux de Serge COURTIES s'avèrent bien maîtrisés.

Mais s'il ne s'agissait que de froide brutalité, l'intérêt serait relatif. La présence d'au moins deux éléments élargit notablement le spectre stylistique du groupe. En premier, les nombreux arrangements synthétiques (notamment de cordes) confèrent à l'ensemble une dimension symphonique, particulièrement palpable sur le dernier morceau, Una Vida. Ensuite, le chant clair de Bérangère KETSCHKER offre un contrepoint salutaire à l'impact musculeux de l'instrumentation et des vocaux masculins.

Un bémol toutefois. La présence de très nombreux éléments dans un même plan crée parfois une légère sensation de trop plein, passagèrement préjudiciable à la clarté du propos. Cela dit, l'optique professionnelle retenue par ULVÅND sur ce mini-album permette au projet d'envisager avec sérénité et ambition d'aborder le cap du premier album.

Teaser de la vidéo de Human Zoo : cliquez ici
Alain
Date de publication : mardi 21 janvier 2020