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22/04/2020
The devil's breath
LUCIFER STAR MACHINE
 
En ces temps de sinistrose virale, quoi de mieux pour se remettre sur pieds qu'un bon album de Punk Rock'n'Roll bien énergique et savamment mélodique ?! Sous le haut patronage des RAMONES, de SOCIAL DISTORSION, des scènes Hardcore mélodique des années 90, qu'elles soient américaine (OFFSPRING, NO USE FOR A NAME, GAS HUFFER) ou suédoise (NO FUN AT ALL, SATANIC SURFERS).

Nourries par l'esprit canaille du Rock le plus vivace, les treize compositions de ce quatrième album vont droit à l'essentiel, seules deux titres côtoyant le cap des quatre minutes. Le tempo généralement enlevé, combiné à une interprétation pour le moins remuante, concourt à faire se dégager de l'ensemble du répertoire des vibrations d'urgence absolue. Le procédé est certes connu de longue date, mais il fonctionne à plein et il est quasiment impossible d'écouter l'album tranquillement calé dans son canapé : trépignements, voire pogo, vous gagnent à coup sûr !

Comment voulez-vous résister à ces rythmiques tendues et véloces, à ces riffs lâchés comme autant de baffes, à ces harmonies vocales qui irriguent autant les couplets que les refrains. Et quand LUCIFER STAR MACHINE sort des repères du Punk Rock stricto sensu, on découvre une pépite Garage psyché comme El Camino Real, absolument irrésistible de nerf et d'enluminures Pop. Ou la ballade éponyme en clôture d'album.

Une véritable démonstration du Punk positif, pas novateur mais totalement maîtrisé et sincère : ça fait du bien !

PS : par ailleurs, LUCIFER STAR MACHINE rejoint haut la main avec The Devil's Breath le panthéon des pochettes ignobles à faces de démons, trônant sur le podium à côté du mémorable Abominog d'URIAH HEEP, avec la circonstance (à peine) atténuante de l'humour assumé. Chapeau, la barre était haute et elle est lestement franchie !

Vidéos de The Void cliquez ici et Dwell In Misery cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 22 avril 2020