15 / 20
01/07/2020
Groovy
GEEZER
 
S'il y a bien une chose que l'on ne peut pas reprocher à ce combo de la côte est des États-Unis, c'est de masquer ses options artistiques. Rien que la pochette de ce quatrième album annonce parfaitement les couleurs : on va se faire un trip psychédélique entre désert et espace. Musicalement parlant, GEEZER aime les choses simples, c'est-à-dire le Rock binaire, mâtiné de Blues et de psychédélisme. Point de rythmiques épaisses, de lignes de basse énormes, de riffs charbonneux. Si l'on excepte les morceaux sur lesquels le versant psychédélique s'impose (le long Black Owl en clôture d'album, le flottant Slide Mountain et Dead Soul Scroll), on reste sur des structures basiques, on voyage au fil de tempos qui ne dépassent jamais le médium, le groove demeure tranquille.

En fait, on pourrait presque parler d'une approche faussement paresseuse, presque léthargique, assez semblable à ce que Brant BJORK peut parfois proposer. C'est un peu déroutant et il faut bien avouer que les développements psychédéliques déjà évoqués animent favorablement ce paysage qui peut sembler un brin morne. En la matière, on peut adresser des louanges au guitariste qui, avec doigté et parcimonie, développe patiemment de longs solos délicieusement acides.

En tout cas, GEEZER fait preuve de cohérence et de maîtrise dans les limites qu'il s'est choisies et pas mal d'amateurs de Stoner Rock, de Desert Rock devraient monter dans leur van bariolé.

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Alain
Date de publication : mercredi 1 juillet 2020