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22/11/2008
Lucifer rising
Candlemass
 
Ainsi donc CANDLEMASS renoue avec une habitude ancienne, celle du maxi ou du mini-album destiné à relancer l'intérêt pour le groupe entre deux albums. Deux nouvelles compositions sont donc proposées : Lucifer Rising et White God. Le premier titre surprendra peut-être ceux qui ne connaissent le quintette suédois que pour ses compositions de doom écrasant. Il s'agit en effet d'un titre rapide, voire fulgurant, efficace et percutant, très Power Metal ; dommage que le final consiste en une trop longue répétition du refrain. White God ramène l'auditeur dans des contrées sonores plus classiques, celle du doom tortueux dans lequel LOWE nous régale de vocalises qui, pour être moins grandiloquentes que celles de son prédécesseur bedonnant, Messiah MARCOLLIN, n'en sont pas moins tout à fait malsaines et envoûtantes. White God n'entrera pas au panthéon des classiques du groupe mais se laisse écouter avec un plaisir certain (et pervers !).

Autre point commun avec le passé, ce Lucifer Rising sert au nouveau chanteur Robert LOWE à se faire les dents sur le répertoire ancien, épreuve qu'avait subie en son temps Messiah MARCOLLIN après son intégration (le EP At the Gallows End en 1988). Après At the Gallows End et Solitude en bonus sur le dernier album en date, King of the Grey Islands, le groupe revisite de fort belle manière Demon's Gate, l'un des titres les plus pachydermiques de Epicus Doomicus Metallicus (1986). C'est encore une fois l'interprétation habitée, théâtrale et carrément dérangée de Robert LOWE qui frappe : on dirait que le bonhomme a vraiment vu les scènes démoniaques qu'il chante !!!
Outre cette reprise, le véritable intérêt de ce mini-lp est un concert enregistrée à Athènes en 2007, devant un public chaud bouillant. Neuf titres "live" pour une set list équilibrée : deux titres de Epicus Doomicus Metallicus, deux de Nightfall (1987), un de Ancient Dreams (1988), un de Candlemass (2005), trois du petit dernier.

Que du bon, interprété par un groupe très affuté, très cohérent autour de Robert LOWE dont c'était la première tournée sous la bannière de CANDLEMASS. On constate avec plaisir que le groupe, dont les productions studio sont souvent riches en ambiances, se mue en machine de guerre une fois devant un public.
A se procurer pour le concert et pour la reprise de Demon's Gate en espérant que cette formation s'illustrera dans de nouvelles créations studio plus profondes, plus ambitieuses que Lucifer Rising et White God. Le bassiste et tête pensante Leif EDLING est capable de tellement mieux!
Alain
Date de publication : samedi 22 novembre 2008