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09/03/2021
Byrjing
BYRDI
 
Contrairement à ce que pourrait laisser penser la traduction du titre de cet album – Byrjing veut dire commencement -, il ne s'agit pas là du premier opus de ce trop norvégien, mais bien de son troisième, après Eventyr en 2014 et Ansur : Urkraft (2017). Depuis ses débuts, BYRDI s'adonne entièrement au Folk nordique. Comprenez par là qu'il ne s'agit pas d'agrémenter on ne sait quel Metal d'arrangements Folk. Pas plus qu'il n'est question de fantasmer sur les Vikings. Pas de grosses guitares, pas de chant guerrier, pas de batterie déchaînée, pas d'orchestrations pompeuses à vocation épique.

L'approche retenue ici s'avère autrement plus mesurée, fouillée et intimiste. L'instrumentation repose sur des instruments acoustiques variés : guitare acoustique, guimbarde, percussions, harpe, flûte, violon, neverlur (sorte de trompe)... En fait, le seul instrument électrique qui fasse un tour de piste discret est un Mellotron, produisant un son de cordes, c'est dire !

Sur le plan vocal, les chants masculins graves, en solo ou en choeur, imposent une touche un tantinet austère mais de toute beauté. Les harmonies ont été particulièrement travaillées, quoique sans ostentation, le tout étant interprété certes avec conviction, voire ferveur, mais toujours avec un souci constant de la nuance.
Chaque composition développe une atmosphère qui lui est propre, souvent évocatrice des profondes forêts nordiques, humides et brumeuses. Certes, les amateurs de WARDRUNA et de HEILUNG peuvent sans sourciller se jeter sur Byrjing, à condition cependant d'accepter l'approche moins sombre, moins impérieuse, moins rituelle, privilégiée par BYRDI. Dans cette optique, les fans de TENHI et de KAUAN seront également envoûtés.

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Alain
Date de publication : mardi 9 mars 2021