En 2019, la parution de Débris & Rubble, le magnifique premier album du quartette suédois HEAVY FEATHER avait fait l’effet d’une révélation ; relisez ici pour vous en persuader : cliquez ici. Non pas que la chanteuse et ses trois acolytes instrumentistes aient le moins du monde fait bouger les lignes, bien au contraire ! Les jeunes gens de HEAVY FEATHER revendiquaient sans vergogne de s’inspirer dans les grandes largeurs dans la décennie 1965-1975 : Heavy Rock, Blues Rock, Southern Rock, Soul, une véritable razzia !!! Ce qui emportait l’adhésion, c’était la maîtrise parfaite des codes originels, mis au service de compositions fortement structurées, tant sur le plan rythmique que mélodique. Et puis, il y avait la qualité des interprétations, tant vocales qu’instrumentales : au cordeau certes, mais passionnées et envoûtantes.

Deux ans plus tard, c’est taraudé par la crainte d’être déçu que s’annonce la découverte de ce second album au titre alléchant. Dès la première écoute, on retrouve cette aisance désarmante à prendre à la gorge et à charmer l’auditeur avec ce Heavy Rock, rehaussé de toutes les influences juteuses citées préalablement. Avec à nouveau un son combinant précision et feeling, électricité et finesse. Avec une chanteuse littéralement envoûtante, Lisa LYSTAM, au timbre chaleureux et profond, aux lignes de chant riches en nuances (de la puissance à la délicatesse, le tout sans minauderie). Quitte à me répéter par rapport à ma chronique du premier album, elle possède les qualités de force et d’expressivité des meilleurs vocalistes, féminins et masculins, évoluant dans les parages Hard, Rock, Blues et Soul. Un talent rare !

Ses compagnons de jeu ont le bon goût de ne pas se louper. En premier lieu, citons l’abattage du guitariste Matte GUSTAVSSON, qui alterne avec une aisance déconcertante riffs chauds, parties slide et solos bluesy intenses. Le tout appuyé par une section rythmique qui sait tout autant se montrer remuante que concéder souplesse et modération quand les compositions le commandent.

Soulignons que HEAVY FEATHER, contrairement à trop de formations partageant des influences identiques, ne se contente pas de singer à l’identique les plans des Grands Anciens et se fait fort de proposer des morceaux savamment écrits, minutieusement structurés, arrangés avec une sens de la nuance appréciable. A l’arrivée, vous pouvez tout aussi bien succomber à des titres francs du collier ou à des plages plus calmes et nuancées, le tout formant un condensé d'acidité, de groove, de feeling chaleureux.

Vidéo de Bright In My Mind cliquez ici et de Mountain Of Sugar cliquez ici.

Alain
Date de publication : vendredi 16 avril 2021