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Chronique
BLACK SABBATH - Technical ecstasy super deluxe

Style : Heavy Metal
Support :  CD collector - Année : 2021
Provenance du disque : Acheté
34titre(s) - 198minute(s)

Site(s) Internet : 
BLACK SABBATH FACEBOOK PAGE
OFFICIAL BLACK SABBATH WEBSITE

Label(s) :
BMG
 (15/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 13/10/2021
Belle réédition augmentée d'un album mitigé
En 1976, BLACK SABBATH est à la croisée des chemins. Si le public est encore massivement présent aux concerts, les ventes des albums Sabbath Bloody Sabbath (1973) et Sabotage (1975) sont en deça des espérances, notamment aux Etats-Unis. Or, le groupe sort de plusieurs années marquées par des conflits handicapants avec leur précédent management. Ayant dorénavant leur destin entre les mains, les quatre de Birmingham ont essentiellement à faire face leurs ennemis principaux : eux-mêmes.

En effet, depuis 1970, le rythme infernal du cycle album puis tournées, puis album et on recommence, a été quasiment ininterrompu, le succès aux Etats-Unis grâce au troisième album Master Of Reality (1971) accentuant dramatiquement la pression. Pas étonnant que, passés en cinq ans des faubourgs industriels de Birmingham aux arenas, voire aux stades et aux festivals massifs américains, les quatre membres du groupe aient trouvé refuge dans les expédients habituels (pour l'époque) du succès Rock'n'Roll. La consommation d'alcool et de drogues (cocaïne à volonté !) ne cesse de peser sur les quatre membres du groupe. Du point de vue artistique, un seul impératif demeure cependant à l'oeuvre depuis Sabbath Bloody Sabbath et Sabotage : évoluer, élargir le spectre du Heavy Metal pesant et sinistre des origines.

Les deux albums précédents déjà cités se faisaient déjà moins évidents, offraient des pistes d'explorations multiples, entre expérimentation et logique progressive. Quand le groupe prend possession d'un des studios Criteria de Miami, seul le guitariste Tony IOMMI semble en capacité de faire montre de créativité musicale, le bassiste Geezer BUTLER demeurant en charge de l'essentiel des textes. Produit par le groupe lui-même, l'album ne bénéficie pas du recul nécessaire que peut apporter un producteur. Bien que servies par un son limpide, précis et puissant, les huit compositions se trouvent fort convenablement mises en œuvre, avec toutefois le constat évident qu'aucun titre pesant ne répond à l'appel. Au fil des écoutes, les ingrédients singuliers de BLACK SABBATH répondent à l'appel : le chant halluciné d'Ozzy OSBOURNE, les solos de guitare incisifs de Tony IOMMI, les lignes de basse énormes et véloces de Geezer BUTLER, le jeu puissant et néanmoins mobile du batteur Bill WARD.

Au nom d'une volonté de diversification, nous trouvons donc deux ballades (It's Alright, chanté par le batteur Bill WARD et assez proche du registre d'un Paul Mac CARTNEY au sein des BEATLES) et She's Gone (cordes à l'appui).
Les titres les plus percutants et tranchants sont le tranchant et inaugural Back Street Kids et le Boogie Rock de Rock'n'Roll Doctor.
A la fois fidèles aux explorations précédentes et anticipant les futurs deux premiers albums solos d'Ozzy (pourtant incapable de composer), on trouve les puissants You Won't Change Me, Gypsy (avec son intro de batterie à la limite des rythmes brésiliens), le poisseux Dirty Women et le mid-tempo entêtant All Moving Parts (Stand Still), fortement pourvus en mélodies prenantes, en structures riches de séquences multiples et d'arrangements pertinents (piano, claviers).

Pris séparément, chacun des morceaux de Technical Ecstasy présentent des qualités indéniables. Mis bout à bout, ils ne forment pas un tout cohérent et donnent tout à la fois le signal d'une volonté de progression et d'une certaine dispersion. Sur cet album techniquement sérieux, parfois brillant, BLACK SABBATH peine franchement à redéfinir de manière cohérente et crédible l'ensemble de son spectre sonore. Il faudra un changement de décennie et de chanteur pour parvenir à réinventer durablement le Heavy Metal.

Une fois évoquée la qualité intrinsèque de l'album originel, reste à jauger celle du coffret proposé ici. Soit quatre CD, un livret de 60 pages avec couverture cartonné, la sous pochette originelle, un poster et une reproduction du programme de la tournée 76-77. Le tout s'avérant passionnant à lire et à parcourir.

Généralement, la fin de la période dorée du premier BLACK SABBATH se trouve marquée après Sabbath Bloody Sabbath. Ainsi qu'en témoigne notre chronique du coffret Sabotage, le groupe abordait la seconde partie de la décennie 70 avec appétit et ambition. Reste que, d'un point de vue stylistique, Technical Ecstasy demeure trop disparate dans sa globalité, trop trivial pour ce qui est de certaines compositions. Surtout, BLACK SABBATH abandonne pour la première, et ce sur le triple plan de l'écriture, du son et de l'interprétation Heavy Metal, au profit d'horizons plus compatibles avec le Hard Rock, voire certains aspects de la Pop Music.

Le coffret comporte quatre CD. Soit une version remasterisée de l'album, une version remixée par Steven WILSON (de PORCUPINE TREE, mettant en exergue les arrangements de claviers, avec un souci fanatique de la précision, pas indispensable), un CD entier de versions alternatives et inédites (témoignages d'un work in progress, valant surtout pour les fous furieux), et une captation de pas moins de dix titres enregistrés lors des concerts de la tournée 1976-1977 (encore de beaux restes, avec parfois une approche rugueuse, comme en atteste le chant presqu'enroué sur Symptom Of The Universe).

Le traitement visuel luxueux et abondant rehausse nettement l'intérêt purement artistique de ce coffret qui, d'un point de vue musical, vaut surtout pour le CD en concert, voire pour les versions alternatives. L'acquisition n'est indispensable que pour les collectionneurs et les fans invétérés.

Vidéo de Back Street Kids : cliquez ici
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Ewen Le vendredi 22 octobre 2021

Ville : Bretagne
Il est vrai que "Back Street Kids" est génial :) J'apprécie le SAB pour l'ère Tony Martin, les deux premiers en compagnie d'Ozzzy Osbourne et de Ronnie James Dio.
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