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16/01/2022
Paint the sky
LALU
 
Paint The Sky est, grâce à une première signature avec Frontiers Records, mon introducteur musical avec Vivien LALU, claviériste, auteur, compositeur, interprète et producteur français !
Ce projet LALU est né en 2004 et a déjà offert aux auditeurs 2 albums studios, Oniric Metal en 2005 et Atomic Ark en 2013. Un Live At P60 est sorti en 2015. Vivien LALU a aussi participé à moult projets avec par exemple MIND’S EYES, SHADOW GALLERY etc. Nous retrouvons à ses côtés un guitariste, bassiste surdoué nommé Joop WOLTERS avec qui Vivien collabore depuis de nombreuses années. Il a par ailleurs participé à deux albums de ce musicien hors pair. Le batteur est un furieux qui s’appelle Jelly CARDARELLI. Je ne vais pas vous mentir, à l’écoute de cet album, entendez-bien que ces musiciens peuvent et savent tout faire avec brio. Mais qui dit technicité ne dit pas forcément album abordable. Combien de groupes frôlent la surenchère et oublient l’essentiel, à savoir qu’une belle chanson commence toujours par une belle mélodie. C’est le cas ici pour mon plus grand bonheur ! Intelligence d’écriture sans conflit d’égo ne peut qu’accoucher d’un plaisir partagé ! Merci ! Et pour la voix me direz-vous ? Mais quelle joie de retrouver celle de Damian WILSON, passé entre autres par THRESHOLD ou encore ARENA !
Il y a quelques temps qu’un album de Musiques dîtes Progressives ne m’avait à ce point rempli d’aisance… Techniquement irréprochable, avec qui plus est quelques titres dépassant les 7 minutes, Paint The Sky arrive à marier les ambiances venues du Rock (Hard) Progressif au Jazz avec une aisance hors du commun… Et il y a quelque chose de cinématographique dans l’approche, Vivien LALU a déjà abordé ce travail par le passé pour le film "Seul Two" de Éric JUDOR et Ramzy BEDIA (2008). Un bonne partie de l’histoire du Rock progressif s’entend ici, française comme étrangère et ma modeste culture en ce domaine m’a fait parfois penser à MARILLION (We Are Strong), RUSH, THRESHOLD, IQ etc. Et un passage simplement Rock s’impose, ou Jazzy, redonnant vigueur et élan à un titre. Il y a aussi pour moi un côté Pop assumé dans l’approche de certaines mélodies, fort bien retranscrites au chant par un Damian WILSON exosphérique (Wildness To The Sun). Les plus cultivés en musiques progressives trouveront sans nul doute d’autres références, il m’a semblé que l’approche jazzy sur certains titres recelaient de la qualité d’un Gino VANELLI… (Standing At The Gates Of Hell). Bref, différents tableaux forment une galerie avec de nombreux fantômes du passé et des entités du présent ! Pour illuminer l’avenir ? Je suis impressionné, conquis par cette visite musicale. Je remercie Jelly CARDARELLI pour l’usage modéré et ad hoc d’une double pédale qui ajoute au mouvement sans abrutir l’auditeur que je suis… Enfin, admirateur également de Simon PHILLIPS, j’ai l’immense satisfaction de l’entendre caresser ses fûts sur un instrumentale finale dantesque (Paint The Sky). Quelques belles personnes se sont jointes à l’album, Steve WALSH sur un chanté Paint The Sky en plage 4, Jens JOHANSSON (STRATOVARIUS), Alessandro Del VECCHIO (tout ou presque chez Frontiers Records), Tony FRANKLIN (a joué de la basse avec toutes les plus honorables formations du monde), Jordan RUDESS (DREAM THEATER), Simone MULARONI (DGM) viennent apporter leurs notes et talents (et quel talents !) à l’édifice… Inutile de vous dire que côté claviers, le festival est total mais et j’insiste, au sens du collectif, de l’ensemble et non pour en mettre plein la vue… « Pourquoi jouer autant de notes alors qu’il suffit de jouer les plus belles ? » avait dit Miles DAVIS… Voilà un adage qui s’applique à merveille à cet album !
J’aime commencer l’année par ce voyage musicale aussi éclectique que passionnant, onirique, fantastique qui réchauffe mon cœur d’un bien être mélodique salutaire.
Merci LALU !

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Rémifm
Date de publication : dimanche 16 janvier 2022