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27/01/2022
Best of ac/dc [redux]
Compilation
 
Généralement, je ne suis pas fan de ces compilations de reprises, montées de bric et de broc, qualitativement douteuses. Dans le cas présent, je décide de faire une exception. En effet, AC/DC a été le groupe qui m’a définitivement connecté avec le Hard Rock en 1979. Par ailleurs, la crédibilité de certains des groupes alignés ici m’a persuadé de tenter le coup. Bien m’en a pris car, le résultat s’avère globalement intéressant, entre approches relativement fidèles et réinterprétations audacieuses. La période Bon SCOTT se trouve outrageusement privilégiée mais l’ère Brian JOHNSON sauve les meubles à deux reprises.

Du côté de la réinterprétation fidèle, nous trouvons WITCHSKULL (Sin City), KRYPTOGRAF (Bad Boy Boogie), SOLACE (Whole Lotta Rosie, tendu et sec au possible), RED MESA (If You Want Blood), CAUSTIC CASANOVA (Dog Eat Dog, avec chants masculin et féminin, arrangements de cloches et de claviers, le tout conforme à l’esprit Rock virulent originel), SUPERSUCKERS (Overdose), ELECTRIC FRANKENSTEIN (version dopée de High Voltage, presque Punk).

Du côté de l’adaptation étonnante mais réussie, nous avons KAL-EL (It’s A Long Way To The Top), Bob BALCH et Tony REED (et leur version flottante de What’s Next To The Moon), BLUE HERON (Walk All Over You en mode Sludge épais et pâteux), RIFF LORD (For Those About To Rock, encore plus lourd, solennel et métallique que l’originel), GHOST SHIP RITUAL (The Razor’s Edge traité en mode Metal industriel cauchemardesque), DOMKRAFT (Night Prowler travesti en Doom Rock avec un chant halluciné : quelle performance !).

Personne ici n’adopte une posture de copiste servile, de toute façon vaine tant les particularités intrinsèques d’AC/DC s'avèrent encore et toujours difficile à reproduire : des chanteurs très typés, un guitariste soliste reconnaissable entre tous, une guitare rythmique inimitable, un batteur au jeu dépouillé mais si caractéristiquement calé au fond du temps. Les groupes qui demeurent les plus proches de l’original apportent cependant leur personnalité, ne serait-ce que par les particularités des musiciens et des chanteurs. Les formations qui tentent le décalage et la réappropriation parviennent des résultats intéressants, voire passionnants.

La qualité des reprises proposées a balayé ma prévention initiale quant à ce type de compilation : il y a ici du talent et de la passion, en sus du respect pour AC/DC.

Vidéos de l’album : cliquez ici
Alain
Date de publication : jeudi 27 janvier 2022