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07/04/2022
Shadowland
WOLF
 
Shadow land

9ème album studio pour WOLF et pas des moindre ! Le combo suédois emmené par Niklas STALVIND reste fidèle à ce power metal traditionnel qui a bâti sa réputation. N’allez pas penser que la voie du power metal soit chose simple. C’est un sacré challenge que de conserver entière l’énergie du metal tout en intégrant une forte dose de mélodie. L’exercice est maîtrisé et respecte le cahier des charges du vrai heavy metal.

Tous les atouts sont réunis pour accoucher d’un excellent album de power, à commencer par la voix de Niklas que j’aime beaucoup, un rien acide avec une petite pointe de hargne et sans maniérisme, capable de tenir la note dans les aigus, et suffisamment chaude dans les graves.

Ensuite, le groupe possède une section rythmique de rêve composée de Pontus EGBERG (ex-KING DIAMOND) à la basse et Johan KOLEBERG (ex-THERION) à la batterie. Nul doute que l’ADN de ces deux complices est un facteur dominant pour maintenir le curseur dans la zone metal. Bien que des tempos très rapides caractérisent le plus souvent le power metal, ici, ce n’est pas le cas. WOLF peut fonctionner sur des rythmes soutenus, comme sur l’excellent Dust en ouverture mais ne cherche pas à passer le mur du son. J’adore le travail de Johan, sa maitrise technique, sa frappe puissante et surtout, ses lignes de batterie fines et efficaces. Son jeu met en valeur la basse de Pontus et j’en redemande – jolie symbiose !

Autre ingrédient indispensable au genre, Simon et Niklas, un duo de guitariste très efficace, tant sur la rythmique que sur de très bonnes envolées en solos (mes préférés, ceux d’Exit Sign et Trial By Fire). Mais aussi et surtout, Shadowland, c’est la fête au riff incisif qui tranche dans le vif et je kiffe !

Et enfin, les compositions qui sont, comme je le laissais subtilement entendre en titre, un parfait équilibre entre la puissance carrée du heavy metal et les mélodies accrocheuses du power metal.
Il y a quelques excellentes pièces bien secouées comme Dust, Visions For The Blind, Exit Sign ou du plus lourd et angoissant comme The Time Machine, Seek the Silence ou le passage central et final bien glauque de Rasputin.
Et puis au milieu se terre la pépite, le morceau qui vaut à lui tout seul l’achat de l’album sans hésiter : The Ill-fated Mr Mordrake. Il s’agit d’un morceau avec un groove extraordinaire et une très grande force dramatique. Une ambiance qui fout les jetons pour nous narrer la légende urbaine de ce gars qui se suicide, ne supportant plus le visage grimaçant qui le harcèle depuis l’arrière de son crâne.

Les vibrations de cet album entrent en résonnance avec les grands classiques des années 80. Je suis sûr que s’il était sorti il y a 40 ans nous en parlerions encore aujourd’hui. Aussi, j’espère que dans 40 ans nos descendants auront encore l’électricité quelques minutes par jour pour pouvoir l’écouter et se dire que finalement nous ne leur aurons pas laissé en héritage qu’une planète dévastée…

une terre d’ombre.

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WOLF est composé de :
- Niklas STALVIND, chant, guitare ;
- Simon JOHANSSON, guitare ;
- Pontus EGBERG, basse ;
- Johan KOLEBERG, batterie.

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Extrait de Shadowland :
- Shadowland : Cliquez ici !
- The Ill-Fatted Mr Mordrake : Cliquez ici !

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Eh ! La peinture de couverture ne vous dit rien ? Regardez bien... Alors ?
Eh oui ! Thomas Holm, le peintre des pochettes de Melissa, Don't Break The Oath de MERCYFUL FATE


Pumpkin-T
Date de publication : jeudi 7 avril 2022