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24/05/2022
Visions
GYPSYBYRD
 
GYPSYBYRD est un projet qui infuzz dans la cervelle en technicolor d’un seul homme, le multi-instrumentiste Jake W. LEWIS. Enfin, il n’est pas vraiment tout seul puisque comme pour le premier album (Eye Of The Sun), son pote Freddy ALLEN vient tenir la basse sur Visions.

Je dois vous avertir, avant que vous n’écoutiez l’album, que si vous glissez une oreille à l’intérieur il risque de vous la happer, puis de gober votre tête, avant de vous engloutir tout entier comme l’espèce de gros ver qu’il y a dans le King Kong de Peter JACKSON. C’est une image pour préciser que Visions est dangereusement addictif.

Dès la première minute de Crimson Earth, l’ostinato de basse s’est introduit par mon conduit auditif jusqu’au cervelet, s’est emparé d’une poignée de mes neurones et leur a fait un ushiro-kesa-gatame pour les immobiliser. Seuls quelques muscles de mon cou avaient encore assez de mobilité pour faire irrémédiablement balancer ma tête d’avant en arrière au rythme lent du morceau. Inutile de tenter de me libérer car de toute manière la guitare vient renforcer la prise avec un riff sabbathien. Las, ce n’est pas la fine voix acidulée de Jake qui pouvait me fournir l’appui nécessaire afin de m’extraire de ce mauvais pas. Qui l’eut cru ? J’étais déjà cuit !

Ainsi, j’ai dû subir l’assaut non-violent de Born Of Electricity dont les nappes de claviers seventies aspiraient ma vitalité comme la Suce-Cut de Wayne Campbell. Puis ce fut au tour de Fly With Me… vole avec moi, ben oui ! Comment faire autrement ? Comme on dit chez les soixante-huitards : « Lobsang rampa mais mon corps astral s’envola ». Puis, il traversa le brouillard (The Fog) avant de prendre feu (Soul On Fire).

Les morceaux défilaient et m’embarquaient comme une vague que je ne pouvais arrêter, ils me ballottaient entre tranquillité d’esprit et mélancolie. « Ne te raidis pas, brother, ne sois pas captif de tes choix (Captive By Your Choices). Ouvre tes chakras comme la carpe centenaire ouvre ses ouïes pour respirer. Sens-tu les émotions liquides traverser tes branchies et irriguer ton cerveau ? Lento. Lento. Hypnotico-lentoooo ! »

J’étais mûr pour la fin cosmique de Visions, tout d’abord le petit instrumental planant Earth Meets The Sun, puis Travel The Universe et son gros riff iommiesque. Rarement un album m’avait catapulté aussi haut. Si haut que tu ne me vois plus, n’est-ce pas ? Lève les yeux, je suis le petit point à gauche de la lune dont la tête est encore en train de battre la mesure.

Je prédis que les amateurs de Heavy psych, de Space rock, de Doom en sandales, de Desert rock vont s’arracher cet album. Toi aussi tu peux gauler le CD sur le Bandcamp du groupe, brother, ou attendre encore un petit peu et t’offrir la galette vinyle grâce à Kozmik Artifacz. Peace !


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Extrait de Visions :
- Crimson Earth : Cliquez ici !
- The Fog : Cliquez ici !
Pumpkin-T
Date de publication : mardi 24 mai 2022