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14/07/2022
Desert twelve
DESERT TWELVE
 
Á Piacenza (Plaisance), petite ville entre Milan et Parme, Gabriele ‘Gaby’ FINOTTI baigne depuis toujours dans le son du rock. En 1987, il fonde MISFATTO (toujours actif) qui sortira une dizaine d’albums. Il joue de la guitare, il compose, il produit, et aujourd’hui, entouré par trois jeunes et talentueux musiciens - Gabriele GNECCHI (batterie), Alex VITI (basse) et Vittoria IPRI (chant) - il se lance dans un nouveau projet plus stoner : DESERT TWELVE.

Zoomons sur ce projet qui aboutit donc à un premier album éponyme. Que signifie le nom du groupe ? Dans l’esprit de Gaby, il s’agit du nom que les générations futures confèreront à la Terre. C’est en quelque sorte un cri d’alarme sur la situation de notre planète et un cri d’amour lancé à l’esprit de la nature.

Laissons s’exprimer la musique. J’appuie sur play et… Waouh ! Premier morceau, première claque. Le riff de Your Cold Cold Desert Heart résonne, lourd et chargé en électricité puis il s’efface et laisse place à la charpente solide de la basse. La voix profite de ce tapis de graves pour avancer, un peu timide dans les premières mesures, puis de plus en plus puissante. Les toms battent avec lourdeur. Des claviers ou un harmonica discrets polissent parfois subtilement le son. Et ce riff qui s’en va et revient constamment, entrecoupé de la voix divine a capella, ou de délicieuses parties instrumentales. Ainsi, le rideau se lève sur un titre de plus de onze minutes durant lesquelles les frissons s’enchaînent. Quelle magnifique accroche !

Autre morceau, autre style. The Keeper Of The Space Time Cage démarre beaucoup plus rythmique, plus enlevé. Jusqu’à ce premier refrain hyper-mélodique qui me prend à contrepied. J’adore les percussions qui viennent enrichir le son de la batterie. Visiblement la qualité du premier morceau n’était pas due au hasard et la magie se reproduit. La fin de ce ’Keeper’ est une excellente jam instrumentale.

La troisième plage reprend sur un rythme enjoué, avec un groove proche du funk mais agrémenté de grosses guitares. Je suis toujours sous le charme du chant de Vittoria, aussi à l’aise dans les basses que dans les aigües. Décidément, après Sara de MESSA qui m’avait impressionné il y a une paire de mois lors de la sortie de Close (Lire ici.), l’Italie est en train de devenir mon fournisseur officiel de grandes voix féminines.

Eh ! Intéressante cette reprise du tube planétaire de Phil COLLINS, In The Air Tonight. Je vais faire bondir les fans de Phil, mais oublions l’orchestration synthétique très marquée 80s de l’original et savourons enfin une version rock beaucoup plus organique de ce splendide morceau joliment réhabilité.

S’ensuit Mother Simulacrum. Entre nous, j’ai trouvé la première partie du morceau sympa mais sans grande personnalité. Heureusement, les trois dernières minutes rachètent cette tiède perception. J’ai un peu la même impression à l’écoute du titre suivant, Desert Kiss.

Le niveau revient au top avec le titre de clôture, Butterfly Snake. Le morceau commence comme une ballade pop très bien faite avant que le serpent ne mue en un stoner psychédélique très efficace. Il aurait été dommage que ce morceau qui illustre si brillamment la pochette de l’album ne soit à la hauteur du potentiel du groupe. Rassurez-vous, la conclusion de l’album est magique.

Ce premier opus de DESERT TWELVE est une réussite. Je passe sur le petit coup de mou que j’ai ressenti lors des deux avant-derniers titres car l’album riche en émotions recèle de grands moments – tant dans l’écriture que dans l’interprétation - qui m’ont vraiment impressionné.

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DESERT TWELVE est composé de :
- Gabriele ‘Gaby’ FINOTTI, guitare ;
- Gabriele GNECCHI, batterie, percussions ;
- Alex VITI, basse et guitare ;
- Vittoria IPRI, chant.

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Extrait de Desert Twelve :
- Your Cold Cold Desert Heart : Cliquez ici !
Pumpkin-T
Date de publication : jeudi 14 juillet 2022