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02/10/2022
Resurrection
WILDNESS
 
Resurrection est le 3ème album de WILDNESS, groupe formé en 2013. Les deux premiers étaient sortis sous la bannière AOR Heaven. Ils ont été signés, depuis, chez Frontiers Records certainement pour avoir plus de visibilité. La formation n'a pas changé depuis le dernier album paru en 2018. Nous avons toujours Erik FORSBERG au chant, Adam HOLMSTRÖM et Pontus SKÖLD aux guitares, Marcus SJÖSUND à la basse et Erik MODIN, batteur de son état, qui a créé le groupe et composé l'album. Comme dit le communiqué de presse, le groupe a un pied dans les années 80 et un autre ici et maintenant. Ce n'est pas totalement faux. Les chœurs sont assurés, excusez du peu, par Hank ERIX (HOUSTON), Dany REXON (CRAZY LIXX), Ludvig TURNER (REACH) et Dani HART. Que du surchoix !

Démarrage sur les chapeaux de roue avec Nightmare, le deuxième single, un morceau formaté Hard mélodique "à la suédoise", bien énergique, très entraînant, avec le refrain qui fait mouche à tous les coups. Je pense tout de suite à Bang Bang de DANGER DANGER. Pour être bien clair sur le style proposé, je peux rajouter comme références ARCTIC RAIN, WORK OF ART, CARE OF NIGHT, ou encore URBAN TALE en remontant un peu dans le temps. Un hit en puissance, je vous dis ! On continue en haussant le rythme avec Release The Beast, qui débute sur des claviers très eighties pour embrayer sur un gros riff de Hard Rock. Le chant est débordant d'énergie. Le solo monte d'un ton dans l'agressivité et ce n'est pas pour me déplaire. Le titre dégage la même énergie que ce que font leurs compatriotes d' ECLIPSE ou bien H.E.A.T. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si WILDNESS a ouvert dans les années passées pour CRASHDIËT, DOKKEN, H.E.A.T et d'autres du même acabit.

Tragedy, qui est le premier single, dévoile la face Pop du groupe. À ce sujet, je n'oublie pas qu'ils ont travaillé avec Eric WIGELIUS, chanteur du groupe éponyme sur le précédent album et cela se ressent bien ! J'aime beaucoup le solo "virevoltant". Love Résurrection est un mid-tempo qui repose sur un riff bien gras et lourd, typique de ce que faisaient les groupes de Hard des années 80, avec le solo de guitare à l'avenant, le refrain "chorusé", bref tout y est ! Best Of Me fait la part belle aux claviers et appuie assez franchement sur le côté pop et "glam" du groupe, avec ses oh ! oh ! Cela ne me dérange pas, étant assez fan de ce que peuvent faire WIGELIUS ou bien encore les finlandais de RECKLESS LOVE. En tout cas, le refrain rentre bien dans la tête ! The Final Fantasy (un clin d’œil au jeu vidéo ?) donne dans le Hard mélodique à la W.E.T, avec son refrain et ses chœurs scandés. Le solo de guitare, joué en partie en "twin", est très mélodique. Tout cela est bien efficace.

On attend tous le morceau calme, n'est-ce pas ? Eh bien c'est Lonely Girl qui débarque et me fait replonger directement dans les années 80, avec ses claviers et son atmosphère à la Waiting For A Girl Like You de FOREIGNER ou bien encore Is This Love de WHITESNAKE. La chanson est remplie de nostalgie ! En tout cas, si c'est un hommage, c'est très réussi.The One And Only est un mid-tempo qui met en avant la voix de Erik FORSBERG. Je reconnais bien volontiers que c'est de facture classique. il y a un joli solo de guitare bien mélodique. Fading Sun lorgne du côté de SURVIVOR ou EUROPE avec son tempo bien marqué. Je ne peux m'empêcher de penser encore une fois à FOREIGNER sur la reprise. Vous me direz qu'il y a pire comme référence !

Jusque là, je dois bien avouer que le groupe évoluait dans le registre classique du rock mélodique tendance années 80, bien assimilé et digéré. Cependant, les deux derniers morceaux changent d'ambiance et de climat. Finie la légèreté et c'est plutôt déroutant tout ça ! Les chansons se font plus graves. Sur Dawn Of Forever, Erik FORSBERG chante de façon remarquable dans le registre des graves. Son chant est ensuite doublé et c'est magnifique ! Il y a un souffle épique, très mélancolique, avec comme une touche celtique. Vraiment un joli morceau ! C'est malin, le groupe attise ma curiosité, maintenant ! L'album se termine avec Eternity Will Never Fall, un morceau de près de 6 minutes et là, je sens bien que je suis entraîné de l'autre côté du miroir. Le début du morceau est splendide, avec une batterie bien plombée suivie par une ligne de guitare, comme issue tout droit du folklore irlandais, qui lance le morceau. C'est très Hard, ténébreux, avec un riff qui envoie du lourd. Erik FORSBERG brille de mille feux, avec sa voix qui prend des accents rocailleux. Il y a un break, puis la guitare reprend le thème, tout à fait dans l'esprit de THIN LIZZY, pour faire une offrande au solo qui n'a plus qu'à tout dévaster. C'est très rock, violent, et bien jouissif.

Cet album coche donc toutes les cases que l'on est en droit d'attendre d'un groupe de Hard mélodique, suédois qui plus est ! Il faudrait juste qu'il y ait plus de prise de risques pour apporter une touche personnelle et se démarquer des autres ! Enfin, je note que le son est peut-être un peu trop mat pour moi, mais ce n'est qu'un détail et cela n'engage que mes goûts.

Je précise que le groupe est à l'affiche du prochain Frontiers Rock Sweden, le 8 octobre, à Stockholm, avec TREAT, PERFECT PLAN, mes chouchous de SEVENTH CRYSTAL et mes petits protégés de FANS OF THE DARK. Quel plateau extraordinaire ! La même chose en France, c'est possible ? Comment ça je rêve ?

L'album sort le 14 octobre.

Nightmare : cliquez ici

Tragedy : cliquez ici
JMM213
Date de publication : dimanche 2 octobre 2022