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04/10/2022
Take me into your kingdom
BAD KINGZ
 
La pochette rayonnante et le lettrage hippie lorgnent ostensiblement vers les années soixante et, effectivement, l’emballage n’induit aucune tromperie sur la marchandise. A l’inverse du titre de l’album, Take Me Into Your Kingdom (Emmène-moi dans ton royaume), le trio franco-britannique BAD KINGZ nous convie sur ses terres où s’épanouit un hard rock très marqué 65-75.

L’abum s’ouvre sur deux titres bien secoués. Tout d’abord They Came Here To Stay, une pièce rock trépignante assortie d’un joli solo de Chris à la guitare. Tomas, le chanteur, me semble à l’évidence adepte du style plantureux (cela ne signifie pas ici, « bien en chair » mais « relatif à Robert PLANT ») et le bougre en a les moyens ! Et en seconde étape, le morceau-titre de l’album qui s’appuie sur du riff qui ne fait pas semblant d’en être. La rythmique se la joue serré, et cette voix de folie qui s’envole, ça c’est du rock’n’roll !

Alors qu’AC-DC chantait It’s A Long Way To The Top, ici, nous avons droit à It’s A Long Way Down, espérons qu’il ne s’agisse pas d’un sale présage. Il s’agit en tout cas du titre sur lequel le parfum d’AC-DC est le plus prégnant. Mais attention, le morceau prend bien vite une tournure crousti-fondante par l’apport d’une couche agréablement mélodique.

Cela nous pendait au nez, sur I’m Seeing Blue, le groupe nous délivre un blues-rock lent chargé de nostalgie et de « Babe, oh babe! ». Cela pourrait sonner cliché si je ne sentais que le titre était interprété avec les tripes. Je me laisse tenter et goûte sans rechigner la bonne jam bluesy qui clôture le morceau. C’est alors que, tapi dans l’ombre de la séquence émotion, un titre pêchu te saute à la tête et te sort de ta torpeur. The Mirror joue ce rôle à la perfection.

Mince alors ! Je passe de l’autre côté du miroir et me retrouve soudain en pleine ballade dépressive dans un profond mélange folk et pop. La mélodie de Friend a du corps, la guitare acoustique et le chanteur emplissent superbement bien la place – sortez vos briquets, il est l’heure. Je ne vais pas résister à mettre en bas de page le lien vers la délicieuse vidéo de ce titre réalisée durant le confinement.

Avec Fire All I Need et puis Hear Me Now les affaires sérieuses reprennent. Ça joue puissant et carré, ce qui n’empêche pas la mélodie de s’inviter à la fête et de s’incruster dans ma tête. Et me voici, tapant du pied à l’écoute de la fin de l’album, tout en lisant la bio du groupe. Tiens, Chris porte un t-shirt de THIN LIZZY… Inutile de se demander pourquoi, Rebuild et l’instrumental final, Horizon Of Hope apportent clairement la réponse.

J’achève ma visite du royaume des BAD KINGZ avec un grand sourire et l’âme légère, heureux de cette immersion dans la tradition rock, alternativement échevelé et sensible. Il ne me reste qu’à féliciter mes trois hôtes et leurs deux potes venus donner un coup de main à la batterie. Vous avez de quoi être fiers du résultat, les gars !

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BAD KINGZ est composé de :
- Alex SIRE, basse ;
- Tomas BAPTISTA, chant ;
- Chris SAVOUREY, guitare.

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Extrait de Take Me Into Your Kingdom :
- Friend (Lockdown video) : Cliquez ici !
- They Came Here To Stay : Cliquez ici !


Pumpkin-T
Date de publication : mardi 4 octobre 2022