15 / 20
23/10/2022
Kãrtëhl
MAGMA
 
"Plus de 18 mois sans pouvoir faire de concert... Et une belle victoire du jazz en 2020...
Cet espace temps, cette "pause" imposée, a été mise à profit pour préparer un nouvel album, un album de groupe, comme nous n’en avions pas réalisé depuis longtemps. A la suite de la création d’un nouveau line-up en 2020, nous avons une fois de plus proposé aux musiciens d’amener des compositions, Christian VANDER n’ayant jamais fait le choix délibéré d’être seul compositeur de MAGMA. Mais de facto, aucun musicien parmi les dizaines ayant participé à cette aventure, n’avait proposé de nouveau morceau depuis des décennies.
Après « ZËSS », qui laissait entrevoir un avenir plutôt sombre, ce nouvel album lumineux et résolument optimiste, est le résultat d’un travail collectif, une « opération Kartëhl »".
Les mots du groupe en introduction.

Est-ce que 100 écoutes suffisent pour appréhender et chroniquer le nouveau MAGMA ? Non, certainement pas. Mais 10 écoutes permettent au moins d’aimer ce disque.
Ce double chant masculin et féminin dès Hakëhn Deïs va se retrouver tout au long de l’œuvre. La musique de MAGMA me parait intemporelle, pas forcément datée malgré les 50 ans de carrière, indatable je dirais, oscillant entre rock et jazz avec beaucoup de lyrisme. Quand on découvre que la première version du morceau a été composée en 1978 (en bonus ici, en fin de disque avec des vocaux de type onomatopée ultra barrés mais excellents) !
Se concentrer sur les percussions truffées de contre temps constitue une belle expérience, comme sur Do Rïn Ilï Uss ou se dégage une sorte d’ambiance hippie… Irena Balladina met en avant les voix féminines charmeuses. Walomëhndëm Warrei bouscule une nouvelle fois les codes classiques de la rythmique traditionnelle du rock. Sur cette chanson MAGMA parvient à amener le refrain d’une manière réfléchie en se faisant désirer, du beau travail. Un peu de noirceur sur Kãrtëhl, globalement très lumineux, développée par un chant masculin bizarre et très inquiétant (Wïï Mëlëhn Tü). Dëhndé est un bon titre, l’un des plus accessibles et mémorisable, porté par un chant classique, composé lui aussi en 1978 et dont la version se retrouve également en fin de cet opus. Bon voyage avec MAGMA...

PS : La cymbale de la pochette, qui appartenait à Christian VANDER a été découpée au laser pour réaliser des pendentifs pour les fans, chouette idée.
NOCTUS
Date de publication : dimanche 23 octobre 2022