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28/01/2009
Sweet bloody theory
SECRET SPHERE
 
Sweet Blood Theory est le cinquième album des italiens de SECRET SPHERE, groupe officiant dans un registre de power-speed métal assez classique. Pour ce cd, le groupe a choisi de développer un concept autour d'un roman écrit par Jw POLIDORI en 1814 (« le vampire »), connut pour être une des premières mentions en littérature du personnage désormais classique du vampire.

Et pour développer ce thème, le groupe revendique l'influence des films de Tim BURTON, dont l'univers il est vrai est torturé et glauque à souhait, tout à fait à une ambiance sombre et romantique...
Intéressés ? Intrigués ?...

Et bien, si tel est le cas, vous risquez d'être déçus !

En effet, cet album, sans être mauvais, n'est ni plus ni moins qu'un album de power-speed métal de plus.
Le concept est bien trop discret (seules quelques petites intros évoquent de très loin le génial cinéaste ou les vampires !), la musique, bien que carrée et plutôt bien produite, reste très, voire trop classique (on pense à HELLOWEEN (Bring On), mais en moins fun, à BLIND GUARDIAN, mais sans cette voix si particulière de Hansi KURSCH et sans le côté épique ou encore à AVANTASIA (Welcome To The Circus, All These Words), et la pochette, même si ce n'est qu'un détail, est assez vilaine, et très éloignée de la sombre classe des vampires !
Bref, un melting pot assez moyen de toutes les influences du groupe.

Alors certes l'ensemble est propre et bien interprété, avec de bons solis de guitare du duo de six-cordistes Aldo LONOBILE et Paco GIANOTTI et des roulements de double grosse caisse bien appuyés, certes la voix de Ramon MESSINA est efficace (sans atteindre toutefois la puissance d'un Tobias SAMMET, le grain particulier d'un Tony KAKKO ou les envolées suraiguës d'un André MATOS), et certaines chansons ressortent un peu du lot (le « single » Welcome To The Circus, All These Words).

Cependant, nous n'avons ici à faire au final qu'à un album de power-speed métal de plus, correct mais très classique, et loin des ténors du genre (dont SECRET SPHERE revendique l'influence), des vampires et de Tim BURTON.

Et si, en fin de compte, le problème venait du fait que le power-speed métal ne va pas du tout ni avec les vampires, ni avec Tim BURTON...

Phil "KOB"
Date de publication : mercredi 28 janvier 2009