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12/11/2022
The end, so far
SLIPKNOT
 
Oui, que de chemin parcouru par SLIPKNOT depuis 1999 et son premier album éponyme... Il est maintenant loin l’animal de foire qui mélangeait brutalement néo métal et death métal. Certes, les neufs masqués sont toujours complètement déjantés en live et assurent un très beau et joyeux bordel. Mais SLIPKNOT à l’image de son chanteur, excellent ici, a énormément progressé et gagné en maturité. En effet, il va vous falloir de nombreuses écoutes pour apprécier The End, So Far, un disque varié et assez subtil.

Je vous rassure, le SLIPKNOT frontal pur jus avec sa grosse batterie et ses chœurs virils n’a pas disparu (Warranty). De même, le gang de l’Iowa n’a pas laissé ses samples au placard, cela reste bien une de ses marques de fabrique. Sur The Charpeltown Rag par exemple, les guitares s’avèrent encore mordantes dans un style bien néo métal et contrebalancées par le refrain mélodique de Corey TAYLOR. On connaît et on aime bien. Mais un morceau pop, lent, mélancolique et plutôt très réussi comme Adderall en ouverture d’album, je trouve le pari risqué et vraiment gonflé !

A part quelques titres qui me paraissent un peu trop faciles comme The Dying Song (Time To Sing) ou Medecine For The Dead, SLIPKNOT surprend par son effort original de composition. La chanson Yen, tout en ambiance, avec son chant clair et son refrain soigné n’a rien de classique à part ces fameux samples si caractéristiques. De même, Hivemind se situerait à mi chemin entre STONESOUR et SLIPKNOT. Acidic prend un chemin plus sinueux et tout en nuances. Le final de The End, So Far n'est pas constitué, comme parfois, par du remplissage : j ai bien aimé le mélodique et inspiré De Sade.
En résumé, un SLIPKNOT très varié, mature, qui ose sans se dénaturer, un peu moins sauvage et plus en subtilités.

The Chapeltown Rag : cliquez ici
NOCTUS
Date de publication : samedi 12 novembre 2022