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18/11/2022
Human nature
BLACK PAISLEY
 
BLACK PAISLEY nous revient avec son 4ème album, Human Nature. Je précise que les trois précédents ont tous été chroniqués sur le site, ce qui est plutôt bon signe. Nos suédois n'ont toujours pas changé de style musical, et pourquoi le feraient-ils ? Chez eux, il n'y a aucune trace de Hard FM ou d'AOR, la marque de fabrique des nordiques depuis plusieurs années. Ici, c'est du pur "Classic Rock", direct et assimilable dès la première écoute. Le communiqué de presse parle même des fleurons de la "NWOCR", entendez par là, la "New Wave Of Classic Rock", du rock classique moderne quoi ! L'album a été mixé à Vancouver par Mike FRASER (AC/DC, AEROSMITH, METALLICA, excusez du peu !) et masterisé en partie par Ryan SMITH à Nashville (AC/DC, ADELE, OZZY, GRETA VAN FLEET). Autant vous dire qu'avec des pointures de ce niveau derrière les tablettes, l'album transpire le rock par toutes ses pores, c'est le moins que je puisse écrire ! Je rajoute que les morceaux sont courts, faisant tous entre 3 et 4 minutes, format ramassé qui sied bien à cette musique. Enfin, et pour l'anecdote, le patronyme du groupe vient du nom de la superbe Fender Stratocaster signature 1996 de Richie SAMBORA, ex-guitariste de BON JOVI, comme chacun le sait.

La formation est toujours composée de Franco SANTUNIONE (ELECTRIC BOYS, groupe dont je chroniquerai le nouvel album dans un avenir proche) aux guitares et également coproducteur, Stephan BLOMQVIST au chant très chaud, Robert KARASZI, à la batterie, et Jan EMANUELSSON, à la basse. Je m'arrête un instant sur le chant de Stephan BLOMQVIST, car il a une voix faite pour le blues/rock et/ou le country rock et sa performance est vraiment remarquable tout au long de l'album.

Set Me On Fire débute sur un chant a capela, rattrapé immédiatement par un gros riff, bien groovy. Les guitares sont acérées et le solo, joué en partie à la slide, est plus que parfait. C'est net, direct et ça met dans l'ambiance, croyez-moi. In the Night enchaîne sur le même tempo. Autant vous dire que ça bouge sévère. Le refrain, c'est du sur-mesure, "punchy" à souhait. Franco SANTUNIONE sort un solo qui monte dans les tours. Not Alone prend des accents tout à fait sudistes. La référence à 38 SPECIAL, un groupe que l'adore, est évidente. Je peux également citer GIANT sans problème. La voix de Stephan BLOMQVIST commence à me secouer, dans un registre medium de toute beauté. Promises est un mid-tempo avec un refrain qui fait mouche. Les guitares sont très présentes et incisives. Silent Asylum envoie la sauce. C'est du rock solide, avec un son très compact et puissant. Je suis happé par la basse qui ronronne comme pas permis. Le solo, bien que court, affole les compteurs. Human Nature propose une rythmique en béton armé, avec encore une fois une basse qui accapare tout l'espace. C'est du Hard Rock à la DEAD DAIDIES pour vous donner une idée. Le refrain est superbe et il y a toujours le solo de guitare qui met tout le monde d'accord.

Avec Mojo, un des morceaux phares de cet album, je replonge directement dans le sud des États-Unis, avec une touche de THIN LIZZY en plus sur le solo en guitares jumelles. Un rythme irrésistible, avec des percussions tout en finesse, c'est du grand art ! La voix de Stephan BLOMQVIST bourrée de sensualité, prend des accents blues/rock magnifiques, un peu à la Joe COCKER, que j'aurais bien vu chanter dessus. La guitare place des banderilles country-rock fort délectables. Les na !na ! na ! à la fin du morceau sont très BON JOVI. Le "mojo" tu l'as ou tu l'as pas ! Encore une grosse performance au chant de Stephan BLOMQVIST sur Don't Call A Liar qui démarre sur un riff à la AC/DC. C'est du Hard rock avec un refrain entêtant et ses oh !oh ! Oh ! qui vont bien. Hard Times est à mi-chemin entre du rock mélodique et du country Rock, ce qui ne l'empêche pas de "groover" sévère. Le refrain se chante à tue-tête. Un morceau pour la scène, c'est sûr et je ne vous parle pas du solo. Worlds Turning démarre comme un morceau d'AEROSMITH, ! Il y a pire comme comparaison. Le refrain fédérateur me ramène sur les terres du "sleaze" rock, à l'instar de CRASHDIËT ou RECKLESS LOVE.

Crazy est un autre superbe morceau qui commence avec une guitare bourrée d'écho et de "réverb". C'est merveilleusement "catchy", complètement lumineux et frappé du sceau d'un pop/rock immaculé. Le refrain est addictif au possible. Un seul mot, magnifique ! Cela ne demande qu'à être écouté et réécouté sans fin ! Le solo, très court, est mélodique et concis. Un hit en puissance, totalement radio "friendly" ! L'album se termine avec Set Me Free, un titre très rock, à la limite du rockabilly, avec une rythmique qui met le turbo et une guitare western du plus bel effet.

Pour ma 40ème chronique, je ne pouvais tomber mieux que sur cet album, qui me rappelle pourquoi j'aime autant cette musique. Le groupe maîtrise totalement son sujet et c'est un vrai bonheur de les écouter. Si vous aimez le rock, vous ne pouvez passer à côté de ce petit bijou. Je vous souhaite une bonne écoute.

L'album sort le 25 novembre

Set Me On Fire : cliquez ici

Mojo : cliquez ici

Crazy : cliquez ici
JMM213
Date de publication : vendredi 18 novembre 2022