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19/12/2022
No one home
TITANOSAUR
 
Mauvaise nouvelle : Titanosaurus est considéré comme un taxon poubelle (nomen nudum) et le genre des Titanosauridae a été supprimé en 2004 de la nomenclature zoologique internationale et remplacé par le clave des Lithostrotia. Et alors ? Eh bien, il s’agit d’une réalité scientifique désespérément inutile à mon propos et qui n’empêche pas TITANOSAUR de nous alimenter de son Metal Rugueux du Crétacée depuis Eat Me en mai 2018, puis II au printemps 2019, Messages fin 2020, Inti Wañu durant l’été 2021, Absence of Universe début 2022 (chroniqué ici !). Si vous avez lu ma précédente chronique, vous avez une petite idée des raisons qui motivent cette frénésie créatrice. 2022 n’est pas fini et voici déjà le sixième album du saurien vaurien : No One Home.

Geoff SAAVEDRA reste fidèle à ses valeurs et nous délivre une musique brute construite sur d’énormes riffs et habillée de sa voix dont la tessiture n’est pas très large mais dont la hargne et le timbre rauque collent très bien au genre.

Réverb’ et distors’ à fond, la guitare commence à cracher son venin dès les premiers accords de No One Home. Le rythme pachydermique s’installe et fera frissonner les fans de heavy très heavy. Le morceau est teinté d’une pointe de psychédélisme que n’auraient pas renié les ancêtres du genre.
Eater Of Death prend le relai et lâche les chiens dans une ambiance nettement plus brutale. Le riff est tranchant, le headbanging irrésistible, y compris durant le petit pont de basse qui fait bien monter la pression en cours de morceau.
Un viel orgue ressuscité des 70s pointe le bout de son nez sur My Words are Apocalypse pour accompagner une guitare rythmique évadé d’un album de thrash. Curieux mélange…
Magnifique morceau marécageux que The Space Between. J’adore la manière dont cette ambiance lourde et collante illustre le texte existentialiste. Le concept consistant à creuser dans cet espace qui sépare deux respirations est excellent.
Autre curiosité de l’album, la version acoustique de Eater Of Death. Au départ j’ai été très surpris, notamment par la voix qui reste très rude alors qu’en général sur de l’acoustique le chant est lui aussi adouci. Et puis finalement, plus j’écoute et plus je trouve cette version addictive.
No One Home s’achève par une spécialité de TITANOSAUR, le titre qui fonce droit devant lui en explosant tout sur son passage. Escape Velocity apparaissait sur l’album Eat Me, ce n’est donc pas une découverte mais je mesure les progrès de Geoff aux manettes car le son est à la fois plus clair et plus tranchant que la version 2018.

Avec ce nouveau cru TITANOSAUR rasssure les convaincus de la première heure et devrait élargir sa fan base. J’y retrouve tout ce qui fait l’essence-même du titanesque saurien, plus quelques surprises qui démontrent qu’en matière de metal massif et mélodique, la créativité n’est pas en reste.

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Extrait de No One Home :
- No One Home : Cliquez ici !
- The Space Between : Cliquez ici !
Pumpkin-T
Date de publication : lundi 19 décembre 2022