Coiffée d’un haut de forme noir et planquée derrière un masque à gaz, telle est la mystérieuse et anonyme figure du PROFESSOR ELECTRIC.

Cela fait un petit moment que je voulais vous parler de ce one man band de Las Vegas dont personne ne sait rien en dehors du fait qu’il joue un heavy blues addictif. Le gars est exceptionnellement prolifique puisqu’il a sorti 11 albums en 5 ans d’existence. Ces albums évoluent entre blues rock, hard rock, garage rock et stoner rock avec parfois d’évidentes racines punk ou grunge.

Concernant Rot Gut le curseur est plutôt positionné sur blues. Si vous kiffez le fuzz, les graves d’outre-basse, l’esprit du Bayou, le groove de ZZ-TOP et les délires bluesy de LED ZEPPELIN ou du JOHN SPENCER BLUES EXPLOSION, je vous invite à partir à la découverte de cet album qui renferme de petits bijoux qui ne vous laisseront pas indifférents.

Je pense néanmoins que la fréquence de sortie de ses albums frôle la précipitation. Nous ne sommes pas à l’abris d’un chef d’œuvre le jour où il se posera pour peaufiner la construction de ses morceaux. Toutefois, à mon sens, il existe de nombreuses pistes d’amélioration.
Tout d’abord, même si la voix du prof passe plutôt bien dans son petit univers, il faut reconnaître qu’il reste un chanteur limité.
Certes, le prof est un as pour trouver d’excellents riffs et pour les faire tournoyer sur des rythmiques souvent très chiadées, cependant il laisse trop de côté le travail d’architecture des compos et notamment la construction des intros et outros qui vont de minimales à carrément inexistantes.

Sincèrement, PROFESSOR ELECTRIC est capable d’apporter un grand plaisir à l’écoute. Je ne connais pas les motivations qui le poussent à s’exprimer tout seul et je n’ai aucune légitimité à juger ses choix, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’au sein d’un groupe ce gars serait un énorme atout.

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Extrait de Rot Gut :
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Pumpkin-T
Date de publication : lundi 2 janvier 2023