17 / 20
18/02/2023
Star rider
STAR RIDER
 
Ne surtout jamais se fier aux apparences ! Si ce premier EP quatre titres n’était pas paru chez Steel Shark records, jeune écurie réputée pour ses parutions de Hard et de Heavy traditionnels, il est probable que le nom du groupe (référence à la splendide chanson de FOREIGNER ?) et le logo (très typé Hard des années 80) m’auraient dissuadé de découvrir ce jeune quintette lyonnais. Et, diantre, que j’aurais eu tort ! Non pas que STAR RIDER propose une quelconque formule révolutionnaire ; bien au contraire, le groupe pioche allègrement dans le Hard Rock carré et mélodique des années 80 (RATT, WASP) et dans le Heavy Metal à la JUDAS PRIEST (dans son versant le plus accessible).

Seulement, ces jeunes loups ont tout d’abord le bon goût de ne pas tenter de sonner faussement vintage et affiche un son percutant et vibrant, puissant mais limpide (félicitations à Alexandre THIONG-SION pour son travail réalisé au Noise Maker studio) : on sent de manière palpable l’énergie débordante, la volonté d’impacter avec force et précision, sans pour autant sacrifier les accroches mélodiques. Ensuite, la variété des quatre compositions proposées ici montre que STAR RIDER ne compte pas se laisser enfermer dans un style trop strictement délimité, sans toutefois perdre en cohérence. C’est ainsi que le titre d’ouverture, le bien nommé Give Me Speed (Or Give Me Death), déboule à toute vitesse, un peu comme une démonstration frondeuse mais élégante de Speed Metal : ébouriffant ! A la suite, Burning Star lève quelque peu le pied mais conserve une allure vive, propulsant une rythmique musclé et souple, le chanteur Kim Saxx proposant de solides lignes vocales, modulant à la perfection entre timbre médium et poussées aigües : accrocheur et vivifiant. Le mid-tempo Out Of The Cave est le titre qui évoque le plus et le mieux la vague de Hard US mélodique du milieu des années 80, avec sa rythmique carrée et groovy, ses chœurs virils, ses riffs acérés : addictif. En clôture, Too Fast To Die appuie à nouveau sur l’accélérateur pour un exercice de Hard Rock’n’Roll ravageur qui évoque quelque peu MOTÖRHEAD dans l’esprit (avec le renfort du chant rauque d’un dénommé Boris) : ravageur.

On a déjà évoqué la qualité du chant ; reste à saluer la performance de Duncan CHAMIEH (pour son jeu de batterie très mobile et diversifié), Alex Renegade (pour ses lignes de basse tendues et véloces) et les très complémentaires Chainsaw Charly et Läther Deth pour les riffs secs, leurs plans gémeaux incisifs et leurs solos brillants.
Vite, un album, afin que l’on puisse jauger STAR RIDER sur la longueur !

Vidéo de Burning Star : cliquez ici
Alain
Date de publication : samedi 18 février 2023