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Chronique
L’IRA DEL BACCANO - Cosmic evoked potentials

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  CD - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du label
5titre(s) - 40minute(s)

Site(s) Internet : 
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L’IRA DEL BACCANO BANDCAMP

Label(s) :
Subsound records
 (18/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 10/04/2023
Rock psychédélique instrumental puissant et délicat : magnifique !
Diantre, je dois confesser mon peu d’appétence à écouter ce disque, au vu de tout cet attirail annoncé comme instrumental et spatial, Stoner et dominateur. Pour avoir vécu in vivo l’émergence du Stoner et ses interminables déclinaisons depuis, pour avoir découvert à rebours le Space Rock et le Rock psychédélique au fil des décennies, force est d’avouer qu’une certaine lassitude s’installe, en même temps qu’une méfiance vis-à-vis d’une réitération ad nauseam des pratiques musicales et des argumentations marketing.

Après plusieurs relances insistantes, l’aube même pas levée, je me résolus à insérer le CD (premier bon point !) dans le lecteur de ma vieille automobile et, en quelques minutes, mon humeur vira de la lassitude anticipée à une écoute attentive et positive. Pourquoi ? Avec une parfaite (et volontaire) mauvaise foi, je vous renvoie au premier paragraphe de cette chronique. Assurément, le quartette transalpin L’IRA DEL BACCANO assume simultanément et successivement des héritages différenciés et fortement définis : le Rock Psychédélique issu de la seconde moitié des années 60, le Rock progressif du début des 70’s, ainsi que sa subdivision Space Rock, ainsi que toutes leurs résurgences ultérieures, propres aux XXème et XXIème siècles.

Songez à la contre-intuitive prolifération de motifs rythmiques puissamment adossés à des lignes de basse dodues et souples, à des riffs de guitare, certes simples et épais, néanmoins agiles, dispensés selon des rythmes et des tempos (majoritairement lents, au mieux médium) dûment équilibrés. En somme, on évoque davantage un magma en fusion sinuant sous une croûte principale, émergeant puissamment et ponctuellement en surface (et donc au premier plan). D’où une sensation palpable de puissance tellurique au cours de très nombreuses séquences.

Lesquelles trouvent pleinement leur dynamique dramatique par rapport aux nombreux arrangements synthétiques, électroniques et franchement psychédéliques, lesquels permettent à L’IRA DEL BACCANO de diversifier et de complexifie son mode d’expression. Lequel est à même d’attirer les nostalgiques d’un Heavy Rock du début des 70’s, marqué par un psychédélisme épais. Mais qui rallie sans souci les adeptes d’un Rock, certes électrique, mais avant tout spatial (le nom de Steve HILLAGE revient naturellement en mémoire).

A ce jeu du chat et de la souris, on acte d’une part une acidité proche du JEFFERSON AIRPLANE originel, d’autre part un groove rythmique enivrant et imposant. Tout ce potentiel rythmique et groovy demeurerait potentiellement relativement artificiel, s’il n’était pas mis au service d’un propos nettement plus nuancé, contrasté et subtil qu’il n’y paraît de prime abord. Outre l’acidité, la complexité rythmique et le groove, l’expression de L’IRA DEL BACCANO recèle une part maîtrisée de technicité, jamais ostentatoire, mais systématiquement pertinente et percutante. En la matière, on salue tout particulièrement l’art du contretemps développé par le batteur Gianluca GIANNASSO, puissamment adossé aux lignes de basse énormes de son compère bassiste Ivan CONTINI.

Sur un substrat rythmique aussi dense, les guitares d’Alessandro SANTORI et de Roberto MALERBA s’épanouissent dans la diversité, pouvant tout autant larguer des riffs de plomb que tisser des trames cristallines et délicates, sans parler des solos de Roberto, intenses mais surtout soucieux de créer des perspectives mélodiques lumineuses. Les deux complices se chargent en outre des arrangements électroniques et de merveilleuses plages de claviers aux sonorités vintage.

Au final, nous tenons une expérience instrumentale dense et contrastée, à la fois spatiale et volcanique, puissante et subtile, convoquant les inspirations du Space Rock, du Rock progressif et du Stoner Rock. Bien qu’intégralement instrumental et fortement marqué par un goût pour l’improvisation, ce troisième album s’avère captivant de bout en bout, notamment grâce à des compositions en partie plus concises que sur Terra 42 et Paradox Hourglass. N’hésitez pas à acheter votre ticket, le voyage est garanti fabuleux !

Vidéo de The Strange Dream Of My Old Sun : cliquez ici
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Pumpkin-T Le mardi 1 août 2023

Ville : MARSEILLE
Sentiments totalement partagés sur cet album et j'ajouterais une mention spéciale à l'illustration de couverture signée Fabio Listrani qui est une pure merveille que ne renierait pas un Druillet.
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