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Chronique
MOTHERSLUG - Blood moon blues/

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du groupe
12titre(s) - 59minute(s)

Site(s) Internet : 
MOTHERSLUG FACEBOOK
MOTHERSLUG BANDCAMP

 (16/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 02/07/2023
Du lourd, mais pas que...
Formé en 2011 à Melbourne, MOTHERSLUG a livré deux Ep en 2012 (Motherslug) et en 2014 (Three Kings In Darkness), avant de délivrer en 2017 un premier album, The Electric Dunes Of Titan, salué ici-même (cliquez ici). Près de six ans plus tard, le trio livre Blood Moon Blues, un solide second album, qui fait honneur à son prédécesseur. En dépit du temps écoulé, il est ici encore et toujours question de Stoner Doom qui, dans des formats relativement ramassés – entre trois et cinq minutes -, privilégie des tempos lents ou, au mieux médiums, des rythmiques épaisses, des riffs massifs et charbonneux. En la matière, MOTHERSLUG demeure un excellent ouvrier sidérurgique, apte à débiter des morceaux lourds et solides, difficiles à prendre en défaut. Certes, aucune surprise ne guette, tant que le groupe patrouille dans sa zone de sécurité ; par contre, on peut apprécier le savoir-faire imparable, à la fois massif et animé d’un groove lourd !

Sans surprise, c’est sur les formats longs – entre plus de six et plus de huit minutes – que le groupe révèle son versant le plus aventureux et, à dire vrai, le plus intéressant. Culminant à 6’45, Hordes s’impose comme un modèle de progression lente d’un motif rythmique obsessionnel, porté par une rythmique grondante et des vocaux particulièrement rugueux. Atteignant les 6’53, The Ballad Of Jock Brown débute tranquillement, telle une ballade paisible, entre chant clair et guitares acoustique et électrique en son clair. Cette ambiance Folk Blues cède la place à un Stoner Doom oppressant et lent à l’approche de la troisième minute, la guitare solo maintenant l’empreinte Heavy Blues avec brio. A la fin du titre, l’orage cède la place à un salutaire final à la guitare acoustique. Parvenant à 7’45, Forever More débute de manière dépouillée, avant de se déployer pleinement en mode lenteur et lourdeur, avec rythmique massive, riffs monolithiques, chant colérique et filtré ; le morceau se trouve percé à plusieurs reprises par des orages de guitare bruitiste, dignes d’un psychédélisme impératif. Parfait contraste avec les 8’21 de You (A Love Song), qui s’ouvre paisiblement en mode acoustique champêtre, avant de céder à une puissante montée en puissance, toujours en mode lenteur, laquelle va s’entrelacer avec des plages dépouillées, aux mélodies tranquillement psychédéliques. Dans les passages les plus orageux, les vocaux se font particulièrement écorchés et caverneux, perdant en clarté ce qu’ils gagnent en férocité maladive. Dans les moments les plus intenses, il faut saluer la prestation bluesy, impeccablement placide et mélodique, de la guitare solo, véritable axe dramatique de cet imposante composition.

Sur les titres plus concis, MOTHERSLUG fait montre d’une capacité majoritaire à défoncer et écraser, en mode lent ou médium. Cependant, on peut s’abreuver à l’eau fraîche d’oasis, telles que les deux instrumentaux acoustiques, introductif et final, Misery et Misery (Slight Return). Sinon, au cœur du lourd orage électrique oppressant qui caractérise cet album, les respirations relatives constituent des arrangements relevant d’un psychédélisme menaçant. Tant qu’il se cantonne aux formats brefs, le groupe atteint des critères de qualité standard en matière de Doom Stoner efficace. Force est de constater que la moindre digression s’avère profitable, surtout dans des cadres élargis. Nul doute que l’avenir de MOTHERSLUG se trouve dans la combinaison de ces deux tendances

Non seulement MOTHERSLUG coche toutes les cases élémentaires d’un Stoner, tellement implacable qu'il recueille le label Doom, mais il parvient à injecter des nuances puissantes, lesquelles garantissent une signature personnelle bienvenue.

Vidéo de Breathe : cliquez ici
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