Métal Intégral - Chronique / SPILLAGE

Heavy classique, avec un chant et une guitare solos distinctifs

SPILLAGE est un sextette, formé à Chicago en 2002, par le guitariste Tony SPILLMAN. Foin de radinerie, notre homme s’entoura de pas moins de cinq compères : outre les incontournables batteur et bassiste, il fallait compter sur un chanteur solide, en l’occurrence Elvin RODRIGUEZ (également membre de HELMER et de PAIN SAVIOR, deux formations ayant déjà publié un album chacune), également sur un claviériste (lequel introduit de manière fort pertinente des sonorités d’orgue, typées années 70).

De fait, le répertoire développé par SPILLAGE renvoie immanquablement à un certain Heavy Metal des années 80, avec quelques références au Hard’n’Heavy de la décennie précédente, mais également au Hard Rock de cette même décennie. Tentons d’expliquer le plan de jeu de SPILLAGE sur Phase Four.
A l’exception notable des mid-tempo nerveux The Eleventh Hour et Nail Biter, l’essentiel des huit compositions se déroulent sur un tempo invariablement lent, puissamment ponctué par une batterie ultra-carrée et sèche et par des riffs rêches et simples. Un tel dispositif s’avère certes puissant, mais prend le risque d’une certaine linéarité.

Plusieurs éléments constitutifs du style SPILLAGE permettent d’éviter un naufrage dans la banalité. Citons en premier lieu, le chant, clair (quoique parfois judicieusement voilé, comme une rencontre entre Ronnie James DIO, Rob HALFORD et Don DOKKEN) et en registre médium, très articulé, au fil de lignes de chant qui s’animent surtout au moment des pré-refrains et des refrains. En second lieu, impossible de ne pas saluer la pertinence technique et mélodique des solos de guitare, délivrés par Tony SPILLMAN : de pures pépites ! En dernier lieu, la qualité des arrangements de claviers se répartit également entre plages synthétiques qui apportent une touche épique et des sonorités d’orgue qui renvoient davantage aux années 70.

Avec son Heavy Metal classique, lent ou mid-tempo, SPILLAGE s’inscrit avec persévérance dans le sillage de DIO et BLACK SABBATH (période Tony MARTIN), avec cette touche Hard canaille qui ancre l’ensemble dans le terroir. Pas essentiel mais sympathique et sincère.

Vidéo de Phase Four cliquez ici, Disappear cliquez ici et Heaven On Earth cliquez ici

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Pumpkin-T	Le jeudi 21 septembre 2023
Ville : MARSEILLE	J'ai eu du mal avec cet album... Oui, sympathique. Oui, sincère. Mais il ne faut pas s'attendre à être surpris, malheureusement. Mon problème, c'est que je cherche toujours des trucs qui m'attrapent l'oreille pour une raison ou une autre, et notamment pour leur créativité.