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20/01/2024
Caccia grossa
TROPIC SANTOS
 
N’allez pas vous imaginez un groupe sud ou central-américain, le trio TROPIC SANTOS ayant vu le jour dans la capitale du nord de l’Italie : Milan. Peut-être pour échapper à la densité urbaine et industrielle de la seconde métropole d’Italie, TROPIC SANTOS inscrit son Stoner dans une démarche 100% instrumentale, profondément psychédélique, adossée à une rythmique fortement groovy (lignes de basse épaisses et grondantes versus un jeu de batterie alerte, tendu et sec). Ces rythmiques se font tour à tour spongieuses, férocement tranchantes, groovy ou impérieusement massives et puissantes. Sur une treille aussi dense et versatile à la fois, la guitare peut s’en donner à cœur joie, alternant riffs charbonneux, funky ou dissonants, vrilles psychédéliques, brèves incises solo… un vrai festival.

De même les ambiances s’avèrent plutôt variées, allant du Stoner mid-tempo traditionnel (Dead Tropic), Doom rampant (le début de Mystic Liver), groove positif (No Amico), furieux assaut Grunge (Jaguar Mamas, ravageur)… En clôture de ce court album (à peine plus d’une demi-heure), le sixième morceau, Sacred Forces Saturation, installe d’emblée une ambiance sombre, lourde, menaçante, qui va progressivement en se densifiant pour dériver vers une rythmique appuyée et hypnotique, avec même une accélération relative ; il y a du BLACK SABBATH et du DANZIG dans l’atmosphère !

Après avoir craint de devoir subir un énième album de Stoner singeant à l’identique les recettes fondamentales du genre, on se surprend à apprécier la maîtrise dans la diversité des territoires explorés par le trio, quand bien même la coloration générale demeure globalement Stoner. Pas révolutionnaire mais fort agréable.

Vidéos de Jaguar Mamas cliquez ici et de Convoy cliquez ici
Alain
Date de publication : samedi 20 janvier 2024