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Chronique
SAXON - Hell, fire and damnation

Style : Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 43minute(s)

Site(s) Internet : 
SAXON FACEBOOK
SAXON WEBSITE

Label(s) :
Silver Lining Music
 (19/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 04/02/2024
Un album qui pète du feu de dieu !!!
Le combat entre le Bien et le Mal. Un éternel recommencement. La réminiscence du Ragnarok, comme le chante si bien Bruce DICKINSON depuis le 1er décembre 2023. Depuis la nuit des temps, Dieu et Lucifer, la Lumière et les Ténèbres, s’affrontent dans une guerre infinie, l’un pour protéger la Terre, sa création la plus belle, l’autre pour la détruire par jalousie. A coups de raccourcis douteux et de subterfuges plutôt bien pensés, le Diable, alias Satan, qui est aussi le Serpent de la Génèse, le tentateur d’Eve, la compagne d’Adam, qui s’est laissée pourrir par les « belles paroles » de la sournoise vipère, n’a de cesse de convertir les cœurs des hommes et des femmes pour les rallier à sa cause de l’élimination du Beau et du Pur. A travers les sept péchés capitaux et le non-respect des Dix Commandements ou ceux du Christ, pourtant simples à comprendre et à respecter, le Grand Cornu pousse le commun des mortels à se rebeller contre le Créateur qui n’est absolument pas celui qu’il faut blâmer pour les guerres, meurtres et autres atrocités de l’existence, puisque c’est l’Humanité elle-même qui est le bras commettant ces actes barbares, qui est responsable de sa propre déchéance. Même si elle ne veut pas prendre sa part de responsabilité, la civilisation bipède parlante aura, tôt ou tard, la monnaie de sa pièce. La Justice Divine viendra avec le Jugement Dernier. En attendant, l’Armée Céleste, menée par l’Archange Michaël et six autres de ses collègues de la même hiérarchie, ayant déjà défait la Bête une fois, continue à combattre l’innommable et à protéger autant que faire se peut l’âme humaine des frasques du Malin et de la Chute. Aujourd’hui, nous sommes, sans que nous le sachions explicitement, prisonniers de nos déviances morales (que ne sont pas, comme certains le croiraient, si « bien pensants » qu’ils se définissent, les variations d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, ou l’amour pour le heavy metal voire l’attrait pour le véganisme, par exemple) que nous portons pourtant aux nues comme, entre autres, la colère, la haine, la luxure. Et ce sont ces perversions éthiques qui sont à l’origine de la chute de nos sociétés actuelles. Néanmoins, le Tout Puissant, Jésus et les « êtres de Lumière » sont là, dans l’Au-Delà, à nos côtés et bataillent avec acharnement, persévérance et courage pour notre liberté et préserver le peu d’innocence qu’il nous reste face à l’ignominie de Hadès et de sa légion de démons. Finalement, le Bien l’emportera toujours sur le Mal, peu importe les menaces ou les manipulations d’Iblis.

C’est à peu près l’histoire que souhaitait narrer Biff BYFORD sur le nouvel album de son groupe SAXON. Comme l’expliquait le vocaliste, bassiste et fondateur du quintet lors d’une récente interview, beaucoup trop de formations parlent uniquement du Diable, comme s’ils le glorifiaient involontairement, lui offrant des espaces publicitaires gratuits malgré eux ou à l’insu de leur plein gré. SAXON s’est décidé à aller bien plus loin et à mettre en exergue les forces positives (sur l’artwork, l’Archange Saint Michel brandissant son épée face à une horde de suppôts volants qui ressemblent visuellement aux orcs de la Terre du Milieu, métaphore littéraire du monde actuel) qui se sacrifient pour que nous, humains, puissions demeurer libres de toute emprise du prince des forges infernales. D’où le titre très évocateur de ce désormais 24ème opus des britanniques : Hell, Fire And Damnation.

Bien que cette mention se fasse prioritaire, cette dernière rondelle n’a rien de conceptuel en tant que tel. Cependant, cette rixe entre parties rivales antagonistes revient parfois dans les thématiques du combo anglais sur Hell, Fire And Damnation. Il n’y a qu’à regarder les intitulés de certains des dix morceaux pour se rendre à l’évidence : énormément d’évènements historiques, tels que la Révolution Française de 1789 (Madame Guillotine), la bataille de Hastings en 1066 (1066) ou la chasse aux sorcières à Salem (Massachusetts, USA – Witches Of Salem) en 1692, ont pour origine une bagarre entre différentes valeurs morales et, donc, entre l’Ombre et la Lumière. Par ailleurs, les ménestrels savent aussi dévier de ce sujet récurrent pour se concentrer sur des choses plus pragmatiques comme le voyage de Marco Polo en Chine et son étape à Xanadu quelques mois après son arrivée à Cambaluc (aujourd’hui Beijing) en 1274 où il rencontre Kubla Khan, l’empereur Mongol, célèbre pour sa conquête d’un vaste territoire allant du Zhõnghuá jusqu’à l’Ukraine en passant par l’Arménie, la Russie et Bahreïn (Kubla Khan And The Merchant Of Venice). Et dont l’influence, grâce à l’explorateur italien et les négociants vénitiens, s’étendait jusqu’en Asie du Sud-Est. Ou bien le crash légendaire d’une soucoupe volante dans la zone désertique de Corona, sise non loin de Roswell, le 8 juillet 1947, qui a fait couler beaucoup d’encre à l’époque (There’s Something In Roswell). Après avoir découvert des débris sur ses terres, le fermier William Brazel, sur les conseils de ses amis proches, les Proctor, finit par contacter les autorités locales. Ces dernières, ne sachant quoi penser des débris ramenés par le paysan, décidèrent de se rendre à la base du 509ème escadron de l’Armée de l’Air située à seulement quelques kilomètres afin d’obtenir quelques explications sur ce qu’il venait de se passer. Après un imbroglio médiatique où le lieutenant-colonel Jesse Marcel avait affirmé que les décombres trouvés étaient bien ceux d’un véhicule extra-terrestre, son supérieur hiérarchique le colonel William Blanchard et le général Roger Ramey (et non pas Roger Rabbit, je vous vois venir) de la base de Fort Worth (Texas) tournèrent les choses à l’avantage du Pentagone et firent définitivement (vraiment ?) taire toute rumeur en publiant une photo d’eux-mêmes et de Jesse Marcel entourés de morceaux d’un ballon-sonde. Mais alors, que s’est-il réellement passé à Roswell, deux ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale et en pleine Guerre Froide entre les Blocs de l’Est et de l’Ouest ? Il y a beaucoup de mensonges et de non-dits de la part du gouvernement américain, même si beaucoup d’états-uniens pensent qu’il y a bien eu quelque-chose de louche s’étant déroulé à Roswell il y a de cela soixante-dix sept printemps. Selon Fox Mulder et Dana Scully, la vérité serait ailleurs…

Fire And Steel est un prolongement logique de The Secret Of Flight et Age Of Steam puisque cette chanson aborde le développement des villes américaines et de leurs buildings tout en acier, le boulot monstre des chaudronniers et autres forgerons ainsi que l’essor des machines automatisées au 20ème siècle. Enfin, Pirates Of The Airwaves est une ode aux flibustiers des radios des années 60 qui, non contents de ne pas entendre leur musique favorite sur les ondes, se sont emparés des studios, se sont improvisés DJ et se sont faits les porte-paroles du rock’n’roll. De plus, un album de SAXON sans cantate sur les bagnoles serait comme un film de Terence Hill et Bud Spencer sans la castagne qui va avec : vide, archi vide, un néant complet. Mais, miracle !!, Biff et son escouade de mercenaires n’ont pas omis de nous gratifier d’une de ces compos de derrière les fagots qui met en lumière la toute puissance des moteurs qui ronronnent aussi fort que des Boeing 747 (Super Charger) et qui roulent aussi vite que court le majestueux Bip Bip poursuivi par le malchanceux Vil Coyote.

Musicalement, cette énième galette des rois natifs des quatre coins du pays des Trois Lions ne fait toujours pas dans la dentelle du Bedfordshire, mais plutôt encore dans la fonderie des Midlands. Poursuivant la même logique depuis le ténébreux Sacrifice (2013), la petite fanfare s’inscrit une nouvelle fois dans un heavy metal traditionnel de haute volée artistique qui ne fait aucune concession, même s’il lui arrive de décélérer un tantinet ou de dégonfler ses muscles de temps en temps, elle n’en reste pas moins déterminée et, conséquemment, garde le cap de la puissance en toutes circonstances. Débutant par une introduction narrée par Brian BLESSED (acteur ayant interprété des rôles aussi divers que ceux du Prince Vultan dans le Flash Gordon de 1980, le Docteur Cabot Rowland dans la série Cosmos 1999 en 1975 ou le souverain Richard IV dans le satyre La Vipère Noire – aux côtés de Rowan Atkinson en 1983) justement nommée The Prophecy, le disque se termine par le poussif mais terriblement jouissif Super Charger. Entre les deux, une pléthore de titres tout aussi efficients les uns que les autres, à commencer par le premier single, Hell, Fire And Damnation, qui démontre tout le potentiel des membres du groupe, pourtant déjà septuagénaires pour deux d’entre eux (exit le quinquagénaire Nibbs CARTER et les sexagénaires Doug SCARRATT et Brian TATLER). Biff et ses compères n’ont absolument rien perdu de leur superbe. A croire que la maturité leur a donné des ailes. Comme des vins qui se bonifient avec les années, les troubadours parviennent à conserver force et tranchant dans leurs compositions. Ainsi, entre une paire d’explosifs immédiats que sont Fire And Steel et Super Charger, SAXON nous gratifie de plusieurs morceaux de bravoure : les épiques Madame Guillotine, 1066 et Witches Of Salem qui nous plongent intégralement dans le passé comme des leçons d’histoire que nous aurions encore à apprendre, mais aussi les plus « tranquilles » There’s Something In Roswell, Kubla Khan And The Merchant Of Venice et Pirates Of The Airwaves avec leurs facettes hard rock pas désagréables. Le remplacement de Paul QUINN (désormais dans THE CARDS) par Brian TATLER (DIAMOND HEAD) a été salvateur pour la formation qui, du coup, s’est permis un petit coup de jeune dans la structure même de ses cantilènes. Rassurez-vous, l’identité de SAXON reste toujours intacte. C’est avec des sonorités discrètes mais audibles que se concrétisent ces menus chambardements. Pour l’essentiel, la patte SAXON tient bon. Et le charme opère immédiatement dès l’entame de Hell, Fire And Damnation malgré le jeu plus rentre-dedans de Brian TATLER qui, sans s’imposer concrètement, a (in)volontairement apporté une coloration plus sombre et plus vigoureuse à la musique des britanniques qu’elle ne l’était jusqu’à présent, puisque ponctuellement et clandestinement teintée de blues et de hard 70’s, influences majeures de Paul QUINN et de Biff BYFORD.

En ce millésime 2024, la formation se fait encore plus belliqueuse qu’auparavant. S’élançant sur un riff de basse bien senti, rapidement rejoint par les guitares de Doug SCARRATT et Brian TATLER, Madame Guillotine est un parfait exemple de cela, bien qu’il soit très mélodique par nature, mais le trio de gratteurs de manches apporte énormément de lourdeur à cette mélopée très aérienne. La batterie de Nigel GLOCKLER se fait martiale pour l’occasion. Avant que l’ensemble ne décolle avec ce solo de six-cordes qui donne quelques lettres de noblesse supplémentaires à cette troisième piste. Tandis que la voix haut perchée de Biff se fait assez poétique sur des paroles qui ne le sont pas réellement. Ce qui dédramatise cet instrument de torture du 18ème siècle qui a fait couler beaucoup de sang. Et le rend presque sympathique. Ce qui en fait le pendant de Lady In Gray, les syncopes en moins. Autre lied va-t-en-guerre sur cette rondelle, du moins subjectivement parlant, est l’horrifique Witches Of Salem qui s’engouffre dans la souffrance humaine en nous présentant les hurlements de terreur des femmes proches de la Nature et guérisseuses par les plantes qui se sont faites emprisonner puis cramer sur des bûchers à cause de la démence des hommes superstitieux et incultes. Cela dit, beaucoup étaient innocentes des crimes qu’on leur imputait. Néanmoins, quelques-unes ne le furent pas et pratiquaient des rituels occultes dédiés au Serpent des origines, notamment lors de la Danse Avec Le Diable que les BURNING WITCHES évoquent si justement sur l’album du même nom. Cette intro, assez inhabituelle chez SAXON, bien que faisant écho à celle de Crusader, fait froid dans le dos. D’autant plus que le jeu de Nigel GLOCKLER qui surplombe ces vagissements sert un peu de tambour de peloton d’exécution, pour souligner l’aspect solennel de ces procès truqués auxquels ont dû malheureusement faire face toutes ces citoyennes, pourtant épouses, mères et sœurs qui n’avaient majoritairement d’autre but qu’une existence paisible à faire le bien. Aussitôt qu’on les apercevait manipuler un autre végétal qu’un légume ou un fruit pour en faire un plat ou un dessert, aussitôt elles étaient jetées en pâture aux crocodiles dans des arènes qui leur étaient préalablement défavorables. Jamais les hommes sorciers n’étaient inquiétés. Ou si peu. Tout cela parce-que les femmes avaient mauvaise réputation depuis le Jardin d’Eden. Effectivement, il y avait parmi elles des brebis galeuses qui tripotaient pour le compte de Satan, afin d’obtenir des faveurs (richesse, beauté, vie éternelle, vengeance quelconque, cf l’Affaire des Poisons dans la France du 17ème siècle), mais il aurait été trop long et compliqué de les débusquer au cas par cas, autant chercher une aiguille dans une botte de foin sur le rond-point d’un McDo. D’après le Rasoir D’Ockam, « toutes choses étant égales, par ailleurs, la solution la plus simple est toujours la meilleure. » Conséquemment, le witchfinder general du comté de Salem prit le taureau par les cornes et s’engagea à tort et à travers dans une rafle gigantesque, se moquant éperdument des répercussions sur la démographie de la population locale. « Witches Of Salem, Victims Of The Hate » est l’inattaquable résumé de ce qu’il s’est passé dans cette petite commune du comté d’Essex aux Etats-Unis : le côté obscur de la Force a pris possession des détracteurs inhumains de ces martyrs féminins pour qui, le seul péché était de ne pas naître avec des boloballs et une knacki entre les jambes.

Et oui, tout le monde ne peut pas avoir de la barbe au menton comme Guillaume, Duc de Normandie, ou le Roi Harold Godwinson qui se sont affrontés dans une bataille d’une rare violence, l’un pour conquérir la Perfide Albion, l’autre pour empêcher son envahissement. Duel sanglant que les musiciens de SAXON nous content majestueusement dans l’aria éponyme du millésime à coup de riffs pénétrants et de vocaux pontifiants. Là, encore, un petit coup de maître pour les britanniques qui confirment clairement qu’ils ont encore de la niaque à nous revendre. Durant l’été 1066, le frenchie, fiston d’Arlette de Falaise, obtient l’aval du Pape pour aller faire chier l’un des descendants de Jolitorax, cousin breton d’Astérix, son ancêtre gaulois. C’est pour satisfaire sa mégalomanie que Guillaume II, futur Guillaume 1er d’Angleterre, se fait ensuite bâtir un flotte gigantesque en déforestant massivement les alentours de la Dives, cours d’eau ornais traversant le Calvados, pour bâtir 1000 navires dans le but de transporter 8000 hommes et 5000 chevaux par-delà la Manche fin septembre de la même année. Quelle ne fût pas l’énorme surprise de Harold Godwinson lorsqu’il apprit la nouvelle de ce débarquement non-allié sur les rives de Pevensey, lui qui, ne pouvant se démultiplier, se débattit comme un lion face au souverain norvégien, Harald Le Sévère, à qui il mit une raclée définitive le 11 octobre. N’ayant pas de Falcon présidentiel sous la main, c’est à dos de canasson, que le couronné se précipita vers le Sud pour faire courageusement face aux hexagonaux et leurs germains Belges. Le temps que sa Majesté n’arrive, il était déjà trop tard : Guillaume avait déjà érigé une forteresse sur les terres de Hastings. Le 14 octobre, Harold observe arrogamment la scène et lance ses cavaliers, fantassins et arbalétriers à l’assaut des palissades en bois du cidrier francophone. Deux longs mois passent. Finalement, après une intox qui disait Guillaume en train de bouffer les pissenlits par la racine, c’est bien Harold qui, le jour de Noël, se transforme en macchabée, laissant son trône au Normand. Une tapisserie à Bayeux en témoigne. Musicalement, SAXON parvient à reproduire cette contingence sur un ton professoral, parfois bien nerveusement, tantôt plus flegmatiquement, à l’instar de Batallions Of Steel ou de Attila The Hun. L’épique à son paroxysme.

En dehors de ces trois épopées du passé, Biff et ses compères nous offrent des moments plus prosaïques ou récréatifs qui, bien que délassants, font demeurer une certaine tension tout du long. Ceci grâce à des parties de grattes qui créent de l’effervescence dès les premières notes ou presque de chaque titre, ceci étant plus net sur Hell, Fire And Damnation, Fire And Steel, Pirates Of The Airwaves et Super Charger. SAXON est un orchestre professionnel qui sait ce qu’il fait. Mais, sous la houlette du maestro Andy SNEAP, il fait des merveilles. Pour preuve, ces dix titres qui frappent fort, comme Merrill Hess dans Signes. Une énième fois, le quintet, grâce à l’intégration de Brian TATLER, montre qu’il en a dans le slibard. Aucune balade ne venant entacher ce bulldozer qui fonce et dégomme les ratiches. La compagnie n’a aucune intention de faire pleurer dans les chaumières. Juste de distribuer quelques claques à la manière du tandem Trinita et Bambino, alias Terence Hill et Bud Spencer.

Hell, Fire And Damnation est une pure bombe à retardement qui, à chaque palier atteint, vous pète à la tronche et ne vous laisse ni indifférentE, ni indemne. A contrario d’un JUDAS PRIEST qui, par moment, se fait fleur bleue, SAXON, quant à lui, reste fidèle à sa réputation de groupe implacable face à qui personne n’en mène large. Biff avait annoncé la couleur sur son album solo School Of Hard Knocks. Il a été élevé à la dure. SAXON est à l’image de sa vie : cogneur et pas piqué des vers. Le blond vocaliste aurait pu être prêtre, enseignant, avocat ou soldat, mais avec le blues dans l’âme, il a opté, pour notre plus grand bonheur, pour le rock, dont il a l’attitude et le charisme. De même que Doug et Brian, Nibbs et Nigel. Purée, avoir autant de pêche à l’âge de la retraite, ça fait rêver. Le secret de la longévité dans le metal, est un état d’esprit positif. Et, nos cinq troubadours n’en manquent pas, malgré les sujets tortueux, mystiques ou sépulcraux qu’ils se plaisent à retracer. Cet album est une caisse de TNT, un feu d’artifice permanent. Vous aimez les pétards ? Ça tombe bien, SAXON aussi. Et, bien que cette galette ait été réalisée dans la précipitation (elle était initialement prévue pour le dernier trimestre 2024) à cause de la tournée SAXONJUDAS PRIEST prévue pour ce printemps, tout y est parfait : les morceaux sont imparables, les différentes interprétations sans faille et la production en béton armé. Hell, Fire And Damnation a tout pour être un futur classique du groupe. D’autant que la chose sort en formats divers : streaming, CD, CD deluxe, vinyle et cassette. De quoi varier les plaisirs, puisque selon Biff le mixage sur le vinyle se singularise légèrement des autres supports. Je sens que beaucoup parmi vous vont craquer et se jeter sur ces objets hétéroclites en faisant verdir de colère leur conseiller bancaire. Un sac à dos est même prévu au programme avec le visuel de la rondelle. Artwork réalisé par Péter SALLAI, guitariste du groupe de black metal hongrois BORNHOLM, illustrateur à ses heures perdues pour Accept, At Vance, Bloodbound, Civil War, Dragony, Lonewolf, Ossian, Powerwolf, Sabaton ou bien Visions Of Atlantis. Hell, Fire And Damnation, au-delà d’évoquer la binarité de l’existence sous un angle religieux voire spirituel, est avant tout un livre d’Histoire où ésotérisme et réalité passée se mêlent dans une sorte de mariage chimique d’une rare beauté. Les gars de SAXON nous avaient déjà habitués à un très haut de qualité au travers des Metalhead, Lionheart, Sacrifice, Battering Ram ou Carpe Diem avec l’apport non négligeable d’Andy SNEAP aux manettes. Mais, là, ils se sont carrément surpassés. Il est rarissime de voir un enregistrement studio de cet acabit arriver dans les bacs des disquaires. L’aloi de l’orfèvrerie britannique est à son zénith. Si vous n’avez pas encore posé une oreille dessus, je vous conseille sincèrement de le faire. Vous n’allez franchement pas être déçuEs du voyage spatio-temporel que nous offre aujourd’hui la DeLorean SAXON. Et, si vous le pouvez, allez leur montrer votre amour pour leur musique les 5 et 8 avril prochains, respectivement à la Halle Tony Garnier à Lyon et au Zénith à Paris, lors de ces grands-messes du heavy metal anglais en compagnie de leurs compatriotes de JUDAS PRIEST. SAXON est un super cheval de bataille qui rue, hennit et galope vers la victoire (qui lui est déjà acquise depuis longtemps).


Line-up :

Biff Byford (chant)
Doug Scarratt (guitares)
Brian Tatler (guitares)
Nibbs Carter (basse)
Nigel Glockler (batterie)


Equipe technique :

Biff Byford (production)
Andy Sneap (production, enregistrement des guitares et basse, mixage, mastering)
Seb Byford (enregistrement des parties vocales)
Jacky Lehmann (enregistrement des parties de batterie)
Peter Sallai (artwork)
Enrique Zabala (artwork additionnel, design pochette)
Lea Stephan (photographie arrière de la pochette)
Ned Wakeman (photographie de la pochette)


Guests :

Brian Blessed (narration de l’introduction sur la piste 1)
Paul Quinn (guitares additionnelles sur « Fire And Steel » et « Super Charger »)


Crédits :

Biff Byford (paroles, musique)
SAXON (musique)


Studios :

Mixé et masterisé aux Backstage Studios (Derbyshire, UK)
Chant, guitares et basse enregistrés aux studios Big Silver Barn (York, UK)
Batterie enregistrée au Lampest Posthotel Old Cinema Restaurant Der Krug (Grünenplan, Allemagne)


Tracklist :

1) The Prophecy
2) Hell, Fire And Damnation
3) Madame Guillotine
4) Fire And Steel
5) There’s Something In Roswell
6) Kubla Khan And The Merchant Of Venice
7) Pirates Of The Airwaves
8) 1066
9) Witches Of Salem
10) Super Charger

Durée totale : 43 minutes environ.


Discographie non-exhaustive :

Saxon (1979)
Wheels Of Steel (1980)
Strong Arm Of The Law (1980)
Denim And Leather (1981)
Power And The Glory (1983)
Crusader (1984)
Innocence Is No Excuse (1985)
Rock The Nations (1986)
Destiny (1988)
Solid Ball Of Rock (1990)
Forever Free (1992)
Dogs Of War (1995)
Unleash The Beast (1997)
Metalhead (1999)
Killing Ground (2001)
Lionheart (2004)
The Inner Sanctum (2007)
Into The Labyrinth (2009)
Call To Arms (2011)
Sacrifice (2013)
Battering Ram (2015)
Thunderbolt (2018)
Carpe Diem (2022)
Hell, Fire And Damnation (2024)


Date de sortie officielle :

Vendredi 19 Janvier 2024


Vidéos :

Hell, Fire And Damnation (Clip Officiel)

There’s Something In Roswell (Clip Officiel)

COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
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Gribouille Le dimanche 25 février 2024

Ville : Palluau
Chronique bien longue,,,je garde juste le dernier chapitre qui me semble suffisant. L'album est une tuerie, un album qui me rappelle les superbes années passées qui ont fait de SAXON ce qu'il est devenu aujourd'hui...Un grand SAXON , comme je les aime !!!
Rémifm Le vendredi 16 février 2024
Un album sérieusement réussi ! Avec le nouvel album de Bruce DICKINSON, nos amis anglais sont très inspirés en ce début d'année ! Un 19/20 mérité !
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