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Chronique
MALOMBRA - T.r.e.s

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  MP3 - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du label
7titre(s) - 60minute(s)

Site(s) Internet : 
MALOMBRA FACEBOOK
MALOMBRA INSTAGRAM

Label(s) :
Black Widow
 (17/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 21/04/2024
Prog d'inspiration 70's, agrémenté de gothique et de metal
Très tôt dans les années 70, l’Italie a constitué un vecteur fertile pour une production de musiques contemporaines, fortement marquée par un ésotérisme typiquement européen, notamment imprégné par le style littéraire gothique, en vogue àpartir du XVIIIème siècle. Et ce, que le support principal soit les bandes originales de films, le Rock progressif, le Hard Rock, le Heavy Metal, puis, au gré des ramifications, le Doom, le Gothic, le Black et tant d’autres sous-genres. Afin d’illustrer nos dires, il suffit de citer, en vrac, les pionniers en la matière que furent GOBLIN, JACULA, DEATH SS, Paul CHAIN, BULLDOZER, BLACK HOLE, DARK QUARTERER et plus, récemment, WITCHFIELD, TRINAKRIUS, ABYSMAL GRIEF, STRAMONIUM, BOSCO SACRO, SHORES OF NULL, CARONTE, NOCTU, SUUM, I COMPAGNI DI BAAL, CRIMSON DAWN, HANDS OF ORLAC, PONTE DEL DIAVOLO, THE OSSUARY, SOMMO INQUISITORE, 1782, ARS ONIRICA, GODWATT, LOU QUINSE, PSYCHEDELIC WITCHCRAFT, BLOOD THIRSTY DEMONS, et tant d’autres (cherchez sur notre site, vous trouverez de nombreuses chroniques de groupes issus de cette longue énumération).

Dont MALOMBRA, groupe gênois qui a d’ores et déjà sorti trois albums : Malombra en 1993, Our Lady Of The Bones (1996) et The Dissolution Age (2001). Une triplette complétée par T.R.E.S qui, par bien des points de vue, fait office d’œuvre revenante et hybride. Je m’explique les compositions datent de 1996 et sont l’œuvre de la formation originelle ; la conclusion de ce projet a été réalisée sous la houlette du chanteur Mercy, seul membre fondateur encore en poste, et est parue en mars 2023 (ne me demandez pas pourquoi nous avons reçu le pack promotionnel en janvier 2024 !).

Avant de nous attacher au contenu musical à proprement parler, attachons-nous à quelques éléments formels. Saluons l’intrigante pochette qui installe un palais imposant en plein milieu de la mythique Île des morts du peintre Arnold BÖCKLIN, avec qui plus est de la lumière qui rayonne depuis les deux arches centrales. Une ambiance envoûtante et mystérieuse, voire sinistre.
Moins réussi, le son global de l’album pèche, d’une part, par les sonorités franchement datées des claviers (peut-être est-ce volontaire) et, d’autre part, par une prise de son manquant de relief. Heureusement que le mixage maintient un équilibre global plutôt correct. Bref, le son de l’album est faiblard et manque de profondeur.

Heureusement, le répertoire proposé met en exergue les influences diverses qui convergent pour aboutir à un ensemble certes particulier, mais crédible. Première influence majeure, le Rock progressif. MALOMBRA favorise nettement les compositions aux durées conséquentes : deux titres dépassent les sept minutes, un autre les neuf minutes, le morceau Malombra frôle les douze minutes, quand Cerchio Gaia 666 domine les débats du haut de ses dix-sept minutes ! Excusez du peu. De fait, les structures de ces formats longs s’avèrent conformes aux dogmes du Prog 70’s, multipliant les séquences imbriquées, les cassures rythmiques, les changements de tempo, les variations d’ambiances. On ne se situe pour autant pas sur un niveau de complexité qu’atteignirent dans leurs grandes heures EMERSON LAKE AND PALMER, YES ou VAN DER GRAAF GENERATOR. Il faut d’ailleurs saluer la section rythmique, qui fait office de véritable tour de contrôle, initiant les montées en puissance au même titre que les plages plus apaisées.
Outre les structures, l’omniprésence des claviers (piano, synthés vintage), ainsi que la versatilité des guitares, acoustiques comme électrique (en son clair ou saturé), assure la filiation avec le Prog originel.

Nous avons évoqué la section rythmique et la guitare électrique (en mode saturé), ce qui nous amène à une seconde influence : le Metal. En rythmique, on a par moments droit à des passages bien épais et lourds, ou bien plus alertes et intenses. En solo, on retrouve cette tension fertile entre concision mordante et volubilité, trait de caractère des meilleurs solos Hard ou Heavy. Bien qu’on ne puisse pas pleinement ranger MALOMBRA dans le sous-genre Metal progressif, le fait est que les fans de ce dernier peuvent tirer profit de l’écoute de cet album.

Reste à évoquer la troisième grosse influence de MALOMBRA, celle qui lui confère sa pleine dimension lugubre et mystérieuse : le Rock gothique. Outre de nombreux passages frissonnants, il faut souligner l’importance centrale du chant : médium à grave, selon les besoins, il se contrarie lui-même en frustrant les pulsions mélodramatiques par un registre plutôt austère et une diction roide. Voilà qui évoque quelque peu des vapeurs vampiriques et obsédantes de certaines voix des années 80 : BAUHAUS, SISTERS OF MERCY, CHRISTIAN DEATH, BIRTHDAY PARTY, vous voyez le genre ? Même si on n’attend pas des sommets d’expressivité, même si la justesse prend quelques coups de canifs, le résultat prodigue néanmoins un romantisme blafard, une lancinance laconique et gothique.

Certes, tout n’est pas parfait, encore moins indispensable, sur T.R.E.S. Il n’empêche que tout amateur de bizarrerie appréciera ces longues déambulations gothico-progressives, animées par la puissance du Metal (hélas limée par cette production déficiente). A découvrir, même un an après sa sortie.

Vidéo de Malombra : cliquez ici
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