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Reportage :  METAL FRANCAIS: ce qui nous attend (2011-2013) ( KILLERSFURIOUS ZOOEVIL ONEARESVELLOCETRED MOURNINGSHANNONABINAYASYRENS CALLHEMORAGYADRANAKARELIAIRMINSULSATAN JOKERSNIGHTMARELYZANXIA )
Date de publication : 18/02/2011
Auteur : metalmp
Je me suis posé la question de savoir ce qui fait qu’un ACDC, un IRON MAIDEN, un METALLICA, un BON JOVI, un DEF LEPPARD, un KISS, un SAXON, un SCORPIONS, un MOTLEY CRUE, un MOTORHEAD, un DREAM THEATER, un RAMSTEIN… bref, de savoir comment certains groupes font pour devenir les monstres sacrés qu'ils sont aujourd'hui.

Tous ont commencé par des galères, des sacrifices, des jours au pain sec et à l’eau. Tous ont en commun cet amour de la musique, art sans lequel ils ne pourraient vivre et que rien ne semble pouvoir altérer.
Comme le chante KOB sur son album Close To Dawn, « Fame and glory is the only thing they need »…
Tous sont arrivés à bâtir un empire et avoir de vraies grosses responsabilités. Car au-delà de – ou grâce à – l’adoration que peuvent leur porter des dizaines de milliers, voire des millions de fans, au-delà de la vie désormais « facile » et sans difficulté financière, ces groupes sont avant tout de véritables entreprises, employant, pour certains, des dizaines de personnes à temps complet. Il faut, pour les payer, faire des affaires... On doit effectivement parler ici de Music business, deux mots d’apparence antinomiques mais dont l’association est pourtant, de plus en plus, une réalité.

Ce que ces groupes n’ont pas en commun, c’est leur nationalité… Devenir un géant du Heavy Metal relève d’autre chose que du fait d’être Anglais ou Américain. Des Allemands, des Brésiliens, des Suisses, des Australiens, des Suédois, des Canadiens et bien d’autres encore sont parvenus à ce statut de « formation incontournable ».
En revanche, ce que tous ont en commun, c’est une organisation ultra carrée, une planification travaillée avec la même précision que celle qu’un horloger suisse apporte à son ouvrage. Chacun sait avec exactitude ce que fera son groupe, où il se trouvera dans les deux, voire trois, années à venir : préparation d’un album, enregistrement, post production, promotion, répétitions ou tournée, rien n’est laissé au hasard, même si certains concerts ou autre happening peuvent être signés « en dernière minute » (comprenez six ou huit mois à l’avance).

Comment cela est-il possible ? Par une volonté commune des musiciens et d’un management, tout d’abord. Que serait IRON MAIDEN sans Rod SMALLWOOD ? METALLICA sans Cliff BERNSTEIN ? Qu’aurait été LED ZEPPELIN sans Peter GRANT ? De la même manière que derrière chaque grand homme se cache une femme, il n’existe pas de grand groupe sans grand manager.
Que faut-il entendre par " grand " ? C'est simple : homme d’affaires averti, meneur d’hommes charismatique, juriste et négociateur implacable, travailleur acharné et surtout, visionnaire organisé et éclairé.

Je me suis posé la question : « Et en France ? Comment font-ils, comment s’organisent tous ces groupes qui cherchent à vivre de leur musique ? Comment voient-ils l’avenir, comment le prévoient-ils ? Savent-ils, cherchent-ils à forcer le destin ? » L’idée devait germer quelque peu et, surtout, allais-je obtenir les réponses nécessaires ?

J’ai contacté quelques 70 formations françaises de tous horizons, du Hard Rock le plus traditionnel au Hardcore le plus brutal, des plus anciennes formations aux plus récentes, des plus nobles espoirs de la scène nationale à ses formations les plus undergrounds, allant de groupes comme VULCAIN, ADX, NIGHTMARE, KILLERS, SATAN JOKERS à EVIL ONE, HURLEMENT, KARELIA, SYRENS CALL, IRMINSUL ou ADRANA, en passant par RED MOURNING, LOUDBLAST, BROKEN EDGE, LYZANXIA, DYSLESIA parmi d’autres (je n’ai pas réussi à entrer en contact avec TRUST et GOJIRA) et je leur ai posé une unique question :

« Quels sont vos projets pour les années à venir : enregistrement d’albums studio et/ou live, concerts, participation à des festivals, DVD, déplacement à l’étranger… L’idéal est évidemment une projection la plus vaste et lointaine possible (3 à 5 ans) afin de parler d’avenir. »

Si les groupes que j’ai eu l’opportunité de croiser ont, pour une très grande majorité, répondu rapidement - comme certains que je n’ai jamais rencontré, d’ailleurs - d’autres ont pris un peu plus de temps. En deux semaines (une première vague de 30 questionnaires a été envoyée le 9 janvier 2011), 30% des groupes avaient répondu. Sur les 32 demandes envoyées, à partir du 10 janvier, par le biais des pages myspace des groupes, 8 seulement – 25% - avaient lu mon message au 31 janvier ! Ce chiffre, ce manque de réactivité, est en lui-même significatif de l’intérêt que certains portent à la possibilité d’être contactés, quelque puisse être le motif. Pire encore: sur ces 8 groupes, 2 se sont donné la peine de me répondre !

Je vous livre ici un récapitulatif, une analyse de l'ensemble des réponses reçues. Autant lever le voile tout de suite : on trouve de tout. Nos formations ne voient pas la musique de la même façon : certaines visent le professionnalisme et voient loin tandis que d’autres vivent au fil de l’eau. Certaines sont pleines d’espoirs, d’autres désabusées. L’espoir est aussi vivace que les difficultés semblent infranchissables… Et, au vu des deux chiffres mentionnés plus haut, tous n’accordent pas la même importance à la communication et aux outils de communication actuels. Les plus ambitieux sont connectés au web ou actualisent leurs sites (web, pages myspace, facebook…) au quotidien, et répondent rapidement, d’autres lisent leurs messages quand ils ont le temps ou quand ils y pensent. Considérons également que certaines formations contactées peuvent simplement se maintenir en vie mais ne plus être actives sur le marché, utilisant l’Internet pour laisser une trace.

Un groupe, un vrai, a deux activités principales : composer et jouer. La composition, phase créative souvent violente et intimiste, est un véritable travail d’équipe, chacun puisant dans ses ressources pour alimenter l’effort collectif et se pâmer à l’écoute du résultat live. La création, ainsi acceptée par chaque membre du groupe, soude les musiciens dans cet esprit d’union sacrée (dans un monde idéal, s’entend). Cette première étape est suivie d’une période d’enregistrement. Enfermés en studio, les musiciens doivent permettre à leur création de toucher le public. On entre alors dans une phase de concrétisation plus ou moins douloureuse, une phase d’accouchement de l’œuvre commune. Si, en répétitions, chacun admire l’ensemble commun, le studio peut être le lieu où les egos entrent en conflit, chacun ayant la possibilité de se concentrer sur ses parties et négliger l’importance de celles des autres (dans le pire des mondes, s’entend)… et ainsi mettre en danger la pérennité du groupe.

N’importe quelle formation le dira : jouer sur scène, devant un public est simplement vital. C’est la raison d’être d’un groupe. Jouer pour transmettre et partager des émotions ensemble et avec un public. Obtenir la reconnaissance de ce public est non seulement flatteur, elle est également le moteur qui permet de faire mieux encore et d'avancer.
Il est donc naturel et normal que tous les groupes, à de rares exceptions près, prévoient que dans les trois ans il y aura des concerts et des enregistrements.

Si l’avenir immédiat (six mois, tout au plus) semble clair pour la majeure partie, certains prennent les choses, notamment les concerts, comme elles viennent. « En règle générale ARES est plus concerné par ce qui se passera la semaine prochaine que dans trois ans » (Dan, ARES). D’autres, au contraire, comme LYZANXIA reconnaissent que s’il faut « être actif pour survivre en musique, nous allons l’être de plus en plus avec les années qui arrivent » et s’il est « difficile de dire où nous serons dans cinq ans, une chose est sûre, nous travaillons très dur (…) pour continuer à vivre » (David POTEVIN). Ce constat, ainsi que la réalité du marché du disque, sont des éléments majeurs dans la prise de décision. Ainsi, Bruno DOLHEGUY prévoit il de graver un nouveau CD avec son groupe, KILLERS, sans date fixe, précisant que « c’est clair qu’avec les ventes actuelles, il n’y absolument pas d’urgence ». Idem pour Patrick RONDAT qui ne semble pas pressé d’enregistrer.
David POTEVIN (LYZANXIA) a une approche réaliste et un peu plus combative : « Nous avons parfaitement connaissance des problèmes liés au marché du disque et à la culture en général, mais on ne peut pas baisser les bras et laisser faire. » Sans baisser les bras pour autant, l’ancienneté de Bruno dans le circuit explique certainement ce discours un peu plus dépité et désabusé. David n’a, quant à lui, pas intérêt à se décourager puisque, outre l’enregistrement d’un nouveau CD de LYZANXIA, il a nombre d’autres projets avec ONE WAY MIRROR et PHAZE 1 qui tous deux ont un album à promouvoir cette année, en plus des activités de production que gère le musicien.

Tout n’est pas si morose cependant. Certains gardent foi et optimisme. Ainsi EVIL ONE se déplacera-t-il très souvent pour défendre ses enregistrements, actuel ou à venir. 2011 aurait pu voir le groupe soutenir SAXON outre Manche, mais des évènements extérieurs sont venus annuler ce séjour. Les Franciliens, qui ont connu un très important changement de line-up en début d’année (avec l’intégration au chant d’Alexis, chanteur de HURLEMENT) participeront cependant au festival de la convention de Fismes du 6 mars (affiche française réunissant entre autres DER KAISER, MESSALINE, ROZZ, BLACK HORIZON ou EXISTANCE), et porteront fièrement les couleurs françaises aux festivals allemand Headbangers Open Air (Juillet, avec VULCAIN) et suisse True As Steel (Octobre). Leur passage au HOA sera suivi d'une tournée allemande en compagnie de TORTURE SQUAD ainsi que d'une escapade en Pologne. EVIL ONE ira même tourner, par la suite… au Brésil, avant de revenir en ses terres proposer, en 2012, un nouvel album suivi d’une tournée nationale. La suite également est déjà prévue, avec un album doublé d'un CD de reprises... Bref, EVIL ONE voit loin et s'organise en conséquence.
Au rayon « soutien d’une pointure étrangère », les Grenoblois de NIGHTMARE partiront quant à eux soutenir leur nouvel album en ouvrant pour SABATON, au mois de mars dans le cadre d'une tournée européenne qui les mènera en Espagne, au Portugal, en Allemagne, en Italie et même en Slovénie afin de présenter et défendre leur nouveau CD, agrémenté d'un DVD, que le groupe vient de publier.
Prévoyant, également, RED MOURNING a déjà planifié une tournée pour promouvoir son nouvel album paru en janvier, et emmet le souhait de jouer une nouvelle fois au Hellfest (d'ailleurs, si le festival de Clisson rencontre du succès, c’est en partie, également, grâce aux projections et prévisions des organisateurs du festival, capables d’annoncer, à la fin d’une édition, 90% de l’affiche de l’année suivante, têtes d’affiches incluses…) Et si les hardcoreux se voient aussi investir l’Elysée Montmartre en 2013, ils restent réalistes : leur besoin le plus immédiat est de trouver un tourneur afin de pouvoir jouer en France et en Belgique, au minimum.
Les Parisiens d’ABINAYA, s’ils ne prévoient pas encore d’album, se lancent de leur côté, à partir du mois de mars, dans une mini tournée à travers le territoire, une épopée qui les mènera de Paris à Marseille en passant par Grenoble ou Nice afin d’asseoir leur réputation grandissante. Ilsprofiteront également de cette année pour visiter la Hongrie, l'Allemagne et la Belgique. Pourtant, rien au delà de l'été 2011 ne semble aujourd'hui prévu...

D’autres voient les choses de façon à la fois différente et complémentaire, comme l’écrit Dan, le bassiste d’ARES : « S’il est (le metal français) selon toute vraisemblance destiné à rester confiné dans l’underground, nous avons constaté qu’il était tout à fait possible qu’un public non spécialisé puisse s’avérer plus réceptif, et parfois plus objectif, en tous cas moins blasé, que le puriste. » Le fond est le même :quelqu'il puisse être, il faut aller chercher le public, le toucher grâce au contact qu’offre la scène. Effacer les a priori, également, car bien souvent, ce public ne connait que ce que les médias lui proposent.

Pour nombre d’autres formations et artistes, la planification reste plus annuelle. Rares sont ceux qui imaginent déjà 2012 : si SATAN JOKERS prévoit de sortir deux albums dans les dix huit mois à venir, un nouveau CD (mi 2012) et, au cours du premier semestre 2011, un best of en anglais (j’imagine avec Renaud HANTSON au chant), le chanteur/batteur espère également sortir un CD de son autre projet, FURIOUS ZOO, dans le courant de l’année, mais pense, de façon sans doute plus réaliste, qu’il sera plutôt prêt pour 2012.
Les thrasheurs d’HEMORAGY, quant à eux, souhaitent publier un nouvel album tous les deux ans: leur quatrième devrait ainsi voir le jour en 2012. Cependant, en ce qui concerne les concerts et tournées, rien n’est planifié à l’avance, le trio prenant les concerts comme ils viennent. Ce rythme d’un album tous les deux ans s’applique également aux stoners de VELLOCET, qui, logiquement, devraient proposer leur nouveau disque dans le courant de cette année.
De son côté, le trio de l'Oise IRMINSUL souhaite, avant de pouvoir proposer un nouvel album, se transformer en quatuor, ajoutant un guitariste afin d'étoffer son son. Le CD devrait, quant à lui, arriver fin 2012 ou début 2013, dernier délai.

Si le marché du CD est en perdition, il en va de même pour celui du DVD. Pourtant, laisser une trace de sa musique passe aujourd’hui également par l’image. Le clip ne suffit plus, d’autant que les émissions consacrées au Metal sont quasi inexistantes en France. Plutôt que de gaspiller de l’argent dans un support inefficace, certains préfèrent investir dans l’enregistrement d’un DVD relatant une performance live. SHANNON vient de sortir le sien en janvier (et est le seul groupe à envisager la réalisation d’un clip dans le courant du premier semestre 2011), celui de NIGHTMARE doit voir le jour au mois de février, VULCAIN le prévoit aux environs du mois d’avril, EVIL ONE (décidément sur tous les fronts !) envisage de le proposer en bonus de son album de 2012.

Ceux qui sont en studio savent qu’un album sortira dans les six mois. Après ? Bien souvent, trop souvent, rien n’est prévu… Ou peu. SYRENS CALL va apporter sa contribution à trois compilations, ce qui participera en partie à la promotion de son dernier album paru en 2010, ainsi qu’un concert en Belgique. Le plus gros projet des Lillois, cependant, reste la finalisation de leur studio d’enregistrement, qui donnera au quintette un peu plus de liberté pour répéter et enregistrer, de manière à, selon Sébastien, leur batteur, « ne plus proposer un album tous les quatre ans ».

Des attentes, des espoirs, des projets mais au final rien, ou peu, de concret. Les groupes semblent souvent livrés à eux-mêmes, entrant en action lorsque l’occasion se présente. C’est peut-être là que le bât blesse : qui encadre ces formations ? Quel management y a-t-il pour les pousser, les coacher, les accompagner dans leurs démarches ? TRUST aurait-il explosé comme ce fut le cas s’il n’avait pas été entouré comme il le fut en 1979 ? Le travail acharné de Bobby « dollar » BRUNO a ouvert de gigantesques portes à Bernie et sa bande dès 1980, et, malgré certains choix discutables, TRUST reste le seul groupe de Hard Rock français a avoir décroché le statut de légende. Il en va de même pour GOJIRA qui, aujourd’hui, peut se vanter d’être le seul groupe de chez nous à pouvoir être recruté en tant que guests de METALLICA et jouer avant eux sur les planches américaines. Au-delà du constat qu’il n’existe pas en France de manager qui soit parvenu à se faire un nom, il semble que rares soient les groupes à bénéficier de ce type d’accompagnement. Je n’ai eu de contacts qu’avec les managements de VULCAIN/MR JACK, KARELIA, NIGHTMARE et l’univers Renaud HANTSON (SATAN JOKERS, FURIOUS ZOO). En dehors de ces acteurs qui communiquent au nom des artistes qu’ils représentent, la majeure partie des informations récoltées ici provient directement des musiciens concernés. Comment, dès lors, un groupe peut-il se concentrer entièrement à la fois sur sa musique et sur ses affaires ? La chose parait délicate, d’autant qu’il est inenvisageable pour nombre d’artistes de considérer leur art, leur musique comme un simple produit « commercial ». Pourtant, la survie d’une formation passe bien par la réalisation d’un chiffre d’affaires – et, dans la mesure du possible, d’un bénéfice – résultant de la vente de ce même art. Promouvoir un artiste et sa musique devrait être le travail du manager, non celui des créateurs eux-mêmes, pour qui trouver un concert relève souvent du parcours du combattant. Du côté managérial, la très grande majorité des groupes vit « à la petite semaine ». Il est bien passé le temps où VULCAIN, mené par Elie BENALI dans les 80’s put fouler les planches de Bercy en guest d’IRON MAIDEN, et parvint même à séduire le public anglais. A part TRUST, hier, et GOJIRA, aujourd’hui, combien sont-ils à vraiment avoir su convaincre des publics étrangers, non francophones ? KARELIA, grandement soutenu par SCORPIONS, pourrait séduire une partie du public allemand, mais les Alsaciens sont-ils assez présents scéniquement sur le territoire national?

Car pour atteindre le statut envié de « vedette », il est indispensable d’avoir, en plus d’un management intransigeant et organisé, prévoyant et imaginatif, le sens du sacrifice. C’est bien de cela dont il s’agit lorsqu’il faut partir en tournée. Un concert de temps à autre n’est pas suffisant, quand bien même ce concert soit un événement. La presse spécialisée française a-t-elle relaté les concerts de ADX et VULCAIN en fin d’année passée ? Non (contrairement à certains webzines, dont METAL INTEGRAL). En revanche, elle a naturellement couvert d’autres spectacles, plus vendeurs, et cela semble bien normal. Il est des choix à faire, et donc des renoncements. Pourtant, le musicien doit se montrer. Se déplacer, et se montrer encore afin que sa réputation grandisse. Le couple n’y résiste pas souvent, et, plus que les musiciens, c’est généralement la famille qui trinque (mauvais jeu de mots, je sais, mais j’assume !) Pourtant, comme le dit l’adage, on n’a rien sans rien. Le destin ne vient pas chercher le talent. Il faut le provoquer, aller à sa rencontre, avoir une ambition affichée. Certes, d’aucuns seront accusés d’’avoir les dents longues, d’être des requins. Et alors ? C’est ainsi que les choses ont toujours fonctionné. Combien de groupes de la NWOBHM au potentiel gigantesque sont-ils encore debout aujourd’hui ? Un seul, deux autres vivant de leur back catalogue et de leur réputation. METALLICA serait-il le même groupe si la décision de virer Dave MUSTAINE n’avait été prise ? IRON MAIDEN aurait-il le même impact si Paul DI’ANNO ne s’était fait éjecter ? Certainement pas. Et les groupes, au moment de prendre ces décisions primordiales n’étaient pas seuls…

La question véritable est de savoir si, aujourd’hui, en France, il existe une personne à même de pouvoir gérer de manière pérenne un groupe ? Etant donné la frilosité ambiante des acteurs du marché de la musique, il semble bien que non. J’espère pourtant me tromper et voir un jour cette personne sortir de l’ombre afin que, enfin, la France puisse voir un de ses groupes la représenter à travers la planète. Car de leur côté, les plus ambitieuses formations affichent clairement leurs intentions de se faire connaitre par des concerts, des albums, d'autres concerts en ayant pour objectif de pouvoir vivre de leur musique... Les trois années qui viennent (demander une projection sur cinq ans était un peu trop ambitieu de ma part...) seront des années de défi pour l'ensemble du metal hexagonal. Si, enfin!, un ou deux groupe réussissent à percer et "faire le buzz" version grand format, peut être la France sera-t-elle, d'un point de vue tant artistique que managérial ou commercial, mieux vue de l'étranger, et ainsi plus prise au sérieux. Pour cela, il reste beaucoup de travail, un travail auquel chacun, avec ses moyens, peut - avec fierté - participer et apporter sa contribution: organiser des concerts et/ou y assister, tracter, écrire, manager,promouvoir, démarcher, acheter les CD, soutenir les groupes d'une manière ou d'une autre... tout est à prendre car, aujourd'hui, tout reste encore à faire.
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Volumenbrutal Le samedi 12 mars 2011

Ville : LE HAILLAN
Je viens seulement de voir ce texte. Désolé. Bravo, c'est du beau travail.
Commentaire de metalmp : pô grave... Nos articles restent dispo, même s'ils ne sont plus en "une" par le biais du moteur de recherche en haut de chaque colonne.
Raskal Le samedi 5 mars 2011

Ville : CHAMBERY
En effet il ne faut pas cibler uniquement les reproches sur le manque de promo pour les sorties "Underground" françaises. Là encore je prendrai nos exemples des sorties des CD "FRENCH STEEL", "SHINING STEEL" ou même le receuil "MADE IN FRANCE"...Combien de médias Underground (Fanzines papier, Radio ou Webzines) se sont interressés à articles ? A part les fidèles potes et connaissances que nous remercions vivement, personnes ne s'est manifesté. Je précise même que METALLIAN a toujours joué le jeu et que ROCK HARD et HARD & HEAVY ont soutenu le "MADE IN FRANCE 2001", preuves que parfois les Mag nationaux peuvent être là pour "les petits" !
Norde Le samedi 5 mars 2011
Pareil, surtout vu le prix des magazines. Quoique niveau prix on ne peut pas leur reprocher grand chose, la qualité (couverture + papier) de Rock Hard est très bonne et il y a de l'épaisseur. En fait j'ai l'impression de toujours lire les mêmes choses dans ce magazine. Dommage, il y aurait moyen d'en faire un super truc, mais surement peu vendable...
Commentaire de metalmp : Evitons, SVP, de citer des noms... D'autant plus losrqu'il s'agit d'autres acteurs de la cause qui, ne l'oublions pas, sont soumis aux obligations commerciales et financiéres d'une entreprise. Rappelez-vous de l'époque où la presse metal était simplement inexistante... Cela même si l'on peut regretter le manque d'info concernant la scène nationale.
Ewen Le jeudi 3 mars 2011

Ville : Bretagne
Tout à fait, Norde :) Font-ils un tri ? Peut-être ben qu'oui, peut-être ben qu'non ;) De toute manière, aujourd'hui avec la pléthore de webzine à disposition des internautes, la presse papier n'a plus autant d'impact et de crédibilité qu'auparavant. Et par leur manque d'ouverture d'esprit, ces derniers n'améliorent pas vraiment leur situation. Je préfère investir dans des CDs que dans des journaux papiers ;)
Norde Le jeudi 3 mars 2011
Ah mais je suis tout a fait d'accord avec toi Axldobby ! C'est une question de mentalité et aussi une façon de montrer que l'on ne porte pas des oeillères orientées uniquement vers sont microcosme ! Quand je disais "c'est une entreprise, pas de l'amateurisme", c'est parce que justement les seules réponses qu'ils apportent c'est "on ne peut pas tous chroniquer, il faut faire du tri". Et je trouve que le tri est vite fait si les groupes ne rentrent pas dans les critères/goûts de la rédaction... Malheureusement...
Commentaire de metalmp : Toutes vos réactions prouvent en tout cas une chose: il y a des vrais fans et le Metal français!
Ewen Le jeudi 3 mars 2011

Ville : Bretagne
Euh, petit bémol d'Axldobby à propos de "c'est une entreprise, pas de l'amateurisme" (dixit Norde) ... Explique-moi comment GALDERIA et son EP physique se retrouve chroniqué dans le dernier numéro de Fireworks magazine (presse anglaise en association entre autre avec le festival Firefest de Nottingham) ? Fireworks est aussi (voir plus) professionnel que nos ptits médias spécialisés français, à la différence suivante : ces britanniques osent ! Et la critique des marseillais de GALDERIA sur leur magazine salue leur travail ! Question de mentalité ...
Raskal Le mercredi 2 mars 2011

Ville : CHAMBERY
En ce qui concerne ROCK HARD et Philippe LAGEAT en particulier je peux vous affirmer lui avoir adressé à l'époque un exemplaire du premier LONEWOLF, de FRENCH STEEL notre compilation à son adresse perso (et deux fois), tout comme le MADE IN FRANCE 2008 qui lui a été remis en main propre. Bilan RIEN même pas un message malgré quelques relances par emails à une époque. Alors le fait qu'un album de chez KARTHAGO REC n'interresse pas ROCK HARD ne me surprend pas...Ce qui est regrettable c'est que les CD et "livre" dont nous parlons méritaient au moins une petite news il me semble...
Norde Le mardi 1 mars 2011
A la fin du post précédent je voulais dire : je trouve que l'on N' est plus dans le registre de l'underground là !
Norde Le mardi 1 mars 2011
Effectivement Metal Integral fait un un excellent travail en ce qui concerne le metal en GENERAL. Je ne pense pas que la presse Metal française doit aller jusqu'a s'interesser aux démos (bien que ça ne me dérangerait pas non-plus), mais quand tu vois pour en revenir à Lonewolf, que The Dark Crusade, hormis dans Metallian, n'a pas été chroniqué alors qu'il est une des meilleurs vente de metal Français en Europe et qu'en plus le distributeur en a envoyé 2 exemplaires à Rock Hard, bin tu te pose des questions !!!??? Quand HÜRLEMENT joue en Espagne devant 300 personnes et que la moitiée de la salle chante les paroles et qu'en France la presse metal ne s'interesse pas au groupe, il y a de quoi halluciner !!! je trouve que l'on est plus dans le registre de l'underground là ! Il y a encore une quinzaine d'années le regretté DIO jouait devant 500 personnes à Paris !
Commentaire de metalmp : Et c'est malheureusement la même chose lorsque l'Allemagne réunit une affiche 100% française (avec, de mémoire, Mystery Blue, Arès, Hürlement je crois et je ne sais plus qui d'autre...) On arrête là, on pourrait en parler des années...
Norde Le mardi 1 mars 2011
J'oubliais dans mon post précédent de dire aussi qu'en France il y a un énorme problème selon moi, cette façon de séparer ce qui est considéré "mainstream" et ce qui est considéré "underground". Celà représente bien la fermeture d'esprit qui règne en général dans le metal en France...
Commentaire de metalmp : Ce qui est underground aujourd'hui peut devenir mainstream demain... et inversement. Mais tu as raison, rares sont les reportages concernant la scène française. Fut une époque où certains magazines dédiaient deux pages ou plus aux groupes nationaux, sans compter les "capt'ain démos" et autres rubriques.
Aujourd'hui, il reste des passionnés comme Metal Intégral pour faire le lien, alors parlez en autour de vous.
Norde Le mardi 1 mars 2011
Je ne suis pas assez callé heavy metal français, mais je fais confiance à Raskal en ce qui concerne son explication de l'esprit "HM", et c'est clair que cet esprit, les mecs de Lonewolf l'ont carrément ! Les HÜRLEMENT pareil ! et ce n'est pas pour rien d'ailleur qu'eux aussi jouent beaucoup à l'étranger. Le gros problème de la presse Metal française et qu'elle a des oeillères à mon avis. Je me pose toujours la question de savoir ce que les metalleux français écoutent comme groupes quand on voit ce qu'un magasine comme Rock Hard propose en interview... La France n'est certainement pas un pays de metalleux et je ne sais pas combien Rock hard vend d'exemplaires de chaque numéro, mais j'imagine qu'ils ciblent en tout cas une certaine clientèle, je veux dire par là qu'ils proposent ce qui doit se vendre le mieux en France. Attention je ne leur jette pas la pierre, c'est une entreprise, pas de l'amateurisme, il faut donc que ça soit un minimum rentable. Toujours est-il que le soutien aux groupes français est toujours limite si on ne s'appelle pas Gojira, Dagoba ou Manigance...
Raskal Le mardi 1 mars 2011

Ville : CHAMBERY
En complément du message de NORDE, Le sujet LONEWOLF est très interessant puisqu'il met le doigt sur une des spécificités du Heavy Métal, c'est ce que j'appelle "Le Heavy Metal 80's Underground"...Style toujours soutenu par METAL INTEGRAL depuis 1996. L'avantage de cet "univers" c'est qu'il y a dans chaque pays des gens plus que motivés et passionnés pour servir je dirais "la cause" ! Des labels respectueux et qui prennent des riques (KARTHAGO, MY GRAVEYARD, PURE STEEL, EMANES....) dans beaucoup de pays, des Festivals qui marchent (KEEP IT TRUE, HEADBANGERS OPEN AIR....), et des fans fidèles qui aiment soutenir les bons groupes qui ont l'esprit "Heavy Metal"...Par exemple LONEWOLF et Jens BORNER en tête possèdent cette esprit "HM", chose que n'avait pas MALEDICTION ou n'ont pas ADX, BLASPHEME ou KILLERS...Attention !!!! Je n'ai pas écrit que ces groupes n'aimaient pas le Heavy Metal ou ne jouaient pas du Heavy Metal !!! Essayez de comprendre la nuance de mes propos ! Bref tout ça pour dire que le succès de LONEWOLF aujourd'hui a pu avoir lieu car il y a un environnement spécifique au style.....Environnement que n'ont pas les groupes de Heavy Prog ou de Hard mélodique.....Mais le succès de LONEWOLF sans le talent et la persévérence du groupe ne serait pas au rendez vous bien sûr !
Commentaire de metalmp : Raskal le clairvoyant... Tu as deviné qu'il s'agissait de LONEWOLF ! :))
Ce que Norde met en avant aussi, c'est que certains de nos groupes fonctionnent "bien" àhors de nos frontières (encore faut-il qu'ils aient le goût du risque et tente l'aventure) sans être pour autant soutenus en France. Ni par les médias (ou si peu) ni par le public (ou si peu).
Norde Le mardi 1 mars 2011
Oui effectivement tu as vu juste !!! ;) Merci pour ta réponse.
Norde Le lundi 28 février 2011
Très bon dossier et super réflection ! Par contre j'en connais qui ont été oublié et qui pourtant ont des tas de projets, et sont surtout une des toutes meilleur vente de heavy metal français en Europe.... Ca commence par L, ça fini par un F et ce qui est certain, c'est que leur succès n'est vraiment pas dût à un petit intéret de la presse Metal française !!!
Commentaire de metalmp : C'est un pendu que tu nous proposes ? Mmh... 8 lettres? De Grenoble?
Je les ai contacté, et si le groupe m'a répondu, il ne m'a en revanche pas fait part de ses projets. Il m'est donc difficile de les intégrer dans ce dossier, tu le comprendras certainement. Il suffit cependant de regarder leur myspace pour comprendre qu'ils ne vont pas chômer en 2011 (en délaissant quelque peu la France)
Raskal Le mercredi 23 février 2011

Ville : CHAMBERY
Bon Marpa comme d’habitude impressionnant boulot de fond et très bonne question posée ! En complément de ce qui a pu déjà être donné comme avis, pour ma part je vais faire une réponse en forme de question (principalement axée sur le style que je connais le mieux le Hard et le Heavy mélodique)… Il semble qu’a été occulté le point de la capacité pour des groupes français de nous sortir des albums capable de rivaliser avec les grosses pointures….Car si des MANIGANCE, NIGHTMARE ont bien sûr de quoi justifier leur place sur des labels « importants », mais quels albums et groupes peuvent espérer (sur la qualité d’un album) espérer intéresser un EMI ou même un NUCLEAR BLAST ? Et ce pour simplifier depuis 11 ans ?........... Sincèrement je trouve que des albums comme Anges Ou Démons de MANIGANCE, Esclave Du Vice de MALEDICTION, Cosmovision de NIGHTMARE ou Licence To Thrill de BLACK RAIN auraient du, dans l’absolu avoir un plus gros succès planétaire. Mais chaque pays du monde « Métal » possède son ou ses NIGHTMARE ou MANIGANCE…. Où est donc le vrai album d’un groupe 100% novateur et qui sort du lot par sa pertinence, son accroche spontanée et la personnalité des musiciens ? Je cherche encore………….. Pour revenir au sujet du dossier, même avec les meilleurs managers ou conseils, même avec un budget promo hors normes françaises (BLACK RAIN) je peux affirmer qu’aucun groupe n’a cette capacité à devenir « le nouveau TRUST 1979 / 1983»…Une excuse pour les groupes de notre pays, c’est que la France n’a jamais été (sauf peut être fin 70’s début 80) et ne sera jamais un pays de « ROCK » ! Et quand on grandit avec ce handicape, cela a une influence certaine sur les compositions et l’esprit des groupes… Bon j’arrête là sinon j’y suis encore demain !!! Bref moi je conclue sur un constat….Comptez le nombre d’album ou MCD de groupe Hard Rock ou Heavy Metal sortis depuis début 2010…Quand on sait que la NWOBHM a vu son succès dû en grande partie à la multitude de groupes qui la composait, on peut être inquiet pour l’avenir (en haut de l’affiche) pour le Metal Traditionnel français ! Quand il sort un nouveau groupe chez nous il en sort « 10 » en Italie par exemple….Voilà mon avis.
Commentaire de metalmp : C'est tout un état d'esprit dont tu parles... Certains groupes ont, selon moi, un énorme potentiel mais pas la structure. Ni les fonds. Ni les encouragements des médias ou du pulic. MALEDICTION en faisait partie. D'autres peuvent y arriver. Il suffit parfois d'y croire...
Rémifm Le mardi 22 février 2011
Excellent dossier, excellente réflexion... Il manque pour moi dans les citations de formations trois groupes qui méritent d'être cités ici, à savoir PRIDE, BUKOWSKI et ALIVE INC, qui ont une vraie démarche d'artistes et d'organisations... Après, je trouve que trop de musiciens hexagonaux (et j'en ai croisé !) chopent la grosse tête rapidement... Quand je croise Klause MEINE derrière avec son humilité, je me dis que parfois il n'y a pas de fatalité non plus ! Enfin, ce que j'en dis moi... Bravo Marpa en tout cas, t'es un bon !!!
Commentaire de metalmp : Je n'ai pas réussi à joindre toutes les formations que je souhaitais, Buckowski et Alive Inc. en font partie. Je pense que tes mots résument tout, ou presque, car, en effet, "il n'y a pas de fatalité". Tout n'est souvent qu'une question d'organisation et de volonté.
rodthemod34 Le lundi 21 février 2011

Ville : Nimes
Très bon dossier, très recherché avec des questions à soulever qui malheureusement montrent qu'aujourd'hui, trop de groupes français sont livrés à eux mêmes sans aucun conseils, sans aucune direction musicale bien précise, sans appui extérieur.Car je pense comme toi qu'être un bon musicien ne suffit pas, il faut avoir de l'ambition, prendre des décisions, faire du marketing, du business autour de la musique pour dégager une vision, une visibilité de son avenir.La musique demande un effort personnel très important avec un mental en acier sans bien sur négliger la sensibilité artistique de tous projets quels qui soient.La musique est un art mais se raproche sur le long terme à du sport car il faut savoir tenir la distance et s'accrocher quoiqu'il arrive. En tout cas bravo pour cette reflexion qui permet de voir que beaucoup de gens se sentent concernés par le sujet.
Commentaire de metalmp : Merci pour tes commentaires qui rejoignent effectivement les constats de mon dossier, et qui en ajoutent d'autres au nuiveau de la promotion... Le marketing, même s'il est une lèpre (dixit ABINAYA dans "Les labels" - Corps, 2009) n'en reste pas moins une nécessité du business. Intéressant aussi de comparer la musique au sport, deux activités qui ne sont, au final, qu'un jeu (on JOUE au handball, on JOUE d'un instrument) avec de véritables enjeux de carrière et de finances...
Phil "KOB" Le lundi 21 février 2011

Ville : Lorette
Ta rélexion est intéressante. Quelques points sont à relever: 1) Comme tu le fais remarquer les groupes français prétendent s'intéresser aux fans et ne daignent même pas répondre à une pauvre série de questions.. Cela en dit long sur leur motivation... 2) Au risque de me répéter la plupart des gros groupes Français ne décolleront pas car leur prétentions sont souvent exhorbitantes et ces musiciens sont sur une autre planète et n'ont aucune notion de la réalité. 3) Tout cela fleure bon l'amateurisme tant dans la structure, que dans la promo et l'organisation de leurs formations. Un exemple significatif: les packagings promos de sorties d'albums étrangers que nous reçevons sont de qualité bien supérieur à celles de nos chers groupes Français. Tout ça pour dire que tant qu'ils ne se doteront pas de gens qui connaissent ce milieu et qui leur feront entendre raison il y aura toujours carence de groupes Français connus.
Commentaire de metalmp : Sans structure professionnelle, il est évident que les groupes resteront amateurs. En revanche, en professionalisant les choses, ce qui peut passer pour des cachets exorbitants aujourd'hui ne serait que "normal" au regard de ce que demandent les grosses formations étrangères (disposant, elles, d'un encadrement professionnel). Si l'amateurisme ambiant peut être le résultat de la désillusion des groupes, le professionnalisme est, lui, un état d'esprit malheureusement quasi inexistant en France...
nigel stargazer Le dimanche 20 février 2011

Ville : grenay
Je te rejoins complétement sur l'aspect business mais comme tu le soulignes fort justement il y a des trucs locaux sympas (pas partout c'est sur) et qui malheureusement ne trouvent pas de public et là j'en reviens à l'intéret des fans! Avoir vu 15 fois Maiden ou ac/dc n'est qu'une boutade et une façon de dire le manque d'ouverture de certains (parfois des anciens!). Bien des groupes français sont peu ou pas connus et ça c'est bougrement navrant!
Commentaire de metalmp : si tu aimes le metal français, reste connecté: il y a quelques projets en cours qui devraient te plaire. Et je t'imagine déjà en possession du "Made in France" de notre ami Raskal. Si non, tu peux le commander dans notre boutique.
nigel stargazer Le dimanche 20 février 2011

Ville : grenay
Article trés intéressant et réaliste.Juste à titre perso je voudrais dire que vient se greffer à tout cela l'attitude du public qui n'est pas "loin s'en faut" positive. Sans entrer dans un long exposé, faire bouger les fans n'est pas une mince affaire et il serait bon pour certains de se remettre en question, tant au niveau de leur présence aux concerts qu'à l'intéret qu'ils portent à la scéne française. Je ne pense pas que l'on peut puisse se glorifier et jouer les purs et durs parcequ'on a vu 15 fois Maiden, ac/dc et autres. Etre intéressé, objectif, savoir écouter et regarder!!! nos groupes sans pour autant tout apprécier serait déja un énorme pas en avant. Il y a aussi le côté business qui mériterait un débat mais c'est une autre histoire. Il y a encore des gens qui se bougent et je les salue "métalliquement".
Commentaire de metalmp : Salut Nigel. Je te rejoins à moitié en ce qui concerne l'attitude du public. Avoir vu Maiden 15 fois (c'est mon cas, mais j'ai aussi vu Vulcain une bonne demi douzaine de fois, Evil One près d'une dizaine de fois, et c'est pas fini !) n'empêche nullement de soutenir les "petits groupes". Encore faut-il que ce public soit informé. Or, et nul ne peut le leur reprocher, les médias -radio, TV ou presse - sont des entreprises commerciales qui, pour vivre, doivent vendre. Et, aujourd'hui, une couv Maiden, ACDC, Metallica... fait bien mieux vendre qu'une avec Evil One ou Abinaya. Ce serait pourtant le rêve pour ces formations plus que prometteuses. Et peut-on exiger du public qu'il se montre curieux au point d'aller chercher et dénicher des petits groupes sans même savoir, bien souvent, qu'ils existent?
On ne le répètera jamais assez : éteignez la télé (un aspirateur d'intelligence et de réflexion) et sortez, allez voir ce que les bars et clubs autour de chez vous proposent le week end. C'est, garanti, bien mieux que les Star machin truc qui aspirent votre cerveau !
goyon Le samedi 19 février 2011
Wow !!! Bah là, faut admettre que notre cher MarcPa va très loin dans la réflexion ... et que ça donne à réfléchir !!! Vraiment très intéressant ! Cet article met le doigt là où il faut ...
Commentaire de metalmp : Si, en plus de donner à réfléchir, ces idées et constats - dont vous, musiciens, m'avez fait part avec plus ou moins de précision - peuvent améliorer les choses pour tous les groupes et les métiers connexes, alors c'est gagné. En tous les cas,Guillaume, sache que les retours que j'ai déjà eus, ici ou par mail vont tous dans le même sens: cet article reflète bien l'état actuel de la scène française.
Nico Le vendredi 18 février 2011

Ville : Lyon
Très très bon sujet. Encore une fois, Marpa m'impressionne ! Bravo pour ce dossier très intéressant !
Commentaire de metalmp : Merci Nico, j'ai d'autres sujets en préparation pour cette année... A suivre
Ewen Le vendredi 18 février 2011

Ville : Bretagne
Intéressante réflexion. Je vais relire l'ensemble, essayer d'assimiler la chose (je comprends vite, mais il faut m'expliquer longtemps !) ... A la première lecture, il y a un point (de désaccord ?) : être opportuniste (ici "requin") oui, ne pas oublier aussi le côté 'humain". Les amis d'aujourd'hui peuvent se transformer en ennemis de demain. Autant jouer la carte du respect :) Merci Marpa :)
Commentaire de metalmp : Ta réflexion est parfaitement juste, l'humain doit garder une place prépondérante dans tout. L'histoire, cependant, nous a montré à maintes reprises que les amitiés d'aujourd'hui ne résistent pas aux décisions, parfois brutales, prises pour les besoins du collectif.
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