Dossier : Disparition d'un Rock ’n’ Roll Animal, Lou REED, chanteur du mythique VELVET UNDERGROUND ( LOU REED , THE VELVET UNDERGROUND )
Le magazine américain Rolling Stone nous apprend aujourd’hui la disparition de Lou REED. Né Lewis Alan REED le 2 mars 1942, il fut le chanteur du VELVET UNDERGROUND, auteur en 1967 d’un album qui devait changer la face du Rock, The Velvet Underground And Nico. Produit par Andy WARHOL, qui en signe également l’artwork – une fameuse banane autocollante, à côté de laquelle était écrit « Peel slowly and see » – le disque contient nombre de titres inoubliables, souvent minimalistes et lancinants. Lou REED y chante l’envers du décor de New York, la drogue (le sublime Heroin, hommage à une substance que le narrateur décrit comme « [sa] femme, [sa] vie ») et les dealers (I’m Waiting For The Man), ou évoque le sado-masochisme (Venus In Furs). Selon la formule attribuée à Brian ENO, « Le premier album des VELVET UNDERGROUND n'a été vendu qu'à 10000 exemplaires, mais chacun de ceux qui l'ont acheté a fondé un groupe. ».

Après son départ du VELVET UNDERGROUND, le New-Yorkais débute une longue carrière solo. Dès 1972, il publie Transformer, produit par David BOWIE et Mick RONSON. Sur ce superbe album, il continue à explorer ses thèmes de prédilection ; en sont notamment extraits Walk On The Wild Side - « to take a walk on the wild side » peut se traduire par « aller aux putes » - et Vicious. L’année suivante paraît son chef d’œuvre Berlin, qui connaîtra un échec commercial, sort injuste pour un disque contenant les merveilleux Lady Day, Caroline Says II et How Do You Think It Feels… Sans vouloir évoquer la totalité de la discographie de Lou, on peut encore citer New York (1989) et le fameux live Rock ’n’ Roll Animal (1974), où ses tubes sont proposés dans des versions décapantes. Ce soir, nul doute que beaucoup d’amoureux du Rock sont orphelins.
Chouman
Date de publication : dimanche 27 octobre 2013