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Live report :  Live report : HELLFEST 2019 - CLISSON, les 21, 22 et 23 juin 2019 – Plus de 160 groupes sur 6 scènes !!!
Date de publication : 21/07/2019
Auteur : NOCTUS
Vendredi 21 juin 2019

Coup de tonnerre !

Première journée du HELLFEST caractérisée par une dominance du heavy métal. Coup de tonnerre en début de matinée lorsque l’organisation annonce l’annulation de la tête d’affiche du vendredi MANOWAR. Ce désistement de dernière minute aura clairement alimenté les conversations des festivaliers pendant tout le festival. N’étant pas dans les confidences des dirigeants du HELLFEST, je ne dispose pas d'éléments précis, j’ai pu toutefois entendre différentes hypothèses. Le litige est d’ordre contractuel. Les équipes techniques et les musiciens de MANOWAR étaient bien présents sur le site, la veille, le jeudi. Les américains auraient affirmé qu’ils ne pouvaient pas mettre en place leur show spectaculaire et épique et que toutes les conditions du contrat n’étaient pas remplies. Les organisateurs du HELLFEST ont précisé qu’ils ont essayé de trouver des solutions et des compromis mais la situation a empiré jusqu’au départ inévitable du groupe. J’ai entendu dire que MANOWAR devait faire sa balance la veille et ne pouvait pas le faire à cause du KNOTFEST sur les Mainstages, festival itinérant venu se greffer après la confirmation de MANOWAR au HELLFEST 2019. En effet, Joey DeMAIO, le bassiste et leader du groupe l’avait lui-même annoncé un an auparavant, lors du HELLFEST 2018… Les coûts d’une équipe complète en tournée sont conséquents et perdre une journée de non productivité en arrivant la veille a des conséquences lourdes. Ceci étant, tout était connu depuis des mois et je trouve regrettable d’annuler une prestation en tête d’affiche le jour même. Le HELLFEST ne sera pas touché par cette annulation. Les fans qui avaient la chance de voir une fois dans leur vie MANOWAR, effectuant en plus sa tournée mondiale d’adieu, sont les immenses perdants, alors que les avocats des deux parties vont se battre pour récupérer des milliers d’euros ou de dollars ! J’ai déjà vu MANOWAR trois fois dont une fois au HELLFEST lors de l’édition 2009. Les maîtres du power métal en imposent en poussant les clichés de l'heroic fantasy jusqu’à son paroxysme : on adore ou on déteste. Je pense à mes amis qui ont passé la quarantaine et qui ont abusé de Kings Of Metal pendant leur adolescence qui se faisaient un grand plaisir de voir MANOWAR en 2019 et qui hélas ne les verront probablement jamais… Mon avis est le suivant. Très certainement le HELLFEST n’a pas du remplir toutes les clauses du contrat, de façon intentionnelle ou pas, peu importe. En tout bon américain, un contrat est un contrat et doit se respecter à la lettre. Ce sont cependant les fans qui deviennent les victimes car même si MANOWAR ne pouvait déployer tout son matériel, tous ses effets pyrotechniques, tous ses décors, tous ses décibels, je pense que même un concert légèrement amputé aurait satisfait l’ensemble des métalleux. C’est d’autant plus regrettable que MANOWAR se vante de vivre uniquement pour ses fans. Un compromis aurait du être trouvé, pour le public. Une annulation pour cas de force majeure (problèmes familiaux, de santé, de logistique transport, de catastrophe naturelle,…) peut se comprendre mais là… Quelle image va laisser MANOWAR aux festivaliers ? Cela me fait du mal d'écrire cela car j'aime ce groupe.

Other bands play, MANOWAR leaves !

La déception passée, j’ai l’intention de bien profiter du programme de cette journée. BLACKRAIN monte sur les planches de la Mainstage 2 à 12h50. Matthieu, le bassiste, me confie ses impressions après le concert. Beaucoup de plaisir à jouer car cela faisait longtemps que le groupe ne s’était pas produit sur scène. Le line-up est stable, constitué de Swan HELLION (guitare, chant), Max 2 (guitare), Matthieu de la ROCHE (basse et manageur), Frank FRUSETTA (batterie). BLACKRAIN s’identifie à la scène sleaze rock suédoise (CRASHDIET ou CRAZY LIXX) pour le son actuel avec bien évidemment des influences chez SKID ROW, GUNS ‘N’ ROSES et MÖTLEY CRÜE. Le groupe français annonce son nouvel album Dying Breed pour début septembre sur le label SPV suivi d’une série de concerts pour le promouvoir. La stratégie de la formation est de sortir régulièrement des titres afin d’apparaître constamment dans le paysage musical. Ainsi, le morceau titre est déjà disponible. BLACKRAIN effectue une bonne prestation live, les quarante minutes passent très vite…

Je dois m’y résoudre, le SONATA ARCTICA des débuts (Ecliptica (1999) et Silence (2001)), un speed metal enjoué, naïf mais si accrocheur n’existe plus. Normal vous me direz, c’est compliqué pour leur chanteur Tony KAKKO d’évoluer si haut dans les aigus. Mais j’ai des difficultés à apprécier leur nouveau matériel, moins immédiat.

Je suis impatient de revoir DEMONS & WIZARDS 19 ans après leur début. Surprise, je ne reconnais pas le guitariste Jon SCHAFFER (ICED EARTH), cheveux blancs et courts, il me faut la durée de deux morceaux pour admettre que c’est pourtant bien lui ! Hansi KÜRSCH (BLIND GUARDIAN) chante bien, pas de souci. La formation met en valeur le premier album éponyme, le deuxième, moins bon est un peu oublié. Nous avons aussi droit à deux titres de leurs formations respectives à savoir Welcome To Dying (BLIND GUARDIAN) et Burning Times (ICED EARTH). Autour de moi, il me semble que l’on ne connaisse pas ces titres de même que le répertoire de DEMONS & WIZARDSHansi a en effet quelques difficultés à faire chanter le public. Dommage car c’est du heavy métal de grande classe, leur premier disque est devenu un must.

PESTILENCE sur la scène Altar va beaucoup me décevoir. Du line-up initial ne reste que le Patrick MAMELI (guitare). Reprendre les titres techniques de Testimony Of The Ancients requiert un haut niveau. Hors la formation ici présente, plutôt jeune et semblant manquer d’expérience n’arrive pas à les jouer fidèlement, c’est un désastre surtout dans les soli difficiles. De plus, le son s’avérant désastreux et mal réglé, on assiste à un concert complètement raté. Je décide donc de partir avant la fin.

DREAM THEATER fait le job sur la Mainstage 1. Le son sera généralement très bon sur les scènes principales, certainement du à l’absence de vent cette année.

ULTRA VOMIT rassemble un nombre considérable de métalleux et va mettre une folle ambiance pendant une heure. Métal caméléon, parodie, humour gras, blagues, tout le monde passe un agréable moment. Evier Metal, Je collectionne Les Canards (vivants), Les Bonnes Manières, Maïté Ravendark recueillent les meilleurs retours. Ce groupe maîtrise complètement son sujet dans un style qui lui est propre. On aime ou on déteste. Force est de constater que leur popularité progresse régulièrement…dans la lignée d’un GOJIRA… ?

A la différence d’un PESTILENCE, POSSESSED assure et délivre une superbe prestation de death metal. Le chanteur Jeff BECERRA, en fauteuil roulant, s’est entouré d’excellents musiciens et entendre The Exorcist de leur premier et culte album Seven Churches doté d’un son excellent est un pur bonheur !

Dommage que KING DIAMOND n’ait pas pris la place de MANOWAR sur la Mainstage. C’est SABATON qui a joué la veille au KNOTFEST qui se charge de remplacer les Kings of Metal. Mieux que rien vous me direz sauf que… Joakim BRODEN n’a plus de voix et doit s’arrêter en début de concert. Le guitariste et le bassiste prennent donc le micro pour un rendu…

Je file voir CARCASS dont je suis un grand fan. 1h de plaisir à écouter les classiques de Necroticism – Descanting the Insalubrious (1991) et Heartwork (1993) deux classiques du death metal. Le très bon et dernier Surgical Steel (2013) se trouve aussi bien représenté dans la setlist. CARCASS ne se plante jamais, cela s’est encore une fois confirmé : Death Certificate !

GOJIRA ou KING DIAMOND ? Deux métal différents, deux générations de métalleux aussi. Je choisis le deuxième. KING DIAMOND propose une nouvelle scène en corrélation avec son prochain album à paraître sur le thème d’un lugubre asile de fous (dont on pourra écouter ce soir un extrait Masquerade Of Madness). Le décor est comme d’habitude somptueux avec un étage, des portes, des lumières, des marionnettes, une danseuse… Je déplore un son pas aussi optimal que celui que le King disposait sur les Mainsatges en 2012 et 2016. Ici un peu trop de basse qui gronde et de grosse caisse lourde à mon goût. Je me régale pourtant devant les excellentes parties de guitares de Andy LaROCQUE (Sleepless Nights). Le show reste très bon et passe trop vite. KING DIAMOND en live, une expérience rare, à vivre !

Samedi 22 juin 2019

Hard FM !

Pour la deuxième journée, le HELLFEST met en avant le hard rock mélodique, je vais me régaler. J’arrive tôt, mais trop tard pour une interview, sur le site afin de photographier FM que de nombreux chroniqueurs de ce webzine adorent. Pas grave je fais dédicacer Indiscreet, Tough it Out et presque que toute la discographie de FM à son chanteur Steve OVERLAND. Dans une heure le groupe anglais monte sur scène pour un concert de seulement 30 minutes… Pour un fan comme moi, c’est très court, mais totalement inespéré de voir ce groupe culte de l' histoire de l’AOR encore plus au HELLFEST ! Donc j’en profite et me place au premier rang. Je reconnais Black Magic du dernier Atomic Generation dont est aussi extrait Killed By Love qui rend très bien en live, les classiques I Belong To The Night et That Girl (Indiscreet 1986), Bad Luck et Tough It Out (Tough It Out 1989). Je me focalise sur la voix de Steve et je trouve qu’elle va devenir meilleure avec le temps, comme s’il avait besoin de se chauffer. Il n’arrive plus à pousser dans les puissances et les aigus mais cela reste d’un très très bon niveau : quelle émotion dans la voix et quelle technique de chant. Les musiciens jouent de façon carré, la section rythmique Merv GOLDSWORTHY (basse) - Pete JUPP (batterie), présente depuis les origines, m’impressionne. Les vrais claviers de Jem DAVIS apportent le nécessaire à un hard rock mélodique de grande classe. Jim KIRKPATRICK développe un jeu de guitare sobre et propre. Enfin, la clé d’un excellent rock mélodique est la qualité de ses chœurs et de ses refrains. Dans FM presque tout le monde chante, et plutôt bien. Un bonheur trop éphémère pour moi mais il faut se contenter de ce que l’on a et j’ai été ravi de voir FM en live !

Deux groupes français ayant de nombreux points communs vont occuper mon milieu de journée. SHAÂRGHOT propose un metal industriel electro techno et punk à l’image de PUNISH YOURSELF, l’une de leurs influences. Le côté visuel occupe une place prépondérante. Ainsi les musiciens de SHAÂRGHOT se maquillent tout le corps en noir, développent une image futuriste post apocalyptique à la Mad Max avec créature sur scène et concept de virus sur la bête Shaârghot. Leur prestation à 11h05 remporte un franc succès. PUNISH YOURSELF fait partie des vétérans de cette scène. Ici, danseuses à la tronçonneuse ou disqueuse de métal dégageant étincelles sous des couleurs rose ou vert fluo. Le départ de Miss Z en 2017 a chamboulé le groupe et il a fallu reconstruire. Le groupe toulousain reste toujours amené par son excessif chanteur VX 69 (qui s’est quand même bien assagi...) et Klodia (anciennement danseuse et maintenant au micro). Pas de disque depuis Spin The Pig en 2017 et rien de concret dans l’immédiat à part quelques prestations estivales.

J’adore WHITESNAKE, la formation de David COVERDALE, un hard rock mélodique aux influences bluesy des seventies (DEEP PURPLE), une attitude foncièrement rock, et une capacité à écrire des ballades sublimes. Le groupe sait encore écrire, son dernier album Flesh & Blood en témoigne mais que vaut WHITESNAKE en live en 2019 ? 13 ans après un somptueux concert au Bikini de Toulouse, mon constat va être sévère mais réaliste, David n’a plus de voix. J’avais lu quelques articles qui mentionnaient les difficultés du chanteur mais ce concert au HELLFEST va être un cauchemar : pas moyen de pousser sa voix, parfois aphone, je me demande bien si cela est passager ou pas. Bien triste quand David demande au public de chanter les refrains et qu’il y a un vide car celui-ci ne les connaît pas… On a droit aux traditionnels soli, celui de Reb BEACH à la guitare d’abord, puis celui de la brute Tommy ALDRIDGE à la batterie, c’est un peu trop sur un concert d’une heure, comme s'il fallait meubler... J’ai même parfois du mal à reconnaître les splendides ballades Love Ain’t Not Stranger et Is This Love ? Dépité de voir David COVERDALE et donc WHITESNAKE à la peine…

J’effectue une pause afin de profiter pleinement de DEF LEPPARD. 1h15 de concert que je trouve supérieur à celui du HELLFEST 2013. Déjà Joe ELLIOTT se trouve mieux en voix, élément important. Ensuite, le groupe parait jouer plus libéré, plus décontracté. D’autre part, le son ne souffre d’aucun défaut. Je prends donc beaucoup de plaisir à écouter un groupe dont je vénère les albums Pyromania et Hysteria. DEF LEPPARD se faisant extrêmement rare en France, j’ai bien l’intention d’en profiter. Les animations sur les écrans géants suivent les morceaux, ainsi Photograph fait défiler les clichés de pellicule, de même qu’Hysteria dévoile des images nostalgiques du groupe dans les années 80. J’approuve le choix des morceaux bien que je pense que l’enchaînement de trois (!) ballades Two Steps Behind, Love Bites et Bringin' On The Heartbreak va légèrement endormir le HELLFEST, moi y compris. Heureusement le furieux instrumental Switch 625 extrait de High 'n' Dry va nous secouer. Hélas, la majorité du public ne connait pas ce titre. D’ailleurs, le constat doit être fait, le public du HELLFEST dans sa grande majorité n’est plus essentiellement le public de connaisseurs des débuts du festival. On vient au HELLFEST principalement pour l’ambiance, la jauge des 60 000 personnes est vite atteinte, laissant parfois des vrais passionnés qui n’ont pas eu le temps de prendre leur billet sur le carreau…c’est comme ça.

Setlist DEF LEPPARD :
Rocket
Animal
Let It Go
When Love and Hate Collide
Let's Get Rocked
Armageddon It
Two Steps Behind
Love Bites
Bringin' on the Heartbreak
Switch 625
Hysteria
Pour Some Sugar on Me
Rock of Ages
Photograph

ZZ TOP est fidèle à lui-même. Le trio texan approche les soixante dix ans et fête ses 50 ans de carrière. Son toujours excellent, concert sans surprise, tous les classiques sont joués, de Got Me Under Pressure à Tush en passant par Gimme All Your Lovin' et La Grange bien évidemment. Eliminator (1983) toujours très bien représenté avec 4 morceaux.

Il me vient ensuite la même question, est ce que les vétérans du hard américain vont assurer ? Et bien oui et sans hésiter. KISS pour sa tournée d’adieu ne se moque pas de son public, Paul STANLEY toujours en voix et Gene SIMMONS fait toujours le show. Dans les comparaisons, j’ai trouvé KISS plus en forme que lors du HELLFEST 2013, mais pas aussi bon que leur fantastique prestation au HELLFEST 2010. Il faut dire que 10 ans se sont écoulés. Le spectacle débute avec l’excellent Detroit Rock City. Lick It Up et Calling Dr. Love séduisent le public qui chante, avant un ventre mou en milieu de concert constitué de titres plus obscurs, moins accrocheurs et de trop nombreux soli de batterie, basse et guitare. Je constate que l’indémodable I Was Made For Lovin' You continue à fédérer trois générations. Lumières somptueuses, plateformes surélevées montant à plusieurs mètres de hauteur sur lesquelles jouent les musiciens, tyrolienne transportant Paul STANLEY sur une tour au milieu de la foule, … on connaît la panoplie du "bisou" mais cela fait toujours son effet, qui plus est pour les personnes découvrant KISS pour la toute première fois ! La dernière ligne droite des rappels Beth, Crazy Crazy Nights et Rock and Roll All Nite avec ses confetti comble les festivaliers. Respect pour cette prestation, KISS tient encore bien la route en 2019 et laissera une très bonne image, que du plaisir !

Dimanche 23 juin 2019

Hell awaits…

Place au thrash metal sur cette dernière journée avec la présence de quelques poids lourds du genre. Après MUNICIPAL WASTE incarnant le renouveau, ce sont les expérimentés DEATH ANGEL qui investissent la Mainstage 2.

TESTAMENT est un habitué du festival et ne déçoit jamais. Le line-up constitué de Eric PETERSON (guitare), Alex SKOLNICK (guitare), Chuck BILLY (chant, c'est son anniversaire aujourd'hui !), Gene HOGLAN (batterie) et Steve DIGIORGIO (basse) est l’un des plus solides de leur histoire. Cohésion et efficacité se ressentent sur scène. Le dernier album Brotherhood Of The Snake datant déjà de 2016 reste bien représenté de même que le classique The New Order (1988).

ANTHRAX fera encore mieux que TESTAMENT. Je trouve vraiment le son très bon. Avec quatre titres (Caught in a Mosh, Efilnikufesin (N.F.L.), I Am the Law, Indians), Among The Living (1986) se taille la part du lion. En reprenant l’Antisocial de TRUST, ANTHRAX finit par se mettre le public dans la poche. Alors que Scott IAN reste très concentré sur ses riffs de guitare, Joey BELLADONNA joue son rôle de frontman à la perfection.

Je décide de voir un des maîtres du black métal sous la scène Temple. EMPEROR va mettre un peu de temps avant d’obtenir un son correct permettant enfin de discerner les guitares de Samoth et Ihsahn ainsi que les claviers qui tiennent une place non négligeable dans leur musique. Dans l’après-midi, je n’avais pu obtenir d'information d’Ihsahn concernant la setlist du soir. EMPEROR n’est pas rentré dans une phase de composition d’un nouveau disque, l’objectif actuel est de jouer live de prendre du plaisir. La formation norvégienne décide de privilégier seulement deux albums (et pour moi leurs meilleurs) : Anthems To The Welkin At Dusk (1997) et In The Nightside Eclipse (1994). Ihsahn évoque ce premier album avec beaucoup de fierté, tout a vraiment commencé à partir de là. Il me confie adorer jouer de la guitare et chanter, le fait de pratiquer les deux en même temps depuis le début fait qu’il n’éprouve aucune difficulté à les maîtriser et pourtant nous savons combien l’exercice peut s’avérer difficile. Il m’avoue ne jamais avoir été attiré par les aspects sataniques qu’ont pu influencer certains de ses confrères. Dans le même ordre idée il n’a pas ni lu ni vu Lords Of Chos, livre puis film retraçant les origines et les histoires sulfureuses (églises brûlées, suicide, meurtre,…) autour de la vague norvégienne black metal du début des années 90. Un homme aussi humble et gentil que talentueux, une superbe rencontre pour moi.

Quelques minutes près de CANNIBAL CORPSE pour réaliser que la formation américaine pionnière du death est toujours au top niveau malgré le poids de l’âge. Je les ai vu à de nombreuses reprises et jamais je n’ai détecté de faiblesse…toujours impressionnant.

SLAYER entame une vraie tournée d’adieu. Leur show de ce soir va disposer de moyens techniques importants. Ainsi la pyrotechnique donnera une dimension supplémentaire, on croirait voir les flammes de l’enfer sur Hell Awaits, un visuel saisissant ! On sent que Tom ARAYA s’est préparé pour cet ultime baroud d’honneur, on sent le bassiste affûté et en voix, loin de l’image de papi qu’il avait peut être parfois dégagé les années précédentes. Kerry KING tronçonne ses riffs sur sa B.C. Rich comme si sa vie en dépendait. Son association avec Gary HOLT (ex EXODUS, qui a remplacé Jeff HANNEMAN après sa mort) demeure précise et bien huilée. Paul BOSTAPH à la batterie, ça tabasse sévère, difficile de faire mieux en thrash metal… Une foule immense s’est massée devant SLAYER. Dans l’après midi, de nombreux fans achetaient des T-shirt au merchandising officiel. Un groupe du Big Four va s’arrêter ce soir. Il est évident que vu la forme affichée, le quatuor aurait largement les capacités de continuer. Mieux vaut tirer sa référence quand on est encore au top…n’est-ce pas SCORPIONS ? Tout le monde va prendre un pied fou devant un final exceptionnel constitué de Seasons In The Abyss, Hell Awaits, South Of Heaven, Raining Blood, Black Magic, Dead Skin Mask et bien sur Angel Of Death en clôture. Veni, vidi, vici SLAYER !

15 minutes devant TOOL pour essayer me faire une idée. Mais trop compliqué pour moi de rentrer dans ce métal original et unique. Je termine mon périple avec DEICIDE sur la scène Altar, curieux de regarder comment se débrouille Glen BENTON sans ses deux guitaristes d’origine, les frères HOFFMAN partis depuis 2004. Amené par la puissance de feu de Steve ASHEIM, excellent et fidèle batteur depuis les débuts, DEICIDE en impose encore en 2019 avec un gros son et des compositions furireuses.

Que retenir de cette édition 2019 ?
Les + :
De superbes conditions météorologiques, peu de vent et un son des Mainstages souvent très bon.
Le bracelet d’accès au HELLFEST cashless que l’on peut recharger avant le festival et qui permet de payer toutes ses consommations, rapide et fiable, sachant qu’il est possible de le recharger mais aussi de récupérer l’argent restant sur son compte bancaire la semaine suivante.
Les décors, toujours un truc en plus chaque année.
Une des meilleures affiches de son histoire.
Les adieux réussis de KISS et SLAYER.

Les –
L’annulation de MANOWAR.
La queue pour le merchandising HELLFEST, toujours trop long, ça devrait s’améliorer en 2020. Même remarque pour le merch officiel peu facile d’accès.
Même constat qu’en 2018 pour le son dans les tentes Altar et Temple parfois trop dominé par les basses.
Les dimensions du site atteignent leurs limites avec 60 000 festivaliers par jour, les flux de foule deviennent vite difficile, se déplacer au sein du festival est un vrai effort pas toujours agréable…Va falloir aérer tout ça messieurs les organisateurs SVP.

Rendez-vous pris pour le HELLFEST 2020 !!!

Remerciements sincères : Roger WEISSIER, BLACKRAIN, Ihsahn, VX 69, SHAÂRGHOT, Steve OVERLAND, Him Media.

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Rémifm Le jeudi 25 juillet 2019
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