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Live report :  HELLFEST 2014: vendredi 20 juin 2014 ( IRON MAIDENNIGHTMAREDEATH ANGELTHERAPY?LOUDBLASTSATANSEPULTURATRIVIUMSLAYERSABATON )
Date de publication : 29/06/2014
Auteur : metalmp
Depuis quelques années maintenant, le HELLFEST s'impose comme un des principaux festivals Métal en Europe, attirant certaines des formations les plus prestigieuses de tous les temps. Forcément, un jour, l'organisation parviendrait à faire venir IRON MAIDEN. Et ce jour là, j'irai au HELLFEST. Non pas que je boude l'évènement, mais cela fait bien longtemps que je me suis éloigné de cette ambiance festivalière estivale, et sans doute remettrais-je plus tard le couvert. Ce jour "Maidenien" est donc arrivé et, pour l'instant, timide que je suis, je tente l'aventure sur une journée avec mon fils... On verra l'année prochaine pour la suite !

Programme en main, j'organise la journée au gré des changements annoncés. Cool, QUEENSRYCHE est là ! Ah, ben non, remplacé par, cool aussi, LYNCH MOB. Ah, ben non, c'est finalement POWERMAN 5000... Bof... Bon, on verra bien sur place. Et, quoi ? IRON MAIDEN passera à 20h55 au lieu de 22h55 ? Tant mieux, on sera moins fatigué, mais bizarre quand même de penser que 3 autres groupes joueront sur les Main Stages après la "tête d'affiche". Quelle est la raison de ce changement d'horaires ??? Un dodo tôt ? Un retour à Londres en avion qui doit décoller avant que l'aéroport de Nantes ne ferme ses portes ? Ce qui est certain, c'est que cette modification risque de pénaliser SABATON (MS1), TRIVIUM et SLAYER (MS2). Enfin, on verra bien là aussi comment réagira le public, s'il sera encore présent ou pas. De mon côté, j'ai la ferme intention de me heurter à ce mur qu'est SLAYER en concert, et que mon rejeton puisse, aussi, vivre cette expérience unique. Et, bonne nouvelle pour moi, finalement TRIVIUM et SLAYER ont vus leur places échangées...

Hasard du calendrier, IRON MAIDEN montera sur scène quelques minutes avant le coup d'envoi du second match de poule dans la coupe du Monde de l'équipe de France qui rencontre ce soir la Suisse. Steve HARRIS arborera-t-il un maillot de notre équipe nationale ? Bruce DICKINSON annoncera-t-il les résultats en live ?

Peu importe, après tout... Pour l'heure, il s'agit d'arriver sur le site et de se sortir de cet embouteillage à l'approche de Clisson. La ville passant de 7.000 habitants à quelques 50.000 âmes, les routes sont naturellement encombrées. Il suffit de patienter...et de regarder les piétons avancer plus vite ! Une fois la voiture garée, au milieu des vignes, il nous reste environ 2 kilomètres à parcourir ce jeudi après-midi afin de récupérer le fameux bracelet et visiter les lieux.

Premier coup d'oeil, première grosse impression : la partie ouverte au public est une reproduction des magasins londoniens de Camden Town, les façades décorées guidant vers l'extreme market et, plus loin (mauvaise surprise pour les campeurs qui se rendront vite compte être démesurément surchargés) un escalier qui mène au camping et au Metal Corner.

L'ambiance est à la joyeuse fatigue agacée, mais tout sera certainement oublié demain au moment d'assister aux premiers concerts. Dorlotant mon fils en bon père que je suis (ou prenant mes précautions au regard de mon âge - pas si - avancé, c'est selon...) c'est un diner et dodo à l'hôtel, où la nuit se révèle plus courte que prévu : un car de gamins débarquant passé minuit, les mômes s'affolant dans les couloirs, et remettant ça à 6h30 du matin avant de repartir, ça raccourci fortement la nuit ! Debout, donc, direction la douche et retour à Clisson où nous trouvons de nouveau une place à 2 km du site, sur une portion de route fermée à la circulation. Ambiance Walking Dead ? Revenez donc cette nuit...

Nous arrivons sur le site au moment où hurlent les premières guitares. Un passage sous la Valley pour voir et écouter le stoner des Français de MARS RED SKY me laissent croire que le trio, appliqué et concentré, subit la pression des groupes d'ouverture. Le public est d'ailleurs assez fourni, attentif et rapidement réceptif, et les gars se détendent assez vite.

Direction Mainstage 2 pour découvrir de visu les Thrashers espagnols de ANGELUS APATRIDA, déterminés à réveiller le public. Brutal, efficace, armé de 4 albums, ANGELUS APATRIDA a déjà joué en France mais le chanteur me confiera plus tard l'impatience du groupe à l'idée de venir jouer ici et sa satisfaction quant à l'accueil que lui a réservé le public.

Un petit tour (très) rapide du côté de l'espace presse pour repérer les lieux confirme les premières impressions : le HELLFEST, c'est une organisation parfaite pour qui le moindre détail compte. Le décor apocalyptique offre quelques points d'ombre salvateurs. Car, cette année, il fait beau, très beau, et chaud. Un peu partout, d'ailleurs, les participants se mettent en quête d'un point d'eau, sans succès... C'est le seul point d'amélioration que l'organisation devra prendre en compte l'année prochaine, d'autant que le festival semble devoir se dérouler en juillet.

Allez, maintenant, on a rendez-vous avec les français de NIGHTMARE qui inaugurent la Mainstage 1 (ma journée me verra alterner presque exclusivement entre ces deux scènes, en fonction de mes goûts...) Et même si Jo AMORE me confiera qu'il est un peu frustrant pour un groupe français aussi ancien que NIGHTMARE de jouer, en France, aussi tôt, le plaisir sur scène est réel. Le groupe se donne à fond devant un public qui grossi à chaque instant devenant aussi massif que le Métal racé et puissant des Grenoblois.

Je suis le public vers la Main 2 pour voir d'autres français, légèrement plus brutaux. DOYLE AIRENCE (anciennement DOYLE, mais les menaces d'un procès voulu par un très sérieux avocat américain ont forcé la bande à rajouter la seconde partie de leur nom) fait là aussi parler la poudre avec son post hard-core un peu trop hurlé à mon goût mais cependant scéniquement efficace. Si l'ensemble est compact et violent, les gars se révèleront être de bons et simples vivants qui prennent plaisir à être là.

Une pause s'impose alors, et un premier rafraichissement / tour au "merch" nous donne l'occasion de visiter un peu plus le site avec sa zone ombragée qu'il faut traverser pour se rendre à la Warzone. Nous irons peut-être y faire un tour dans l'après midi, on verra.. Car maintenant, j'attends de voir les Japonais de CROSSFAITH et même si je ne goute que peu aux sonorités électro métalliques, ce combo, qui s'est déjà produit deux ou trois fois en France a une petite réputation. Sur scène, le groupe est explosif et développe une dynamique totalement entraînante. Ils sont clairement venus pour convaincre, la rage au ventre, ces "Japs". Soudain, alors que je prends quelques photos, je sens un poids cogner mon épaule. A peine ai-je le temps de me retourner que je constate que le programmeur/chanteur a décidé de s'offrir un bain de foule, mais il voit ses ardeurs réfrénées par les agents de sécurité qui l' attrappent et tentent de le retenir. "Tentent" car le bougre réussi à leur échapper afin de "crowd-surfer" sur les bras tendus avant d'être remis sur le droit chemin. CROSSFAITH est, à ce stade de la journée, la première vraie grosse sensation de ce HELLFEST, et lorsque je leur pose la question dans l'après midi de savoir s'il agit toujours ainsi, le bassiste et le batteur explosent de rire et me disent simplement, les yeux grand ouverts: "Lui ? Il est dingue, complètement incontrôlable..."

Quelques interviews à l'espace presse me font manquer certains concerts, mais c'est aussi le jeu du HELLFEST. Je reviens pour voir SATAN, les vétérans de la NWOBHM au parcours quelque peu chaotique (PARIAH, BLITZKRIEG, AVENGER, BLIND FURY...), auteurs du mythique Court In The Act (1983), qui se produisent pour la première fois en France. reformés à l'occasion d'une édition du Keep It True allemand, le quintette est appliqué, et Brian ROSS, le chanteur, manque de dynamisme mais maîtrise parfaitement sa voix au timbre varié. La musique du groupe, heureusement, est efficace, et les extraits du dernier album, Life Sentence, tiennent parfaitement la route.

S'il y a un groupe français que je voudrais que mon fils voit, c'est bien LOUDBLAST. Après une nouvelle rencontre à l'espace presse, direction la toile de l'Altar...qui dégueule déjà de monde alors que Bubu - Stéphane BURIEZ - pousse ses premiers hurlements. Impossible de s'approcher... Tant pis, ce sera pour une autre fois.

Je ne peux malheureusement assister qu'à la fin du concert de THERAPY? parvenant tout juste à capter le mythique Going Nowhere qui clôt une prestation semblant ravir le public. Dommage, mais on ne peut tout voir à Clisson...

J'avais vu TRIVIUM à Paris en ouverture d'IRON MAIDEN et n'avais alors que moyennement accroché. Mais je me suis laissé séduire par certains extraits de Vengeance Falls paru l'an dernier et suis curieux de réviser mon jugement, alors même que le quatuor a de nouveau vu (ou demandé) sa place changer, ce qui lui permet de faire le plein de public. Gagné, Matt HEAFY est en forme, ses complices aussi, et les gars délivrent une prestation carrée et bougrement efficace.

Rob ZOMBIE a toujours présenté un spectacle grandiose, et, que l'on aime ou pas sa musique, c'est un show à voir. Ici, de grandes photos en noir et blanc de King Kong, du monstre de Frankenstein et autres créatures de rêve ornent la scène, promettant une ambiance particulière. Pendant une heure, le chanteur promène son pied de micro fabriqué à partir d'un squelette, harangue le public et délivre un set impeccable, dont l'impact doit être décuplé en salle grâce aux lumières. Le plaisir est, malgré tout, bien réel.

Malgré la déception de ne pouvoir les photographier de près (avec 400 photographes présents, il fallait bien faire un choix, et, tant pis, aucun webzine n'a obtenu le précieux sésame nécessaire pour Rob ZOMBIE, IRON MAIDEN et SLAYER), IRON MAIDEN nous offre un show simplement énorme, malgré un retard de quelques minutes (dû, je crois, à un problème de poursuite). Le spectacle devra être légèrement écourté, le groupe ne jouant pas Wrathchild comme ce fut le cas sur d'autres dates. Cette troisième partie de la tournée MAIDEN ENGLAND est calquée sur ce que le groupe proposait à Bercy, à un changement ou deux près, à commencer par le retrait du moyen Afraid To Shoot Strangers que remplace le superbe Revelations. Pyrotechnie à gogo, backdrops itou, des Eddies sous trois formats différents...la vierge de fer est en forme, et le public semble avoir déserté les autres scènes (KATAKLYSM, PRO-PAIN, WATAIN et GODFLESH se donnent dans ce même créneau...) pour assister à ce show dantesque qui donne la pêche à tous malgré une petite pique de Bruce DICKINSON. Après avoir gentiment redéfini la géographie française en saluant le public d'un "Bonsoir ParisClissonHellfest !", le chanteur, trouvant sans doute le public un peu mou (de là où nous étions, c'est assez vrai...mais le son était assez faiblard, ce qui explique sans doute cette sagesse du public), lance en français: "ça va ? Une journée au soleil... Vous êtes fatigués ?" Cela a au moins le mérite de faire bouger un peu la foule qui se réveillera d'autant plus avec la fraicheur nocturne. Il est tout de même étonnant de voir, aujourd'hui, IRON MAIDEN jouer en plein jour, car les Anglais ont toujours tiré profit d'extraordinaires lightshows, forcément moins impressionnants de jour. Mais peu importe, Bruce DICKINSON tient 35.000 personnes (minimum, certains spectateurs faisant honneur aux autres groupes, d'autres ayant préféré aller du côté du Metal Corner assister au match de foot...). Tiens, foot... A l'entame de Revelations, il hurle un simple "Allez les bleus" avant d'annoncer, régulièrement, le score (sur Seventh Son Of A Seventh Son, "la France... 3... la Suisse... 0", puis, en fin de show, "la France... non... La Suisse, 0, la France 5, c'est un vrai festival !").
Revenons au show... Les hits défilent, uniquement - exception faite de l'indispensable Fear Of The Dark - de hits des années 80-88. The Number Of The Beast, The Trooper, Aces High, Iron Maiden, 2 Minutes To Midnight, Phantom Of The Opera... C'est un tel florilège qu'on n'en remarque même pas l'absence de Hallowed Be Thy Name ou Running Free. Et même si un Powerslave d'autres eurent été bienvenus, personne ne boude son plaisir. IRON MAIDEN quitte la scène juste avant 23h, après avoir délivré un set impeccable de bout en bout.

Une bonne moitié du public se dirigeant vers d'autres lieux, le reste se frayant un chemin vers la Main 2 où se prépare SLAYER, qui, pendant une heure, maintient la pression avec son thrash unique. Là encore, tout y passe, de Angel Of Death à Dead Skin Mask, en passant par un nouveau titre (dont je ne me rappelle plus le nom...), SLAYER fait subir au public, qui réagit comme un seul homme, ce qu'il sait faire de mieux : un mur de brique rythmé par une brutalité organisée et un lightshow, une nouvelle fois, superbe. Ca y est, mon fiston a accroché ! Mission accomplie de ce point de vue là, même s'il a décidé qu'il était temps d'aller acheter son T-Shirt HELLFEST!

SABATON pouvait craindre une certaine désertion du public, et, à la grande satisfaction de Joackim BRODEN, il n'en est rien. Le quintette arrive sur scène après un étonnant Final Countdown (EUROPE) qui eut pu être écourté afin que SABATON puisse jouer quelque minutes de plus. Les cinq déboulent sur scène la rage au ventre, bougeant comme des déchaînés sur le premier titre avant de laisser le public voir enfin leurs visage. Après le magistral Carolus Rex, Joackim remercie le public de ne pas être fatigué et d'être présent. Sa satisfaction se transformera bien vite en une joyeuse humeur ("Malgré nos tenues, nous ne sommes pas SABATON... Nous sommes les VILLAGE PEOPLE ! Allez-y, criez VILLAGE PEOPLE..."). Les nouveaux morceaux passent très bien l'épreuve de la scène (To Hell And Back, Resist And Bite, Soldiers Of 3 Armies), tandis que les classiques tels Sweedish Pagans n'ont plus rien à prouver. Malgré l'heure tardive, le courant passe et SABATON continue de séduire de nouveaux fans et élargir son public.

Cette première journée se termine avec une prestation explosive de DEATH ANGEL. Initialement prévu le dimanche, le groupe a été reprogrammé ce vendredi afin de combler les diverses modifications de l'affiche. Tant pis, car l'explosive prestation a fini d'achever le public encore présent, venu chercher du décibel. Loin d'être mon groupe fétiche, je m'éclipse au milieu du show, convaincu du professionnalisme, mais fourbu par ces dernières chansons du jour.

Ce vendredi a donc tenu toutes ses promesses. Le soleil au rendez-vous confirme l'approche de l'été, et je commence à regretter de ne pas revenir pour la suite. Tant pis, on verra l'année prochaine... Avec assez de points d'eau pour lutter contre la chaleur étouffante, svp Mr Barbaud ! Pour le reste, il n'y a qu'un énorme BRAVO à dire.

Retrouvez toutes les photos de cette superbe journée dans notre colonne "galerie"
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur le dossier
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Rémifm Le jeudi 3 juillet 2014
L'année prochaine, je vais au HeavenFest avec que des groupes WESTCOAST, AOR, MELODIC ROCK, Hard-Rock et Heavy Mélodique... Reste plus qu'à organiser l'évènement en fait... :-) :-) :-)
Commentaire de metalmp : Où ça se passe? Quand? Combien de jours? De scènes? Quels groupes? Est-ce que je pourrais avoir un pass photos?
J'aime bien l'idée, en tout cas.
Au boulot, Rémifm!
Rémifm Le jeudi 3 juillet 2014
Une sacrée journée tout de même !!! Chouette report MP, merci !
Commentaire de metalmp : Soleil, Metal, bière fraiche et rencontres... oui, une bien belle journée ! ne manquait que l'équipe Metal Intégral. L'année prochaine?
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